Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

En cette rentrée scolaire, alors que les programmes d’histoire subissent des coupes franches, dans la droite ligne de la politique sarkozyste, il est bon de se rappeler ce qu’écrivait Michéa dans son livre L’Enseignement de l’ignorance.

L’hypothèse développée par l’auteur est que l’enseignement de l’ignorance est « une condition nécessaire à l’expansion de notre société capitaliste ». Moins de savoirs fondamentaux, plus de consommateurs. Cette équation expliquerait en partie pourquoi notre école pâtit aujourd’hui d’une crise de la transmission.

Le déclin du système éducatif américain dans les années quatre-vingt s’exporte en France aujourd’hui : « Il devient de plus en plus difficile aux gens de manier leur langue avec aisance et précision, de se rappeler les faits fondamentaux de l’histoire de leur pays, de faire des déductions logiques, de comprendre des textes autres que rudimentaires. »

Avec la réforme des programmes d’histoire-géographie qui allège l’enseignement de l’histoire de France, nous sommes sûrs que cela n’est pas près de s’améliorer.

On parle d’éducation de masse, de bac pour tous. On voit d’ailleurs que les médias cherchent à mettre en avant un nombre toujours croissant de nouveaux bacheliers ; on fait par exemple des reportages sur les élèves qui ont obtenu leur diplôme avec la note maximale. L’échec de quelques-uns ne doit pas gâcher la réussite de tous.

Le bac est presque vu comme une fin en soi. On a augmenté son pouvoir symbolique avec les années, alors que le degré de connaissances et de savoirs effectifs qu’il est sensé sanctionner diminue. Dans cette perspective, le bac pour tous n’est pas loin ; et celui qui s’en réjouit, est soit un hypocrite, soit un ignorant.

Sur le concept d’ignorance : il est ici question du déclin de « l’intelligence critique », c’est-à-dire, de « l’aptitude fondamentale de l’homme à comprendre dans quel monde il est amené à vivre et à partir de quelles conditions la révolte contre ce monde est une nécessité morale ».

En ce qui concerne l’usage et la maîtrise du français, on voit bien que les SMS, les réseaux sociaux et les novlangues en tout genre diminuent, chez les jeunes qui les utilisent, le pouvoir de s’exprimer, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, et la compréhension des textes (quand ils sont lus). Ce ne sont pas là les seuls effets négatifs, car au final, c’est la capacité même de formuler la résistance qui fera défaut. Nous ne pensons pas que les nouvelles technologies soient les seules responsables ; c’est surtout qu’il n’y a pas de volonté politique de réhabiliter le français. D’ailleurs, le PS n’envisage-t-il pas d’éradiquer la langue de Flaubert des universités ?

Pour l’auteur, ce qui constitue les sociétés de l’Europe moderne, ce n’est pas tant « l’existence de classes marchandes aux activités développées », que l’idée même d’une société capitaliste. Dans cette société, l’effort est porté vers l’homogénéisation et la synchronisation des « différents types de marchés » , c’est-à-dire, vers un « Marché unifié et autorégulateur ». Pour y parvenir, il aura fallu, selon Hirshman, des « problèmes politiques spécifiques » aux monarchies européennes de l’époque. Mais il aura aussi fallu une certaine « configuration théorique » : « l’idéal des sciences expérimentales de la nature ».

C’ est pourquoi le « système » capitaliste ne commence qu’au XVIIIe siècle.

La théorie de l’Économie politique est qu’il suffirait « pour assurer automatiquement la Paix, la Prospérité et le Bonheur… d’abolir tout ce qui… fait obstacle au jeu “naturel” du Marché, c’est-à-dire, à son fonctionnement sans entraves ni temps morts ».

Cela suppose un individu-marchand et un individu-salarié, tous deux étant fondamentalement des « atomes sociaux », nomades et mobiles, sans religion, sans mœurs, sans attaches, qui ne sont mus que par leur intérêt propre. Pour arriver à cet individu, il aura fallu abattre les frontières en Europe, imposer la langue unique dans les médias, la diplomatie et les affaires, culpabiliser les élèves sur l’histoire de leur pays – il aura fallu de même diminuer le pouvoir du religieux, non seulement à travers le culte laïque, mais aussi et surtout en ridiculisant la foi.

