Un des films les plus intéressants que j’ai vu depuis le début du siècle (facile dans le top 20).
Déjà, le sujet abordé nous concerne tous, homme ou femme. Un sujet si peu abordé mais qui à des conséquences sur toute notre vie.
Il y a de moins en moins de rencontres de nos jours, la drague de rue est un moyen d’y remédier efficacement.
Le sujet est abordé à la perfection puisqu’il met en scène un timide et un dragueur expérimenté.
Ensuite, ce film est très réaliste, puisque les rapports de classes sont abordés : l’immigré arabo-berbère sans le sous mais qui connais le terrain, le parisien de bonne famille incapable de parler à une femme, des types de l’est pas très commode mais qui sont un moyen de gagner du blé, une ébauche sociologique sur la plupart des femmes (la vielle qui y croit encore, la pouf aux talons aiguilles, la belle qui se sait belle etc.).
Enfin, le caractère aléatoire et finalement matériel de la vie est abordé : finalement, le parisien de bonne famille n’hésite pas à abandonner son "arabe" malgré le fait qu’il lui a donné plusieurs informations qui lui serviront dans toute sa vie ; l’arabo-berbère se met toujours dans le pétrin avec des moyens financiers dérisoires et des moyens douteux pour gagner sa vie.
Pour terminer sur ce film, remarquons le profil du dragueur : il n’est pas riche, pas forcément un mannequin que ce soit le visage ou le corps, il a une énorme confiance en lui, il sait extrêmement bien gérer les rapports H/F etc.
Finalement, c’est un peu ce qu’on rêverait tous d’êtres, notre modèle pour pouvoir draguer.
Dernier mot : ce film fut honteusement censuré, décrié et retiré des cinéma (par une petite élite bobo-mondaine parfaitement identifiée).
Pourquoi ? Soit disant parce que le film serait :
homophobe (on s’en fout des homosexuels, ça parle de draguer H/F, je me demande s’ils n’ont pas fumé un joint en voyant ce film ?)
sexiste (alors que le film est réaliste, que la psychologie et la sociologie des femmes post-68 est très analysée et qu’il faut mentir pour tirer un coup !)
raciste (bon le dragueur est arabo-berbère, mais je pense que ça aurait pu être un français de souche issu de la banlieue, si c’est un arabo-berbère c’est pour montrer finalement un cliché répandu chez les parisiens : l’arabe est pauvre).
J’espère qu’Alain Soral fera un nouveau film de cet acabit, un film sociologique, psychologique et réaliste. Un film qui fait réfléchir comme on en voit peu.