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Dans les cordes avec Israël, Attali inverse l’inversion accusatoire

Inutile de présenter Jacques Attali, le bon vieux mage national qui tire les cartes et qui aboutit toujours aux mêmes pronostics : la guerre mondiale pour les goyim qui ont péché par antisémitisme, et le gouvernement mondial à Jésuralem. Sa prédiction semble toutefois mal barrée : l’arrivée du messie des likoudistes n’est pas pour demain, vu qu’il est déjà arrivé il y a 2 000 ans et qu’il a réussi le tour de force d’être universel, c’est-à-dire anti-communautaire.

 

Dans cette courte vidéo, probablement réalisée dans l’hôtel particulier où il reçoit le gratin de la culture et de la politique chaque dimanche, Jako tente de récupérer le concept d’inversion accusatoire, qui fait tant de mal à son camp. En effet, et en deux mots, le pouvoir de Tel-Aviv, notamment depuis le 7 Octobre, joue à la victime alors qu’il est indéniablement bourreau, et bourreau de tout un peuple. Il faut être idiot ou malhonnête pour ne pas le voir. Il y a même des idiots malhonnêtes, mais ne nous écartons pas du sujet.

 

 

Rima répondait au discours à la fois diplomatiquement idiot et moralement malhonnête de notre immense diplomate :

« Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël. D’un côté vous avez un groupe terroriste qui s’est félicité des attentats du 7 Octobre, qui les a revendiqués, et de l’autre côté vous avez un État démocratique, Israël, qui doit respecter le droit international. »

 

L’inversion accusatoire, ce sont donc les Israéliens qui répondent à une attaque de la résistance armée palestinienne (le Hamas) par un génocide, multipliant les 7 Octobre par 230, et qui veulent qu’on les plaigne. On peut appeler les assaillants du 7 Octobre terroristes ou pas terroristes, ça ne change rien à l’affaire.

On peut aussi appeler terroriste la politique israélienne depuis le début de la colonisation, puisqu’elle viole en permanence le droit international en assassinant des leaders politiques de la résistance palestinienne et en persécutant tout un peuple sur sa terre.
Nantis de ces précisions, écoutons Jacquadit.

« Une des 80 formules de rhétorique usuellement répertoriées, et très importante aujourd’hui, en particulier, c’est ce qu’on appelle l’inversion accusatoire. C’est celle qui consiste, pour essayer d’annuler une accusation, de faire porter à la victime le statut de bourreau. C’est de dire à un peuple qui a été victime de génocide qu’il est lui-même génocidaire. »

 

Tout le monde voit évidemment où Jacquadit veut en venir. C’est lourd comme un cheval mort, mais du haut de sa grande intelligence mise au service du mal israéliste, le conseiller des princes peut dire ce qu’il veut. La presse aux ordres ne mouftera pas : elle a trop peur d’être accusée d’apologie de crime de lèse-majesté.

La manipulation de l’inversion accusatoire est la dernière arme conceptuelle des sionistes dans les cordes : tout le monde voit le mensonge, gros comme une montagne de morts à Gaza, mais les menteurs s’enferment dans leur mensonge à double tour.
De la même façon, on peut souligner le retournement du concept de bouc émissaire : parfois, un criminel, logiquement rejeté par la communauté humaine, crie au bouc émissaire. Or, par définition, le bouc émissaire est innocent. Là encore, on a une spoliation du statut de victime.

La population israélienne est aveuglée par sa haine des Palestiniens et par une intense propagande médiatico-politique anti-arabe. Menachem Klein, professeur de sciences politiques en Israël, ici interrogé par Mediapart, décrit un enfermement mental à l’origine du rejet de l’accusation de la CPI.

Quel effet a eu l’annonce de la requête de Karim Khan ?

La société israélienne n’a pas compris et ne pouvait pas comprendre. Il y a eu deux réactions. La première, qui est presque une réaction pavlovienne, automatique, a été d’affirmer : « Ils sont antisémites, ils nous détestent », et ainsi de suite. L’autre réaction, combinée à l’argument de l’antisémitisme, est la suivante : « Nous n’avons rien fait de mal ! Nous nous sommes simplement défendus. C’est nous qui avons été attaqués. C’est une honte qu’ils nous mettent sur la même page que les terroristes du Hamas. » Il y a une incapacité à comprendre le point de vue de l’extérieur, le point de vue de l’ensemble du monde occidental. La société israélienne ne comprend pas comment Israël est perçu à l’extérieur. C’est notamment dû à la machine de propagande et de désinformation : les médias israéliens n’ont informé le public israélien que de manière très limitée sur ce qu’Israël fait réellement dans la bande de Gaza.