Ce ne sont là que quelques mécanismes de déracinements. Il y en a tant d’autres, dont certains sont liés aux nouvelles technologies : ce que Cédric Lagandré appelle le « connected people », d’après le célèbre slogan de la marque Nokia.

Un autre mécanisme de déracinement consiste à faire l’éloge de la mobilité, et en particulier de la mobilité internationale, avec les échanges entre écoles ou le programme Erasmus, qui permet aux étudiants européens d’effectuer un semestre ou deux à l’étranger. Aussi innocente que cette mesure puisse paraître, elle prépare déjà les jeunes à une mobilité future, en les coupant une première fois de leur famille, leurs amis, leur langue – parfois leur religion.

L’économie capitaliste suppose un intérêt égoïste chez les hommes qui constituerait leur unique motivation – comme un instinct animal. Or cet intérêt égoïste ne peut constituer une « valeur », « ce au nom de quoi un sujet peut décider… de sacrifier tout ou partie de ses intérêts… voire sa vie elle-même ».

Nous ne vivons pas dans une société totalement capitaliste, dans la mesure où elle n’est pas uniquement régie par la logique de « l’intérêt bien compris ». Il y a encore des valeurs – toute la jeunesse n’est pas « ignorante » au sens du livre. Nous vivons en fait dans une société partiellement capitaliste, qui a pu se construire grâce à des « types anthropologiques » qui lui sont antérieurs, comme « des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres…, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. ». Le système capitaliste ne crée rien de bon ; il utilise au contraire ce qui est bon, mais qui était là avant lui, pour se développer.

Les différentes réformes UMPS ne risquent pas de changer les choses dans le sens d’une revalorisation de l’École, d’une réhabilitation de l’autorité du maître, d’un renforcement des savoirs fondamentaux. C’est une toute nouvelle politique dont l’école a besoin.

Il faudrait selon nous régénérer les humanités, les langues (autres que l’anglais), améliorer la filière littéraire, augmenter progressivement le niveau du baccalauréat, arrêter les consignes laxistes données aux correcteurs, instituer le port de l’uniforme, renforcer les sanctions disciplinaires, mettre les grands auteurs au cœur de l’apprentissage du français, diminuer le nombre d’options pour se concentrer les matières essentielles, etc.

Il y aurait beaucoup de mesures à mettre en place pour faire de l’école ce qu’elle est malheureusement de moins en moins : un ascenseur social.

Yacine Zerkoun

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






Alerter

20 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #522282

    "... faire de l’école ce qu’elle est de moins en moins : un ascenseur social " . Faux . L’école est toujours un ascenseur et aussi un " descenseur " social : vous avez des enfants issus de milieux très modestes qui sont remarquablement intelligents et qui réussiront, et vous avez des fils à papa qui ne font rien et loupent leurs études . La roue tourne, et c’est l’école qui la fait légitimement tourner, trente ans d’expérience pédagogique me l’ont appris . Vous avez aussi le cas bien connu de certaines filles du maghreb, sérieuses , intelligentes, bien élevées, qui cartonnent tout au long de l’année et qui seront cooptées par une bourgeoisie qui se renouvelle à chaque génération .

     

    Répondre à ce message

    • Des cas particuliers ne feront jamais une généralité (sauf pour les médias et les sophistes).

      Le système éducatif Français est profondément inégalitaire et contribue largement à la reproduction sociale.

      D’ailleurs, c’est structurel dans le cas Français, puisque le système est dual :
      - Prépa/Grandes Ecoles pour les élites initiées
      - Universités pour donner au peuple l’illusion de l’ascenseur social par les "études supérieures"

      Noter qu’il s’agit d’un système unique au monde dont bizarrement les médias ne font jamais la critique alors qu’il ne se privent pas de brocarder nos autres particularismes nationaux (retraite à 60 ans, par exemple) sur le mode "si tous les autres pays font différemment, c’est que l’on doit avoir tort"...

