Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Conseils de politique étrangère au futur président

L’auteur de cet article est diplomate auprès des Nations Unies qui, pour des raisons évidentes, préfère apparaître sur le site Salut Public sous un pseudonyme. La raison de cette déclaration tient à ma profonde déception face à l’action des organisations internationales et supranationales. Ces organisations financées par les contribuables sont censées défendre les intérêts des peuples du monde. Mais comme l’a dit Kofi Annan dans ses « Cinq Leçons » adressées au personnel de l’ONU, elles défendent plus souvent les intérêts des lobbies de certains pays que ceux des populations de ces mêmes pays. J’aimerais analyser des évènements sans lien apparent et qui à mon grand regret s’intègrent dans une seule chaîne logique. Je commencerai par un bref tour d’horizon des nouveaux pays qui n’auraient sans doute pas vu le jour sans la volonté de l’ONU, de l’OTAN et autres organisations internationales ou multilatérales.

Bosnie :

Divisée en trois parties, serbe, croate et musulmane, la République de Bosnie survit comme une zone offshore où sont transférer des fonds pour être blanchis depuis l’Europe et les désormais indépendantes ex-républiques yougoslaves. Les ressources affectées par l’Union Européenne aux programmes de retour des réfugiés ethniques, sont utilisées à la construction de villas pour les barons du pouvoir bosniaque. En outre, la Bosnie a maintenu des liens opérationnels avec les mouvements radicaux aux frontières de l’Europe, qui avaient aidé à défendre les enclaves musulmanes au moment de la guerre pour l’indépendance. La radicalisation des musulmans bosniaques et la criminalisation du pays au cœur même de l’Europe, ne correspond pas aux intérêts de la France. Pourtant les processus irréversibles actuellement en cours en Bosnie, ne sont sérieusement débattus ni en France ni dans l’Union Européenne, ni au sein de l’OTAN, ni même des Nations Unies.

Kosovo :

La purification ethnique tranquille (assassinats, enlèvements, exil forcé des Serbes) qui s’y produit sur une base quotidienne est délibérément passée sous silence dans la presse en France et dans les autres pays européens. Ainsi les Kosovars vivant au centre du continent sont tacitement encouragés dans leurs tendances les plus radicales et les plus criminelles. Où que le Kosovo souhaite présenter sa candidature dès lors qu’il deviendrait indépendant : Union Européenne ou Albanie – la France ne gagnerait rien à l’apparition de ce nouvel Etat, ni sur le plan économique, ni sur le plan de sa propre sécurité. Au lieu de soutenir le plan Ahtisaari, la France devrait militer pour le maintien sans condition du Kosovo au sein de la Serbie.

Timor Oriental :

Le référendum sur l’indépendance vis-à-vis de l’Indonésie, conduit par l’ONU en 1999 a abouti à la formation d’un nouveau micro-Etat. Révélateur du niveau de développement du Timor Oriental au moment de l’indépendance : une petite milice radicale soutenue par l’Indonésie a pu détruire et réduire en cendres le pays à l’aide de seules machettes et de bidons de kérosène, le tout en quelques jours seulement après l’annonce des résultats du référendum. Les efforts de l’ONU pour la renaissance du Timor Oriental n’ont pas débouché sur une augmentation significative du niveau de vie des Timoriens de base. A l’état présent, ce micro-Etat est patrouillé par des forces de maintien de la paix australiens qui combattent à la fois rebelles et éléments criminels avec la même brutalité que les troupes américaines en Irak face aux irakiens de souche. L’indifférence totale manifestée aux problèmes actuels par la communauté internationale ne fait que confirmer le fait central de l’indépendance timorienne. Le nouveau pays appelé Timor Oriental été créé dans un seul but : l’établissement de facto d’une base militaire de l’Australie, plus proche allié des Etats-Unis d’Amérique dans la région de l’Océan Pacifique.

Toutes les formes d’oppression de minorités doivent être condamnées, et conformément à une saine logique, celles des minorités qui subissent les plus fortes persécutions doivent être soutenues dans leur combat pour l’indépendance. Pourquoi alors certaines minorités qui n’ont par le passé subi d’agression que culturelle, sont-ils encouragés à lutter pour acquérir leur propre leur Etat alors même que d’autres, victimes depuis des décennies d’éradication physique ne bénéficient d’aucun soutien de la part de la communauté internationale ? Qui et sur quelle base décide de soutenir la lutte de libération de telle ou telle minorité ?

