Egalité et Réconciliation
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Et si Cantona avait raison !

La polémique naissante entre les dirigeants bancaires, leur plus fidèle avocate Christine Lagarde et Eric Cantona prouve bien que la menace de retirer des banques les dépôts des Français (le 7 décembre prochain) est la seule chose qui puisse faire peur au système financier.

Ce système insolent à l’égard des peuples, insensible à leur souffrance et désinvolte à l’égard des gouvernements, a démontré son incapacité à revenir à la raison après avoir été sauvé de la faillite par la puissance publique et l’argent des contribuables.

Le monde politique est quant à lui tellement faible (ou pire, soumis) qu’il a renoncé sur le champ à profiter de la déroute du système financier pour imposer les mesures élémentaires et nécessaires , au premier rang desquelles la séparation des banques commerciales et des banques d’investissement, la suppression des bonus extravagants, la fin des structures relais dans les paradis fiscaux que j’ai été le premier à exiger.

Tout l’enjeu est de remettre les banques au service de l’économie réelle, des entrepreneurs et des particuliers.

Les dépôts des Français doivent servir l’économie nationale et non pas à jouer au casino de la finance mondiale. Le racket organisé à travers les frais bancaires exorbitants, les frais de trésorerie excessifs pour les PME, doivent immédiatement cesser.

Ce n’est pas Eric Cantona qui doit être accusé car, par son initiative, il prouve simplement que les Français ont les moyens de forcer le système à changer. Si Mme Lagarde est si mécontente, qu’elle réunisse en urgence les dirigeants bancaires, qu’elle supprime les bonus et les stock-options, qu’elle sépare les banques commerciales et les banques d’investissement, qu’elle contrôle réellement les frais bancaires.

En attendant, un premier coup de semonce en transférant de nombreux dépôts à la Banque postale permettrait sans aucun doute de faire douter de leur impunité certains banquiers ayant un peu vite oublié que sans les contribuables et l’argent public, ils auraient tout simplement mis la clé sous le paillasson.

Nicolas Dupont-Aignan