       
    • #522482

      voir frank lepage "inculture"
      http://www.youtube.com/watch?v=9MCU...

       
    • #522595

      Monsieur,

      Comment pouvez vous soutenir que l’école est un ascenseur / Descenseur social !!

      Du haut de vos 30 années de pédagogies vous devriez regarder les statistiques ( qui mentent moins que les zélotes pédagogistes du système éducatif dont vous semblez être un parangon ) des répartitions par catégories sociales des élèves fréquentant les grandes écoles Françaises.

      En près de 50 ans, le pourcentage des élèves issus des catégories sociales les plus "basses" du système ( fils d’ouvrier dans les années 1950 à 1970 à fils d’employé du secteur tertiaire depuis la désindustrialisation de notre pays suite à la financiarisation de l’économie celui ci ) est passé de près de 10 à 20% selon les écoles d’ingénieur dans les années 1950 à moins de 1% pour les grandes écoles d’ingénieurs les plus populaires.

      Je vous parle en connaissance de cause, étant moi même fils d’immigré espagnol et sorti d’une grande École d’ingénieur de notre beau pays il y a plus de 20 ans ayant appris le français lors de ma scolarisation en École Maternelle.

      Cordialement

       
    • #522887

      Je pense que tout le monde ici a compris que ce "norbert" n’était pas sérieux. Et s’il l’est, alors il n’est pas intelligent.

       
    • #526230

      Article tellement pertinent et qui prends tout son sens lorsqu’on est étudiant ! Pour une fois, nous ne sommes pas "trop jeune pour comprendre" mais c’est bien le contraire... M.Norbert permettez moi de vous dire que vous êtes un idéaliste !

       
  • #522296
    Le 11 septembre 2013 à 00:22 par Godefroi de Javron
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    "Comment faire admettre à des élèves , spectateurs béats des impostures médiatiques, que Flaubert s’échinait chaque jour à produire dix lignes satisfaisantes - et rapidement jugées insatisfaisantes ? Comment leur faire admettre qu’il mit des années pour rédiger chacune de ses œuvres, quand le moindre évènement génère dix livres en deux mois ?".

    Extrait d’un livre de ..

    Quant à moi je dis "S’instruire pour vaincre !" C’est ma devise. Et j’essai d’instruire au mieux mon fils et ma belle fille face au poids insupportable de "l’Education Nationale", cette véritable fabrique d’ignorants et de futures tubes digestifs sur pattes.

     

    Répondre à ce message

    • Jean-Paul Brighelli, La fabrique du crétin (relu cet été ;-)

      Brighelli est d’ailleurs assez proche de la ligne E&R dans son analyse du déclin de l’Ecole et de ses causes (asservissement progressif à la logique capitaliste depuis les années 70).

       
    • #522625
      Le Septembre 2013 à 12:14 par les je sont faits
      L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

      J’ai lu "la fabrique du crétin" il y a pas mal de temps déjà tout comme "l’enseignement de l’ignorance" du reste.
      Le bouquin montre un Briguelli homme de terrain, loyal envers ses élèves. Une sorte d’idéaliste de la transmission, fort respectable, hermétique à l’invasion du ludique dans l’enseignement.

      Mais Je suis surtout admirative de Michéa, de la rigueur dont il fait preuve quand il décrit les enjeux liés à l’enseignement pour les tenants de la globalisation économique.

      Ces deux hommes n’ont pas l’audience qu’ils mériteraient, même si par ailleurs ils ne semblent pas courir après la notoriété..

       
  • #522326

    eh oui Mimich, on va encore te rentrer dans le lard parce-que tu passes sur les sites d’esstrême-droâte !! Au diable !