L’effondrement de l’Union Soviétique et de la Yougoslavie ont abouti à la création d’une myriade de micro-Etats, dont nombre ne sont pas viables pour autant qu’ils ne possèdent ni base industrielle, ni ressources naturelles. Si la Slovénie, la Croatie et les pays Baltes réunissaient les préconditions politiques et économiques pour créer des Etats souverains, ce n’est le cas ni de la Bosnie, ni du Kosovo, ni du Kirghizstan. Mais alors pourquoi l’Europe soutient-elle donc leur création ? En soutenant des régimes séparatistes sous prétexte qu’ils ont droit à l’autodétermination, l’Europe se laisse progressivement encercler de pays nains et potentiellement explosifs. En même temps elle attise les antagonismes avec des partenaires sérieux capables de garantir la sécurité sur le continent tels que la Russie, la Serbie, la Turquie et l’Iran.

Et la liste des nouveaux pays à surgir aux pourtours de l’Europe est loin d’être close. La destruction de l’Irak et une possible guerre en Iran pourraient amener à la création d’énièmes nouveaux Etats. A cet égard, le problème kurde doit faire l’objet d’une attention toute particulière. 20 millions de Kurdes vivant de façon compacte sur les territoires adjacents de quatre Etats : Irak, Iran, Syrie et Turquie représentent l’une des plus importantes minorité au monde ne possédant pas son propre Etat. Les Kurdes se considèrent comme les « aryens » du Moyen-Orient et collaborent traditionnellement avec les Etats-Unis et Israël contre la population arabe. Si la nouvelle loi de répartition du pétrole en Irak donne aux Kurdes irakiens la part du lion des gisements d’hydrocarbures, il est tout à fait possible que M. Barzani, qui contrôle le nord de l’Irak et M. Talabani qui contrôle le gouvernement irakien à Bagdad puissent s’unir pour exiger la mise en place d’un Etat indépendant du Kurdistan. Une probable réaction en chaîne chez les minorités kurdes vivant dans les pays limitrophes de l’Irak menacerait de déstabiliser tout le Moyen-Orient.

Parmi les conséquences envisageables, la plus importante pour l’Europe serait une crise dans les relations entre la Turquie et l’Amérique ainsi que la mobilisation des éléments militaires et religieux turcs face à la menace à l’intégrité du territoire portée par la minorité séparatiste kurde. La préservation d’un Etat unitaire et laïque de Turquie compte parmi les intérêts fondamentaux de l’Europe. La France doit montrer l’exemple en donnant des gages d’encouragement à la Turquie sur cette voie. Il faut revenir sur la loi absolument inutile visant à criminaliser la négation du génocide arménien, loi qui suscite la juste indignation des Turcs. Après le fiasco du référendum conduit par l’ONU sur l’avenir de Chypre, la France doit être l’initiatrice d’un nouveau round de négociations entre la Grèce et la Turquie à l’occasion duquel les intérêts des deux parties seraient pris en compte avec le même respect. En poursuivant l’idéal d’Ata Turk d’Etat-Nation unitaire, la Turquie doit s’inspirer de l’exemple de la politique française à l’égard des Corses ou des Basques et le dialogue sur les perspectives de son entrée dans l’Union Européenne doit être débarrassé de toute hypocrisie.

Pour le moment, la Russie est parvenue à étouffer le mouvement séparatiste en Tchétchénie (cf. [http://www.salutpublic.fr/spip.php?... Déchiré, Tchétchénie Pacifiée]). Pourtant si les groupes armés en République tchétchène, au Daghestan ou en Ingouchétie venaient à être à nouveau financées par les USA via le mouvement wahhabite en Arabie Saoudite, la déstabilisation du sud de la Russie et le possible spectre de l’indépendance des petites ethnies du Caucase pourrait déboucher sur une réaction en chaîne au Tatarstan et au Bachkortostan, importante région musulmane dans le sud de la Fédération de Russie. Afin de conserver son intégrité, la Russie sera contrainte à la remilitarisation, ce qui sera naturellement utilisé contre elle comme prétexte servant à effrayer l’Europe d’une nouvelle « menace rouge ». Ainsi, une grande partie de l’Eurasie sera déstabilisée ce qui veut dire réfugiés, crash économique, menace sur la sécurité de l’Europe et nouvelles bases militaires américaines.

La France doit respecter le droit de tout groupe ethnique à l’autodétermination. Cependant, la France ne doit soutenir la création de nouveaux Etats que dans le cas où ces pays possèdent le potentiel pour survivre économiquement et si leur création ne provoque pas de complications géopolitiques graves. L’argent des contribuables français et la sécurité nationale doivent avoir la priorité sur le souhait de plaire à l’Amérique ou à Bruxelles. Une Europe encerclée par un réseau de petits Etats faibles ne correspond qu’aux intérêts militaires et politiques des Etats-Unis. Leur instabilité justifie l’élargissement de la présence militaire américaine en Europe. Leur dépendance économique exige un investissement en capital de la part de la France et de l’Allemagne ce qui freine d’autant le développement économique et social de ces deux pays.