La société et les dirigeants israéliens vivent toujours le 7 octobre, et cela, en effet, explique en partie le rejet de la requête de Karim Khan. Tous les discours portent sur ce qui nous est arrivé le 7 octobre. Y compris le slogan à propos des otages : « Ramenez-les à la maison maintenant ». À l’exception d’un petit groupe de personnes à l’esprit critique, qui suit les médias internationaux, les Israéliens sont totalement aveugles à ce qui se passe à Gaza. Ils ne sont pas intéressés. Ils sont enfermés dans leur propre traumatisme. Ils n’ont pas l’esprit critique. La propagande de l’armée et celle du gouvernement font de leur mieux pour maintenir les Israéliens enfermés dans le 7 octobre. La guerre est toujours perçue comme une revanche. Le 7 octobre justifie tout. Il n’y a pas de discussion publique sérieuse sur la guerre.

Attali, qui n’ignore pas la réalité du massacre, est un aveugle volontaire, donc doublement coupable.

Un grand homme admiré par tous les Français

 






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51 Commentaires

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  • #3368173
    Le 24 mai à 13:27 par Francois Desvignes
    Dans les cordes avec Israël, Attali inverse l’inversion accusatoire

    Bernard Lazare qui s’y connaissait en antisémitisme disait que le comportement de ses frères était la seule cause de l’antisémitisme.

    Il a démontré dans son livre admirablement documenté ( L’Antisémitisme, son histoire et ses causes) que partout où il y a un juif alors seulement nait immanquablement l’antisémitisme et que ce théorème universellement vérifié est la preuve irréfutable de sa thèse : on ne pourrait supprimer l’antisémitisme qu’en supprimant le juif.

    Si donc le juif est responsable de l’antisémitisme , alors seul Israël est responsable des évènements du 7 octobre puisque avant d’être des actes terroristes, les évènements du 7 octobre sont des actes antisémites et qu’Israël avant d’être sioniste est juif puisqu’il n’est sioniste que parce qu’il est juif.

    Alors Attali t’en dis koi de cette rhétorique ?

     

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    • Remarquable démonstration !
      Merci d’interpeller le mage moisi sur les réseaux sociaux et de lui documenter votre approche.

       
    • #3368300

      Très belle compilation. Félicitations !
      Mais Jacques Attadi le sait très bien, et il sait également que « si on répète un message assez longtemps, il devient vérité ! », et je crois qu’il admire secrètement celui qui a sorti ça…

       
    • #3368339

      J’ai entendu le récit, que je vais relater plus bas, dans une émission de télévision, je n’ai plus dans mes souvenirs tous les détails précis, mais en gros le voici :
      Juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, peu de temps après l’accession d’Adolf Hitler au poste de Chancelier. Les organisations juives se préoccupèrent du sort des Juifs allemands inhérent aux lois de Nuremberg qui consacrèrent la "mise au ban" des Juifs de la société allemande. Elles s’adressèrent alors, au gouvernement britannique pour trouver une solution qui consista à transférer la population juive d’Allemagne dans un pays tiers pour y être installé en sécurité, le pays choisi fut l’Australie. Les Britanniques soumirent cette proposition au Premier ministre australien de l’époque, et voici ce que fut sa réponse :
      « Vous savez, il n’y a pas d’antisémite en Australie, et justement parce que nous ne voulons pas qu’il y en ait nous ne voulons pas de Juifs ici. »

       
    • @ Judenräte,

      Pourriez-vous citer votre source dans la mesure où il ne se trouve aucune citation à propos de cela de la part de Joseph Lyons, premier mnistre de 1932 à 1939. Quant à son successeur, Robert Menzies, il était plutôt pote avec la communauté yiddish de l’époque, jusqu’à l’admirer...
      L’on ne trouve rien sur Robert James Garran qui emprunta les patins une petite année, quant à John Curtin, PM de 1941 à 1945, il suggérait que l’intelligence est une composante clé du succès juif, qu’ils avaient un talent pour penser différemment : Il croit que les Juifs ont un talent naturel pour tout remettre en question honorant leur éducation et prise de risque.