    J’en rajoute une fétiche et encourage vivement les gens à lire ce pamphlet bien référencé :

    "Comment serait-il possible, pour l’élite mondiale de maintenir la gouvernabilité des quatre-vingt pour cent d’humanité surnuméraire, dont l’inutilité a été programmée par la logique libérale ?
    La solution qui, au terme du débat, s’imposa, comme la plus raisonnable, fut celle apportée par Zbiegniew Brzezinsk ; sous le nom de "TITTYTAINMENT". Par ce mot-valise il s’agissait tout simplement de définir un "cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète". Cette analyse, cynique et méprisante, a évidemment l’avantage de définir, avec toute la clarté souhaitable, le cahier des charges que les élites mondiales assignent à l’école du XXième siècle." (pp. 42-43)

     

    Répondre à ce message

  • #522329

    Excellent texte, mention spéciale pour la réhabilitation des grands auteurs !
    Quelles sont les options ? Musique, dessin et techno ? Quand j’étais au collège j’avais 1h de cours d’images, sur les techniques audiovisuelle, on regardait surtout des cours métrages, à la place d’une heure de français avec la meme prof !
    Il faut absolument bannir la méthode globale des écoles primaires, c’est le premier responsable de la baisse du niveau en écriture et en lecture, avant les réseaux sociaux et les SMS !
    Il faut refaire les programmes d’Histoire radicalement !
    Voltaire le disait déjà l’ignorance mène à la servitude, il serait bon pour nous de former les masses le moins possible.
    Une société qui tue son système éducatif se tire une balle dans la tete, en 20 ans ça devient le tiers-monde.

     

    Répondre à ce message

    • #522490

      Voltaire n’est pas l’exemple que j’aurais choisi -mais passons : ce qui compte, c’est ce qu’on met dans les livres : mieux vaut peu de connaissances, mais vraies et utiles, que beaucoup de connaissances néfastes et tout à fait inutiles...c’est ce que disait Rousseau, qui est à l’opposé de Voltaire...
      trois ou quatre matières, beaucoup de français, de maths et ,quelques auteurs incontournables - Simenon, Maupassant, par exemple- suffisent amplement du CP à la sixième...

       
    • #522519

      c’est bien le but, que la population française soit enfin tiers-mondisée et sous domination totale des lobbys financiers qui s’approprieront illégitimement les terres pour une bouchée de pain comme en Grèce, et une fois vilement accaparées, y essaimeront leur descendance.
      Cela ressemble à un projet de colonisation sur plusieurs siècles et générations, fort bien pensé comme tel depuis le départ.
      Le problème est qu’une fois la population laminée, plus besoin de banquiers, et consommation minimun = fin du système.
      La suite ? expérience en cours, la grenouille est dans la marmite et la métamorphose s’accélère, nous pouvons le percevoir tous les jours.
      Une population réduite à l’esclavage et n’ayant plus grand chose à perdre finit par s’émanciper et se révolter au nom de la Liberté.

      Le réveil est en cours, car ce projet n’a pas le but raisonnable de tenter d’élever la civilisation humaine, de lui donner un système de valeurs honorable en adéquation avec l’absurde conscience qu’a l’homme de sa propre mortalité, en un mot de valoriser la dignité gratuite, qui s’apparente à une certaine idée de la foi...

       
    • C’est bien ce que je voulais dire, loin de moi l’idée de citer en bien la pensée de Voltaire sur l’éducation mais elle est doucement en train de se mettre en place depuis les années 50 et de la façon la plus subtil qui soit.
      Il parait que les américains, pères de la méthode globale pour former des analphabètes il y a une trentaine d’années, sont passé à la vitesse supérieure, certains cours sont désormais assuré par une télé et des cassettes pédagogiques fabriquées par le privé comme le sont les manuels scolaires. Il parait qu’il y a meme de la pub commerciale pendant les entractes, il faut bien rentabiliser l’activité ! C’est en phase de test pour le moment, ils observent si les résultats sont bons... Elle est pas belle la vision de l’éducation de l’oligarchie ?
      Je le remets la : pour la discipline Histoire, qui est largement aussi importante que le français et les matières scientifiques, il faudrait faire une distinction entre des cours principaux et secondaires pour pouvoir faire voir deux fois plus de choses aux élèves. Un des problèmes des cours d’Histoire en plus d’etre mal conçu et mal expliqué, c’est qu’ils sautent du coq à l’ane, on passe de la révolution à Napoléon ou à autre sans du tout expliquer ce qui s’est passé entre temps en France et dans les pays riverains et qui est pourtant essentiel pour comprendre ne serait ce que la prise du pouvoir de Napoléon et la politique qu’il a appliqué après. L’idée est de mettre les liens transitoires entre les 2 cours étudiés en classes dans les cours secondaires qui permettront de mieux comprendre les événements étudiés en classe et distribuer comme devoir la lecture des cours secondaires à la maison en laissant l’entrainement à la dissertation à la charge des profs de français.
      Mes profs d’Histoire travaillaient très peu avec les manuels, préférant leurs cours personnels et des photocopies choisies ailleurs, il est très rare qu’ils nous aient demandé d’étudier les textes ou les images dans le manuel. Le problème en faisant comme, c’est que certains profs suivaient pas scrupuleusement le programme officiel le jugeant superficiel ou mal fait et d’une classe à l’autre j’ai refait les meme morceau choisit et jamais vu d’autres périodes. La remarque est également valable pour les profs de français.

