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François Hollande, le spectateur de la République

Il y a un an, François Hollande était élu président de la République. Comme ses prédécesseurs, c’était le but de sa vie, l’accomplissement recherché de sa carrière politique. Mais comme eux, sans véritable boussole politique et enfermé dans la pensée unique, il n’est que le spectateur de sa présidence.

Paroles, paroles, paroles…

Par les mots, notamment ceux d’Henri Guaino, Nicolas Sarkozy a cru donner l’impression aux Français qu’il agissait. Dans sa présidence de papier, il moralisait le capitalisme, fermait les parasites fiscaux, luttait contre les fermetures d’usines à Gandrange… Las, les Français ont rapidement compris que les mots du président n’étaient que des mots, des paroles destinées à occuper le cirque médiatique sans réelle volonté de faire quoi que ce soit. L’impression seule était ce qui importait pour ce président de télé-réalité. Le verdict fût sans appel : Nicolas Sarkozy est devenu le second président sortant battu.

François Hollande a construit (intelligemment) sa campagne en promettant d’être une antithèse du président sortant. Étant donnée son impopularité, il n’avait pas plus d’effort à faire pour atteindre le graal des hommes politiques : l’Élysée. Son ton, plus modeste, son style, plus chaleureux et bien moins égocentrique, correspondaient à ce que les Français voulaient après cinq ans d’une présidence qui ne produisait qu’un vent inutilement clivant et une action politique qui n’était qu’une vaste opération de communication dont les ficelles étaient trop visibles pour ne pas être comprises.

Un an après, la déception est grande, très grande. Là où Nicolas Sarkozy donnait le change par des paroles martiales qui semblaient indiquer qu’il était bien le capitaine du bateau France, son successeur, tiède et mou, semble admettre qu’il n’a guère de prise sur ce qui se passe, que ce soit à Florange, Aulnay, Goodyear ou Pétroplus… Finalement, la présidence normale et modeste s’est transformée en présidence impuissante quand les médias font le parallèle entre les promesses de campagne de maintien de ces usines et l’acceptation quelques mois après de leur fermeture.

Le spectateur de la mondialisation

En fait, ce qui apparaît aujourd’hui, c’est que François Hollande n’est que le spectateur de la mondialisation. Incapable intellectuellement de remettre en cause le moindre de ses ressorts, il assiste, impuissant, à la spéculation folle des marchés, au vampirisme du capitalisme actionnarial, à l’explosion des inégalités, à la valse des délocalisations et des fermetures d’usine ou à l’incroyable rente de situation du système bancaire. Cette année de présidence a démontré qu’il ne remettra pas en cause du tout le cadre économique qui fait tant mal à notre pays depuis plusieurs décennies.

Alors, bien sûr, il y a quelques différences avec l’équipe précédente : plus de hausses d’impôts (mais Nicolas Sarkozy aurait-il pu faire différemment s’il avait été élu ?), la tragi-comédie de la tranche à 75%. Le pseudo-plan de croissance européen de 2012 destiné à faire avaler le ralliement au TSCG est à juger au regard de la croissance prévue en 2013. Au final, sur bien des sujets, il n’y a pas une feuille à papier de cigarette entre l’équipe au pouvoir et la précédente : austérité, tutelle européenne, plans « d’aide » absurdes européens, libre-échange, banques… C’est blanc bonnet et bonnet blanc.

Car François Hollande a intériosé cette mondialisation sur laquelle il pense que l’on ne peut rien faire. Il se débat donc avec des marges de manœuvres ridicules, d’autant plus qu’il a abandonné l’attribut essentiel de la souveraineté qu’est la monnaie et accepté de mettre des contraintes sévères à la politique budgétaire. Du coup, nous n’avons pas un président décideur, ni même un président acteur mais un simple président spectateur, réduit à commenter plus qu’agir sur ce qui se passe. En fait, il s’occupe de redécorer le pont du bateau, mais il ne se préoccupe pas des voies d’eau.

Parce que leur internationalisme et leur libéralisme culturel leur empêchent toute critique à l’égard de la mondialisation, François Hollande et le PS ne sont que les spectateurs de cette mondialisation qui nous fait tant de mal. Les Français devront donc s’en débarrasser pour reprendre leur destin en mains.

 






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6 Commentaires

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  • #398629
    Le 6 mai 2013 à 15:24 par p
    François Hollande, le spectateur de la République

    Les peuples sont actuellement soumis à un régime antisocial. L’état de siège est permanent ; la diplomatie est une embuscade perpétuelle ; le budget de la guerre vampirise la richesse nationale et hypnotise les initiatives économiques et intellectuelles ; l’égoïsme athée des gouvernants sème sans cesse la discorde ; la conscience collective s’interloque, ne discerne plus les causes réelles de ses angoisses ; les partis s’exaspèrent, et des crises partielles se déclarent continuellement jusqu’à ce qu’un orage éclate, renverse le régime et le remplace par un autre qui ne sera jamais qu’une nouvelle forme d’anarchie.