       
    • @François Desvignes, Karl Marx a lui aussi dénoncé les agissements et les méthodes de sa communauté, à peu près à la même époque, au 19è siécle, puisque ils sont, lui, Marx et Lazare de la même communauté, ils peuvent en parler en toute connaissance de cause, au 18è siècle, en France, ce fut Voltaire qui était antisémite, il faut se rappeler ses propos sur les juifs, Lazare avait critiqué Marx, dans les années 1895, soit douze ans après la disparition de celui ci, Lazare est décédé en 1903, soit trois ou quatre ans après l’affaire Dreyfus.

       
    • @François Desvignes, et ce livre a été écrit en 1894, " l’antisémitisme,son histoire et ses causes", presque dix ans après, " la France juive" paru en 1886, de Edouard Drumont.

       
    • #3368888

      Cela dit, après réflexion, cette réthorique, aussi limpide et imparable soit-elle, n’est-elle pas le meilleur moyen de neutraliser la critique de l’Israel et du sionisme en le réduisant intrinsèquement à de l’antisemitisme ?

       
  • C’est surtout que la société israélienne est largement parano, de par l’éducation qui est donnée aux jeunes, militariste et victimaire.

     

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  • #3368224

    Freud s’est gouré ! Oui, tout un peuple peut basculer dans le pathologique, l’abjection et l’horreur. Israël en porte la marque !

     

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  • M’enfin les Israéliens sont majoritairement bilingues,
    voir trilingues.
    De plus c’est la presses Israélienne qui a sortie les infos !!
    Donc bon, la propagande ça a ses limites.

    On peut aussi remarquer qu’il y avait un fort mouvement contre
    le gouvernement avant le 7 octobre, et qu’il a perduré.

    Moi je ne crois pas du tout à cette idée d’une société Israélienne
    unie autour de son gouvernement dans le même mensonge,
    dans la même propagande de guerre !

    Ni même dans l’eschatologie, comment faire sa vie de tous les jours,
    faire tourner son business poursuivre l’innovation :
    si on croit en l’eschatologie ?

     

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  • Séjourné appelle à ne pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël. La communauté internationale (la vraie, la Chine, la Russie, l’Asie, le Sud global...) est d’accord avec lui. Il est profondément condamnable et moralement inacceptable de même sur le même plan la résistance légitime d’un peuple occupé avec la folie meurtrière d’un régime occupant terroriste et génocidaire qui viole toutes les lois. Bien que pour Séjourné et les élites occidentales hypocrites la loi internationale ne concerne pas le Sionistan puisque Israël über alles. La mentalité suprémaciste occidentale profondément talmudisée est révolue. L’humanité veut à présent que le régime criminel le plus monstrueux de notre temps (plus d’enfants tués en 4 mois à Gaza qu’en 4 ans de conflits dans le monde !) rende des comptes.

     

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  • Pourtant il avait dit il y a quelques mois qu’il fallait mettre Netanyahou en prison

     

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  • pour info Attali tout comme son congénère BHL sont interdit de séjour en Russie,on comprend pourquoi Poutine est tant détesté par la ((( communauté ))).

     

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  • C’est vraiment l’exemple parfait du sophiste, si sa pensée de manière générale se résume à cet exemple, c’est d’une nullité parfaite mais tellemet "bien" formulée. Quel horrible démagogue et tacticien, sa pensée se découvre enfin telle qu’est, immensément machiavélique. Vivement qu’il aille philosopher en enfer, ce diable, avec ces vieux grimoires écrits par centaines.

     

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  • #3368396
    Le 25 mai à 04:57 par Cybernétique du malabar
    Dans les cordes avec Israël, Attali inverse l’inversion accusatoire

    Jacouille Attali ressemble à Chibritte sans perruque.
    A moins que ce soit Jean Brichel qui ressemble à Jacouille Attali avec une perruque.

     

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  • @sedetiam, judenrat a raison, à la conférence d’Evian, en 1938, aucune nation ou pays, ne voulaient ces juifs qui fuyaient le nazisme, et en premier le Canada et l’Australie, ce qui peut paraître surprenant et étonnant, vu que la communauté juive était déjà implantée dans ces pays, de même que les Etats-Unis, en 1938, le président Roosevelt était au pouvoir, pourtant proche de cette communauté, il est vrai qu’à l’époque, ce pays comptait beaucoup d’antisémites, dont Charles Lindbergh, Howard Hughes, Henry Ford, et stars de cinéma de l’époque dont Errol Flynn.

     

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