       
  • #522439
    Le 11 septembre 2013 à 07:02 par jonnyrabit
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    Les deux propositions "Avec la réforme des programmes d’histoire-géographie qui allège l’enseignement de l’histoire de France, nous sommes sûrs que cela n’est pas près de s’améliorer" et "diminuer le nombre d’options pour se concentrer les matières essentielles" me semblent contradictoires. Ne pas diminuer le programme d’histoire-géo tout en considérant que certaines matières pourraient ne pas être utiles ... ça demande des éclaircicements.

    De même "instituer le port de l’uniforme, renforcer les sanctions disciplinaires" me semble aller dans le sens d’un apprentissage de la soumission. Je ne crois pas que le renforcement des sanctions disciplinaires soit une solution miracle, il me semble que les thèses présentées ici manquent de profondeur.

    Je suis prof de math et j’ai un élève qui est une forte tête, en réalité c’est surtout qu’il n’est pas du genre à baisser la tête, il a du caractère. Plusieurs profs s’en plaignent, alors qu’en fait il travaille correctement et ne met pas le bazar. J’aimerais avoir plus d’élèves comme ça. L’école c’est aussi l’apprentissage de la liberté, enfin ce devrait être.

     

    Répondre à ce message

  • #522458
    Le 11 septembre 2013 à 07:57 par Heureux qui, comme Ulysse...
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    Yacine Zerkoun, je vous veux comme ministre de l’Instruction Publique pour l’ère de "l’après" !

     

    Répondre à ce message

  • #522668
    Le 11 septembre 2013 à 13:06 par Nicolas Tesla
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    Séparation garçons/filles et des professeurs hommes ainsi que de manager correctement les garçons : qui sont pas fait pour rester assis des heures derrière une table, qui ont besoin de comprendre ce qu’ils apprennent au lieu de tout apprendre par cœur et de restituer ça comme un fichier stocké sur un disque dur durant un examen. Tout cela en sachant que 80 % des décrocheurs sont les mecs.
    Ah oui, de grâce la lecture globale mérite d’aller dans les poubelles de l’histoire.
    Il y a comme un problème dirait l’autre.

     

    Répondre à ce message

  • #523244
    Le 11 septembre 2013 à 20:54 par Cousin Jacques
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    L’éducation est liée à la structure de notre société dont le fondamentaux ont été imposés par un Américain.

    Le Conseil enseignement général (GEB) a été créé en 1903 par John D. Rockefeller pour aider à l’éducation aux États-Unis », sans distinction de race, de sexe ou de croyance. Ce modèle a été reproduit assez fidèlement en France en particulier. A ce sujet, il sera très intéressant d’approfondir les raisons de l’influence très forte de Rockefeller en France.
    Sa doctrine est simple et basée sur des connaissances dont on aura pris le soin d’épurer" certaines vérités : "je demande à l’éducation de former des travailleurs et non pas des gens qui réfléchissent". TOUT est dit.

    On demande aux élèves et aux étudiants français de restituer très fidèlement ce qu’on leur enseigne, et surtout pas d’émettre de la "fantaisie". Autrement dit, développer votre cerveau gauche pour être de bon travailleurs et ne pas être de l’élite, et surtout pas votre cerveau droit qui viendrait contrarier ce grand plan machiavélique par de l’intuition, de l’imagination, du bon sens, de la réflexion critique, de la vision globale, et enfin du discernement.

