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Crise politique en Espagne et en Italie : les marchés financiers deviennent nerveux...

Récemment, les dirigeants de l’UE se sont félicités du retour au calme dans la zone euro. Mais les marchés surveillent avec beaucoup d’inquiétude les crises politiques que connaissent actuellement l’Espagne et l’Italie, affirme Ambrose Evans-Pritchard dans le Telegraph. Ces crises pourraient remettre en question ce sur quoi cette accalmie est basée, explique-t-il : le soutien financier que la Banque Centrale Européenne (BCE) promis à ces pays.

En Italie, à 3 semaines des prochaines élections, la coalition de centre-droit de Silvio Berlusconi a profité des éclaboussures du scandale de la banque Monte Dei Paschi sur la gauche italienne, et elle obtient près de 28% des intentions de vote, dans les sondages. "Il Cavaliere" a promis que s’il était élu, il annulerait une taxe sur l’habitation principale, qui serait restituée aux contribuables, mais aussi qu’il rejetterait les politiques d’austérité imposées par l’Allemagne.

« L’austérité dans les pays déjà en crise les pousse dans une spirale de récession très dangereuse. Ces politiques ont laissé 50 millions d’Européens privés d’emplois, ou condamnés à travailler moins qu’ils le souhaiteraient. Nous devons nous imposer face à l’Allemagne, sinon la réalité forcera un certain nombre de pays à quitter la zone euro », a-t-il dit.

L’un de ses opposants est l’ancien comique reconverti dans la politique et eurosceptique Beppe Grillo, qui est crédité de 18% d’intentions de vote dans les sondages. Il est néanmoins en perte de vitesse depuis que récemment, il a invité Al Qaïda à mettre une bombe au parlement italien.

« Les marchés ont été extraordinairement complaisants. La perspective de la formation d’un gouvernement stable orienté vers les réformes en Italie est très mince. Nous pensons qu’une mauvaise surprise va arriver », affirme Nicholas Spiro, un stratège de la dette souveraine.

L’Espagne connait elle aussi une crise politique grave, depuis que le journal El Pais a publié des états de compte qui semblent indiquer que le Premier ministre Mariano Rajoy, qui imposé des mesures d’austérité drastiques au pays, aurait touché des sommes d’entreprises privées entre 1997 et 2008.

Le Premier a nié en bloc, mais il n’a guère réussi à convaincre l’opinion, et Même au sein de ses sympathisants, 60% ne croient pas ses explications. Une pétition, qui réclame sa démission, a déjà obtenu 800 000 signatures. Le Socialiste Alfredo Pérez Rubalcaba a également demandé sa démission, affirmant que le pays était devenu « ingouvernable ».

Même s’il ne donne pas sa démission, Rajoy pourra-t-il continuer à imposer des mesures d’austérité dans un tel contexte, alors que l’Espagne en est à sa 5ème année de récession, et que plus d’un quart des actifs est au chômage ?

La poursuite des politiques d’austérité est la condition sine qua non du soutien de la BCE en cas de difficultés de refinancement sur les marchés auquel Mario Draghi s’était engagé en juillet de l’année dernière, et qui est à l’origine d’une détente appréciable sur le marché de la dette pour les pays de la zone euro les plus frappés par la crise.

On ne voit pas très bien comment les membres du conseil des gouverneurs de la BCE, et notamment l’Allemand Jörg Asmussen, accepteront de continuer à soutenir des pays qui pourraient renoncer à maîtriser leur endettement, voire, quelle serait la position des parlements des pays cotés triple A de la zone euro s’ils étaient sollicités pour consentir un nouveau plan de sauvetage à l’un de ces deux grands Etats-membres.

Le blog financier Zero Hedge indique que les bourses espagnole et italienne pâtissent déjà des doutes que ces crises politiques engendrent, puisqu’elles ont plongé respectivement de respectivement -5,7% (indice IBEX) et -6,7% (indice IBE), les pires baisses depuis 6 mois, depuis les 4 derniers jours.

 






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1 Commentaire

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  • Exellent article, espèrons que Silvio gagne, il va retourner l’Europe avec une soif de vengeance terrible, rapellez vous la façon dont Sarkozy et Merkel l’ont fait sauter,, il n’aura donc aucun scrupule a faire sauter les grosses banques Françaises et Allemandes remplies de créances d’état Italienne, et l’Italie ce n’est pas la Grece les sommes sont six fois plus élevées. Largement de quoi faire sauter nos banques...
    Vive Silvio Berlusconi de tout cœur avec lui.
    Si jamais il est élu ne vendez pas votre Or il aura encore un jolie potentiel haussier.

     

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