Egalité et Réconciliation
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Hugo Chavez et Juan Manuel Santos : vainqueurs de paix comme de guerre

De notre correspondant à Caracas

Nous avons récemment traité dans plusieurs articles du phénomène terroriste, en particulier réfuté les accusations des gouvernements espagnol et yankee contre Hugo Chavez de soutenir le dit phénomène, démontrant sans effort majeur que les groupes terroristes s’inscrivent dans la stratégie yankee de déstabilisation mondiale.

Plus récemment toutefois parurent dans l’hebdomadaire "Kikiriki" un article sur l’Opération Northwoods et notre point de vue sur la "Guerre entre les peuples frères conduite de Washington" ; c’est-à-dire le conflit entre la Colombie et le Venezuela.

Grâce au Maître de l’Univers, ce conflit put être évité.

Le sommet du 10 août 2010 entre Hugo Chavez et Juan Manuel Santos signifiant la paix entre la Colombie et le Venezuela, restera dans l’Histoire comme un modèle de succès diplomatique tant pour sa portée politique que pour la surprise provoquée au niveau international.

On peut dire objectivement qu’Hugo Chavez a gagné à la fois la Paix et la Guerre. La paix avec le peuple frère de Colombie, la Guerre, sans qu’une seule balle ait sifflé, contre tous eux qui la désiraient, en premier lieu les dirigeants de l’impérialisme yankee dont la stratégie consiste à semer la discorde entre les peuples de la Terre, comme en firent bien l’expérience ceux de l’Europe, ceux de l’Amérique Latine étant toutefois les plus menacés parce que les plus proches de Washington.

Le mérite en revient aussi à Juan Manuel Santos, nouveau président colombien, pour avoir héroïquement – le mot n’est pas trop fort, comme nous le verrons – décidé de rompre avec la politique d’agression contre le Venezuela dictée à son prédécesseur, Alvero Uribe, par ses maîtres de la "White House" et de la Mafia, pour peu que cette distinction ait quelque substance. Le Monde est habitué aux compliments et embrassades entre les chefs d’Etats antagonistes, sans se faire d’illusion sur la proportion d’hypocrisie, de "diplomatie" au pire sens du terme, de ses démonstrations publiques.

On pourrait se poser la même question concernant Juan Manuel Santos : dans quelle mesure l’ancien ministre de la Défense d’Uribe est-il sincère ? Tenait-il un couteau dans la main gauche au moment où la droite prenait la Biographie de Simon Bolivar offerte par Hugo Chavez ? La question, le doute sont aussi justifiés que toute décision de ne point baisser sa garde aussi longtemps que ne se seront concrétisés les accords signés et confirmée la sincérité colombienne.

La réponse fut apportée par ceux-là mêmes que nous venons de désigner comme les vaincus de cette bataille entre les peuples frères d’Amérique Latine et l’"Empire" qui les terrorise, les dépouille tant de leurs richesses que de leur indépendance obtenue sous le commandement de Bolivar.

Ils l’ont apportée de la manière désormais typique de celle de la CIA, illustrée par le fameux "bulldozing"pratiqué par Harry Kissinger. Nous avons à diverses occasions raconté comment il menaça Ali Bhutto : " I will bulldoze you !", peu avant que celui qui voulait faire du Pakistan le leader du Tiers Monde soit renversé par Zia-ul-Haq, à son tour victime des mêmes en 1988 pour avoir critiqué leur politique en Afghanistan. Puis ce fut au tour de la fille d’Ali Bhutto, Benazir, de tomber sous les balles des assassins ; le Pakistan étant un excellent exemple de pays dominé par la CIA, "bulldozing" qui lui plaît pour le remplacer par qui lui plaît, c’est-à-dire, par un autre candidat au même sort tragique.

L’attentat à l’explosif de Bogota, à l’aube du 12 août, n’a d’autre signification ni signature que celle de la main des anciens patrons d’Uribe, apparemment peu satisfaits des prestations de son successeur. Cette voiture piégée qui fit sept blessés constitue un coup de semonce qui pourrait signifier l’inauguration d’une campagne de déstabilisation terroriste de la Colombie au cas où celle romprait avec son rôle de base d’agression yankee contre les peuples "latinos", contre le colombien en primer lieu, contre le venezuelien en second. Il rappelle certainement la série d’attentats de style "amateur" commis en France en 1995, peu après la venue à l’Elysée de Jacques Chirac et sa décision de reprendre le programme nucléaire militaire français.