    On forme les étudiants des grandes écoles dans une démarche d’élitisme du savoir et de la connaissance sur la chose étudiée et tout est mis en oeuvre dans le système éducatif pour les éloigner d’eux même.

    Combien savent qui ils sont ? On peut légitimement de poser la question à quoi ça sert ?
    A regarder de plus près, trop de jeunes sont dans l’ignorance de leur propre réalité et suivent un modèle sans même y avoir réfléchi et tout est basé vers l’extérieur et les apparences. On les forme à travailler dur pour le futur travail, à espérer toujours le meilleur par la réussite, et à vouloir toujours plus que les autres ou mieux que son voisin, bref on construit une société sur la dualité, but recherché finalement par la fondation Rockefeller à savoir, une société de production, et rentable.

    Le jour où le système éducatif resituera l’Humain au sens noble dans son programme, avec un enseignement sur de vrais valeurs humaines, de respects et de partages, dans une communauté d’amour de soi même pour chaque être, alors à ce moment là, l’humanité sera sauvée.

    Aujourd’hui règne un enseignement voulu par les fidèles de clubs et instances toutes dominées par Rockefeller dans un unique but, celui de maintenir les peuples dans l’ignorance et d’être de gentils consommateurs.

    Mais de quelle ignorance parle-t-on ? Celle de l’Être Intérieur.

     

    Répondre à ce message

  • #523526
    Le 11 septembre 2013 à 23:45 par Christophe les paradis perdus
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    Excellent article, on peut ajouter les folles politiques d’immigration destinées à tirer tout le mond vers le bas, pour faire devenir les citoyens des consommateurs abrutis et soumis.

     

    Répondre à ce message

  • #525601
    Le 13 septembre 2013 à 16:44 par Cousin Jacques
    L’Enseignement de l’ignorance face à la réalité scolaire française

    Parler de l’Ecole comme un ascenseur social, ça c’est une vue de l’esprit.

    On n’est certes pas en Inde, où là, le phénomène de "Caste" sépare très bien les niveaux des gens, et comme cette culture admet la réincarnation, celui qui est né pauvre, reste pauvre et doit l’assumer jusqu’au bout, puisque c’est le chemin de vie qu’il a choisi. Et il n’y a aucun problème social en Inde. On accepte de voir des gens très riche sans broncher.

    Chez nous on vit dans l’hypocrisie la plus totale et on fait croire à des gens qu’ils peuvent tous y arriver. On nous apprend à courir après le "bonheur" et on nous "forme" pour être des bons productifs. Après si on grimpe la hiérarchie et qu’on accepte de rentrer dans le "moule" du pouvoir, alors les portes s’ouvrent, mais rien est gratuit.

    Un certain Frederick T. Gates (1853-1929), conseiller personnel de Rockefeller, il était qualifié d’homme d’affaires en soutane, car il était pasteur. "On" nous a évoqué un certain Bill Gates qui a fait sa fortune pour avoir commencé son activité "dans son garage".....

    Plus sérieusement, la désinformation des médias, plus, les mensonges qu’on apprend sur le banc des écoles, conduisent les français à ne plus avoir aucun discernement, ni d’analyse critique sur ce qu’on leur assène.

    J’évoquais le 11 septembre (20h54) sur cette même tribune le programme établi par Rockefeller pour notre éducation.

    Croire que tout ça va changer parce qu’on le demande, c’est comme croire au père Noël.

    Pour que tout ce système soit modifié en profondeur, que l’Ombre des pouvoir obscures disparaisse, il faudra que les êtres humains commencent par se changer eux mêmes, qu’ils changent leurs modes de fonctionnement et de pensé, qu’ils découvrent leur propre réalité et qu’ils prennent enfin conscience de ce qu’ils veulent vraiment, alors à ce moment là, et seulement là, ils comprendront que la vie mérite d’être vécue autrement et que le vrai bonheur, est ICI et MAINTENANT.

     

    Répondre à ce message