Quelle est la meilleure option pour la France ? Suivre la conjoncture politique de son allié transatlantique ou bien s’appuyer sur des voisins stables et leur vendre notre production ? Voilà la question la plus chaude à laquelle doit répondre la diplomatie française et européenne. Avec la légèreté du gendarme global, les USA inscrivent toujours les mêmes groupes séparatistes tantôt sur la liste des organisations terroristes, tantôt les promeuvent au rang de combattants de la liberté en fonction de leurs intérêts géopolitiques changeants. L’OTAN, l’OSCE et l’Union Européenne servent la légitimation aux manœuvres politiques et militaires des USA sur le continent européen et la montée de la tension. Les Etats-Unis désignent à l’Europe ses adversaires idéologiques et dictent les règles du combat. Moyen-Orient, Russie, Chine – toutes ces régions proches de l’Europe sont des adversaires économiques et/ou idéologiques des USA.

La France doit ramener un peu de logique et de conséquence dans la politique européenne. Le référendum sur l’indépendance du Monténégro a déclenché une réaction en chaîne en Abkhazie, région séparatiste de Géorgie, qui a conduit son propre référendum d’autodétermination. La reconnaissance des résultats du référendum monténégrin et la non-reconnaissance du verdict de son exact pendant abkhaze ont obligé la Russie à accuser l’UE de doubles standards. La condamnation de l’augmentation des actes de violences nationalistes en Russie doivent aller de paire avec la condamnation des violations des droits de la population russophone dans les républiques baltes. La résolution pacifique du problème tchétchène par la Russie ces deux dernières années doit être accueillie de façon favorable et non dans l’indifférence générale. Nul n’est besoin non plus de marteler que l’installation de bases anti-missiles américaines en Europe de l’Est censées défendre la Pologne contre l’Iran et non contre la Russie. Une impression se forme qu’à la suite de l’exemple des Etats-Unis, l’Europe a décidé de ne pas prêter attention au fait que ses positions moralisatrices se distinguent par leur inconséquence évidente, visible à l’œil nu pour ses plus proches voisins. Au nom du droit du plus fort, les USA peuvent dénier aux autres le bon sens. L’Europe et à plus forte raison la France, ne peut se permettre un tel luxe.

Bosnie, Kosovo, Nagorny Karabakh, Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud – les Français doivent demander à leur Ministère des Affaires Etrangères : avez-vous une stratégie de résolution de ces conflits qui perdurent à nos portes ? Si oui, quelle est-elle ? Sinon, alors pourquoi ?

Pourquoi s’impliquer dans la résolution du conflit au lointain Darfour où s’entrechoquent les intérêts pétroliers des USA et de la Chine ? La France et l’Europe ont-elles leurs intérêts au Darfour ? Sinon, alors pourquoi s’embarquer dans la résolution d’un problème au Soudan, et pas disons, au Myanmar ou en Géorgie ? D’autant plus que la résolution du conflit selon la méthodologie USA, comme d’habitude, entraîne dans son sillon encore plus de problèmes.

Pourquoi faut-il envoyer des soldats français garder la frontière entre Israël et le Hamas au Liban ? Pour qu’une provocation de la part d’une des parties amène à la mort de jeunes garçons français et à une nouvelle vague de haine contre le Hamas et l’Iran en France ?

Il serait également souhaitable que la France se prononce en faveur d’une dépolitisation des agences et commissions spécialisées des Nations Unies.

L’un des derniers exemples en date – c’est la suspension du programme du PNUD en Corée du Nord. Dans le cas présent, les ressources de la PNUD engagées par tous les Etats membres des Nations Unies dans le développement économique de la Corée du Nord, sont utilisées comme instrument supplémentaire de pression politique sur ce pays. Il s’agit là de satisfaire les exigences du Japon concernant le retour de ses citoyens enlevés, exigences que la RPDC s’est refusée à considérer lors des récentes négociations du groupe des 6 à Pékin. Qui souffre au final de la réduction de l’aide au développement du pays ? Le pauvre et affamé peuple de Corée du Nord ! Et son dictateur reste plus défiant que jamais : « Les Etats-Unis ont répandu de purs mensonges sur une prétendue diversion des fonds du PNUD par la Corée du Nord depuis le début de l’année dans le but de ternir l’image internationale de la RPDC. Tirant avantage de cette situation, le Japon a fait pression sur le PNUD pour qu’il suspende son programme national pour la RPDC. La République Populaire Démocratique de Corée n’a que faire de savoir si elle reçoit une petite assistance du PNUD ou pas mais elle ne tolèrera pas la moindre tentative stupide de porter atteinte à sa dignité ». Pyongyang, 13 mars (KCNA).