    Il en sera ainsi tant que l’Europe ne reconnaîtra que le droit du plus fort, tant que les gouvernements ne verront dans la religion qu’une convenance politique, tant que les individus ne voudront pas subordonner leurs intérêts personnels à l’intérêt général. Une transformation va devenir inéluctable : elle aura lieu.

    Les races sont comme des fauves : un instinct inné irréversible les pousse à s’entre dévorer. La guerre est un mal inévitable aussi bien que l’intervention du bistouri dans certains états pathologiques de l’individu.

    Sa n’a pas perdu de son actualitée

     

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  • #399070
    Le 7 mai 2013 à 10:39 par doré
    François Hollande, le spectateur de la République

    Et les éléments de langage (nouveau nom de la langue de bois) se multiplient dans la déroute :
    Volontarisme social, sérieux budgétaire, pas d’austérité, cohérence, persévérance, sauver les emplois, sauver le modère social français, sortir de la crise par le haut, plus de droits sociaux, moins de déficits, etc, etc...

    On n’a pas de mal à les repérer car les ministres défilent tous avec le même discours tout fait à la bouche, mais ils sont intéressants car ils révèlent la réalité cachée derrière, et elle est presque exactement le contraire...

     

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  • #399139
    Le 7 mai 2013 à 13:09 par temet nosce
    François Hollande, le spectateur de la République

    Moi président, je cracherais au visage des français.
    Moi président, je regarderais les usines se fermer ,une à une, sans rien dire.
    Moi président, je ferais un loi dont tout le monde se "carre".
    Moi président, je serais le premier à démissionner tellement que je suis un incapable.....

    Moi le citoyen, je vais faire le ménage dans toute ces parasites, c’est juste une question de temps.

     

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  • #399272
    Le 7 mai 2013 à 18:05 par Heureux qui, comme Ulysse...
    François Hollande, le spectateur de la République

    La mondialisation n’est qu’un leurre de plus. Croire que nous en vivons les effets nous détourne du projet global. Nous expérimentons une période qui n’est pas celle de la prise de pouvoir par la communauté malfaisante. Le pouvoir économique et politique, elle le possède déjà ! Quelle est selon vous la prochaine étape de ceux qui possèdent tout ? Plus d’argent ? Ne soyez pas naïfs ! Qui sont les résistants qu’il faut encore éliminer et pourquoi ? Ce sont les seules questions qui doivent nous occuper... tout le reste ne fait que confirmer un diagnostic déjà posé de longue date.

     

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  • #399343
    Le 7 mai 2013 à 19:51 par tchoukatte
    François Hollande, le spectateur de la République

    Je pense que l’auteur du billet ce trompe de mot : la mondialisation n’est pas le danger de la France ni de quelque autre pays, c’est bien le mondialisme qui est le malheurs de l’Humanité aujourd’hui.. La mondialisation n’est que le progrès technique au service du génie humain de se développer au delà de ce qu’il est, c’est a dire d’un animal qui fait semblant de maîtriser ces instincts. Le mondialisme est au contraire une vision mystique et ésotérique du monde, la perte du bon sang, l’inversion des valeurs multi-millénaire, la culture de mort (avortement, euthanasie, mixité etc..), destruction des cultures séculaire enfin bref le mondialisme à signé l’arrêt de mort du genre humain et on se retrouve a manger du cheval que l’on achete en Roumanie par Chypre, que l’on prépare en France pour le vendre en Angleterre... Même si pour moi la mondialisation n’est pas un bienfait car elle simplifie le mondialisme. bref l’excellentissime Pierre Hillard est une source intarissable sur ce qu’est le mondialisme. Si vous avez le temps visionnez ce marathon d’intelligence et de savoir : http://www.youtube.com/watch?v=cY6y...

     

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    • #399489
      Le Mai 2013 à 23:53 par Sophie
      François Hollande, le spectateur de la République

      Absolument d’accord avec vous. Et dans cette perspective, Sarkozy était l’agent idéal du mondialisme, l’idiot zélé du judéo americanisme. Hollande, pour ces élites apatrides qui gouvernent -si mal- le monde aujourd’hui ne doit pas donner toute satisfaction et il est possible qu’elles le virent et tentent de nous refourguer nagy bosca. J’espère alors que le peuple français trouvera les ressources pour virer tous ces traîtres une bonne fois pour toute, reprendre en main son destin et sortir de ce merdier qu’est l’union européenne, prélude mortifère au projet de nouvel ordre mondial...