Partout où Gérard Depardieu « chante Barbara », des collectifs féminins sont là pour perturber le spectacle. « L’aigle noir, c’est toi ! La honte ! », ont lancé cinq militantes présentes au beau milieu du concert lyonnais de la tournée Depardieu chante Barbara samedi soir. Elles ont brusquement fait irruption devant la scène en criant, avec des masques de cochon sur le visage, avant d’être repoussées vers l’extérieur par la sécurité. (20 Minutes)
Il n’en faut pas beaucoup pour que les féministes basculent dans l’hystérie. Cela a été le cas à Lyon lors de la venue de Gérard Depardieu samedi 27 mai 2023. L’acteur est accusé d’avoir violé une jeune actrice – Charlotte Arnould – qui l’a suivi dans son hôtel particulier en août 2018, accusation qu’il conteste. C’est Mediapart qui a allumé la mèche, et trouvé 13 femmes, actrices et stagiaires, qui évoquent des « violences sexuelles » sur les plateaux de tournage. Il s’agit de remarques grivoises, de mains au cul ou aux nichons.
La manif des Amazones n’a pas empêché 1400 personnes, qualifiées de « public complice », d’applaudir Gérard qui chantait Barbara, notamment la chanson L’Aige noir, où la chanteuse, aujourd’hui disparue, décrivait, de manière allégorique, le viol incestueux qu’elle a subi enfant.
« Elles suivent la masse, ce sont de pauvres enfants menées par le bout du nez »
C’est ainsi que Depardieu a répliqué à la centaine d’hystériques réunies, qui confondent tout et transforment le Gaulois en serial violeur. Le site d’Edwy Plenel est responsable de cette hystérie, car il pousse des femmes sous-informées à s’attaquer à de prétendus violeurs alors que la justice n’est pas encore passée. Pour l’instant, Depardieu est mis en examen pour viols et agressions sexuelles en décembre 2020. 20 Minutes écrit :
À l’été 2018, la jeune femme, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie (elle dit peser alors « 37 kg »), change de voie et est retenue pour Passion, une pièce mise en scène par Fanny Ardant. À son invitation, elle se rend chez l’acteur, un « ami de la famille », au courant de sa « maladie », qu’elle considérait comme son « petit père du cinéma » et en qui elle avait « forcément confiance ».
Aurélie Casse de BFM TV a interviewé la plaignante.
Arnould : Donc à ce moment-là il m’appelle et il veut savoir où j’en suis au niveau de la danse, du piano, enfin c’est assez banal, et donc je me rends chez lui et au bout de, enfin assez rapidement tout bascule. Donc les faits que je dénonce, après on les connaît.
Journaliste : Vous l’accusez de vous avoir violée ?
Arnould : Oui.
Journaliste : C’est ce qui a lieu une première fois et ensuite, vous le revoyez combien de temps après ?
Arnould : Une semaine, enfin le 13, donc presque une semaine après, et c’est toujours à son initiative, c’est lui qui m’appelle pour que je vienne. Enfin, de ma propre initiative je ne fais absolument rien. Et donc il se repasse la même chose.
Journaliste : Encore un viol ?
Aurélie essaye de comprendre. Nous aussi.
Journaliste : Vous étiez dans quel état psychologique quand vous allez voir Gérard Depardieu le 7 août 2018 ?
Arnould : Je suis dans l’anorexie, je pèse 37 kilos et j’y vais avec l’idée que j’espère vraiment qu’il n’a pas préparé de petit-déjeuner parce que oh la la, il faut pas que je grossisse.
Journaliste : Vous êtes vulnérable.
Arnould : Oui. Et depuis les faits, ma vie ne ressemble plus à rien, je tente de me reconstruire, mais c’est très difficile. Sans parler de tous les symtpomes qui découlent d’un stress post-traumatique, qui sont invivables, et c’est un enfer. Ça fait 5 ans que je vis dans l’enfer, j’ai l’impression d’être morte, vraiment, je le répète, et je me dis là que je veux m’en sortir, sans être sûre de m’en sortir, il faut que je fasse quelque chose, et de là, je vais porter plainte.
"Ça fait 5 ans que je vis dans l'enfer" témoigne Charlotte Arnould qui accuse Gérard Depardieu de viols pic.twitter.com/xmS6TuTD6e
— BFMTV (@BFMTV) May 23, 2023