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La Deutsche Bank détient 55 605 milliards d’euros en contrats dérivés

Le rapport financier pour l’année 2012 de la Deutsche Bank révèle que l’exposition de la banque allemande aux produits dérivés dépasse celle de la JP Morgan, qu’on croyait être alors la plus importante du monde, avec une exposition de 69 500 milliards de dollars à la fin du quatrième trimestre 2012.

On apprend en effet à la page 85 du rapport financier 2012 de la Deutsche Bank, à la rubrique « Notional amounts and gross market values of derivative transactions », que son exposition totale aux produits dérivés est de 55 605 039 000 000 euros (55 605 milliards d’euros), soit environ 72 843 milliards de dollars. À titre de comparaison, le PIB annuel de l’Allemagne, le pays le plus puissant d’Europe, fait bien pâle figure, puisqu’il ne s’élève qu’à 2 700 milliards d’euros, soit 20 fois moins.

Les gestionnaires de la banque allemande expliquent qu’en réalité, les risques ne sont pas si colossaux qu’ils ne le semblent, puisqu’à chaque fois que la banque souscrit un produit dérivé, elle achète une garantie en contrepartie pour se prémunir contre le risque. Ainsi, la compensation des positions de ces garanties et de ces engagements aboutit à une position nette de 20,3 milliards d’euros.

En réalité, ces garanties sont souscrites auprès d’autres banques… qui peuvent très bien s’avérer elles-mêmes défaillantes, tempère Philippe Herlin, chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire national des Arts et métiers à Paris, sur Goldbroker.

D’après le blog financier Zero Hedge :

« Ce qui, bien sûr, est la raison principale pour laquelle l’Allemagne, hurlant et donnant des coups de pied de façon théâtrale au cours des 4 dernières années, a fait tout ce qu’elle pouvait, même s’en remettre à la BCE, pour empêcher l’effondrement de banques européennes, ce qui déclencherait de la façon la plus certaine la sorte de rupture de chaîne des garanties et une conversion du net au brut de nature à causer des sueurs froides nocturnes à Anshu Jain [le co-CEO de la Deutsche Bank, ndlr], et à tous les autres CEO de banques. [...] Mais ne vous inquiétez pas, si quelque chose devait vraiment mal tourner, ces 56 000 milliards d’euros d’exposition sont couverts par les plus qu’équitables 575,2 milliards de dépôts, soit exactement 100 fois moins. Bien sûr, une ponction sur les dépôts un peu plus agressive que la norme pourrait être nécessaire au cas ou la Deutsche Bank aurait à suivre l’exemple de Chypre… »

Sur les produits financiers dérivés, chez Kontre Kulture :

 






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