Les médias pervertissent ou manipulent en permanence les déclarations de Mohamed El-Baradei afin de créer l’illusion d’un non-respect de la part de l’Iran des standards et exigences de l’Agence Internationale Atomique. Ceci ne correspond pas à l’éthique journalistique, perturbe le travail de cette agence et sape les efforts de la diplomatie iranienne pour résoudre le conflit avec les Etats-Unis par la voie pacifique. De la même manière, les journalistes, universitaires et diplomates français devraient analyser avec la plus grande attention la campagne médiatique orchestrée par l’Organisation Mondiale de la Santé sur le thème de la grippe aviaire. La proportionnalité de la menace que fait peser cette maladie par rapport aux traditionnelles pandémies meurtrières que sont la malaria et la tuberculose, les schémas d’apparition et les dommages économiques causés par la destruction de stocks entiers de volailles dans certains pays, doivent être établis précisément pour éviter la panique et les jacqueries au cas où la grippe aviaire viendrait à déferler sur la France.

Il est par ailleurs nécessaire de relativiser et de mettre en perspective (ou plutôt en rétrospective) révélations qui se poursuivent dans le cadre du programme « Pétrole contre Nourriture » en Irak. Il est utile de se souvenir qu’après la première guerre en Irak, la résolution 986 du conseil de sécurité des Nations Unies avait mis les revenus pétroliers de l’Irak à disposition de l’ONU afin que cette organisation à travers son réseau à branches multiples de fournisseurs à travers le monde entier, puisse acheter et livrer produits et biens de première nécessité en Irak. Depuis le tout début il était absolument évident que ce programme serait déployé avec d’énormes retards pour autant que le personnel trop réduit de l’ONU ne suffisait évidemment pas à approvisionner un pays entier en produits de première nécessité. Le programme a abouti à une augmentation exponentielle du prix de tous les produits importés en Irak, résultant de la nécessité de payer de très hauts salaires au personnel des Nations Unies en Irak et à New York qui administrait « Pétrole Contre Nourriture ». Les Etats-Unis avaient pris une part active dans l’élaboration et la mise en place de la Résolution 986. A cette époque là, ils ne s’offensaient pas de ne pas pouvoir participer au programme pour autant qu’il accomplissait leur but politique essentiel : grâce à une répartition inefficace de ses ressources nationales, mettre à bas l’économie de l’Irak et de son régime baasiste. Pourtant, lorsque dans les années 2000, le lobby pétrolier des USA commença à exiger un accès illimité aux ressources irakiennes, le programme avait perdu toute son utilité.

Les quelques cas de pots de vin certes réels dont on accuse les responsables onusiens sont sans aucune mesure avec les millions de pertes dans la livraison de médicaments et de produits alimentaires en Irak découlant de la mauvaise conception du programme lui-même. Les diplomates et les médias français doivent dire à leur peuple que la vague de révélations, de mises en cause, de limogeages et d’arrestations se résume tout d’abord à un règlement de comptes personnels au sein même de l’ONU incarné par le clash entre les fonctionnaires Volker et Sevan. Et finalement à rien d’autre qu’une punition pour le refus de l’ONU d’avaliser la deuxième guerre d’Irak puisque les accusations de corruption concernent avant tout des sociétés, banques et partis politiques de pays qui étaient restés sceptiques sur la possession par Saddam Hussein d’armes de destruction massive. C’est précisément le moment pour la France d’exiger, via le Conseil de Sécurité des Nations Unies des comptes de la part des USA sur la façon dont ils distribuent les revenus du pétrole irakien, en particulier à la lueur de la nouvelle loi sur la répartition des ressources pétrolières.

En conclusion, le peuple français devrait demander à son Ministère des Affaires Etrangères tout comme aux instances compétentes de la Commission Européenne de faire la démonstration d’une plus grande transparence dans leur procédure de prise de décision mais aussi d’être tenus responsables pour les politiques menées et ce afin d’assurer la sécurité nationale et de défendre les intérêts de la France et de l’Europe à l’étranger.


Source : http://www.salutpublic.fr
 






Alerter

1 Commentaire

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #96472
    Le 6 février 2012 à 16:46 par max
    Conseils de politique étrangère au futur président

    Article toujours d’actualité (en février 2012) rappelant quelques évidences.

    Pour une diplomatie authentiquement française il faut que notre diplomatie "se sorte les doigts du cul", arrête de s’aligner en "grosse feignasse" sur la diplomatie américaine et se creuse la tête pour trouver sur chaque dossier où se cachent les intérêts supérieurs de la France à partir d’une mise en équation de l’histoire, de la population et des forces et faiblesses économiques de ce pays.

    Faire le job... au lieu de se contenter d’exécuter les ordres de mission délivrés par d’autres trahissant forcément la France, son histoire, la composition actuelle de sa population et son économie.

    Les guerres de pacification africaines de 2009-2012 (Lybie, Afghanistan, Syrie) illustrent à merveille les critiques formulées dans cet article écrit en 2007.

     

    Répondre à ce message