Le terroriste était un jeune d’origine algérienne nommé Kelkal, membre d’une secte pseudo-islamique dite "Tabligh" connue pour son extrémisme wahabite (donc ennemie de la Révolution Islamique, en particulier de l’Iranienne).

C’était aussi l’époque des troubles en Algérie causés par le refus gouvernemental de reconnaître la victoire électorale du FIS (Front Islamique du Salut) et le dit Kelkal, en plus de poser des bombes dans le Métro à Paris, assassina l’Imam Sahraoui, favorable au FIS. Il fut pourtant qualifié d’"islamiste" par la presse française – une manière pour les assassins de faire d’une pierre deux coups : convaincre Jacques Chirac de renoncer à son programme nucléaire tout en soumettant la France au mythe de la "menace islamique".

Kelkal finit abandonné par ses manipulateurs et, caché dans les bois près de chez lui, tué par la Gendarmerie, en dépit des règles élémentaires de la lutte contre une organisation clandestine, basée sur l’interrogatoire de ses membres capturés… et bien vivants.

C’est là un des multiples exemples de la stratégie "gringa" et de ses méthodes héritées de la Mafia qui collabora avec l’OSS avant de prendre le contrôle de la CIA et, ensuite, à travers ses techniques d’espionnage, de la "White House" même, capable d’abattre politiquement – comme Nixon, Clinton, etc. – ou même physiquement – comme Kennedy - le président qui manque de zèle à son service ; puis tous les chefs d’Etat ou de groupes politiques "amis", ou mieux dit, laquais de Washington.

C’est ainsi que nous avons pu récemment parler des "sueurs froides dont souffre Uribe, et non Chavez, lorsqu’il pense à ce qu’il risque de lui arriver s’il n’obéit pas sans murmure aux ordres de son maître yankee dans son rôle de traitre intégral offrant son pays comme base d’agression yankee contre les pays de l’ALBA", son soulagement probable en abandonnant son poste au nouveau président Santos ; le fait que ce soit la Colombie et non le Venezuela qui soit soumis à la déstabilisation terroriste et aux "narcotraficantes" de la CIA-Mafia.

Cette situation différente des deux pays est due à leurs gouvernements respectifs aux cours des dernières années passées et ceux qui critiquent Hugo Chavez pour son peu de réussite dans la lutte contre la délinquance feraient mieux d’évaluer la situation qui s’est développée dans le pays voisin, soumis tant à la menace militaire "gringa" concentrée dans les sept bases militaires situées en territoire national qu’aux bandes narcoterroristes. C’est donc de la situation crée par Uribe, favorisant le terrorisme et toutes les formes de déstabilisation, que le nouveau président Santos est en train d’hériter, ainsi que nous venons de le voir ce 12 août. Avec cet attentat, la CIA est montée d’un cran dans la dite stratégie à laquelle la résistance de Juan Manuel Santos mérite pleinement l’épithète d’ "héroïque".

La venue d’Hugo Chavez en Colombie se termina en apothéose lorsque le fils spirituel de Simon Bolivar visita Santa Marta et Cucuta à la frontière du Venezuela. "Je mis pied à terre et reçus aussitôt une avalanche de amour", confirma le Commandant.

Et c’est bien l’amour qu’Hugo Chavez provoque et reçoit chaque fois qu’il met pied à terre, au cœur du Peuple et ceci en réponse à l’amour qui irradie de son propre cœur, de ses paroles… mais, justement, il faut être un "homme du Peuple" pour le comprendre et pour l’expérimenter.

Jamais ne le comprendront, jamais n’en feront l’expérience les étrangers au Peuple, c’est à dire, ceux qui par leur égoïsme bourgeois se sont retranchés de la communauté populaire, incapable de saisir ses aspirations comme de mesurer la grandeur de la Révolution Bolivarienne, de s’identifier à la mission historique universelle du nouveau Venezuela.