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L’Italie à la veille d’une nouvelle cure

Après la cure d’austérité de 25 milliards d’euros à laquelle elle se soumet depuis le début de l’année, l’Italie s’apprête à annoncer, jeudi, un nouveau plan de rigueur ainsi qu’une réforme fiscale pour rassurer les marchés qui l’ont désormais dans leur ligne de mire.

L’élaboration de ce plan, qui prévoit 43 milliards d’euros d’économies pour revenir à l’équilibre budgétaire en 2014, se fait cependant dans la douleur, les membres du gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi étant partagés sur les mesures proposées.

Outre les virulentes critiques dont le ministre des finances, Giulio Tremonti, est l’objet de la part de certains parmi ses pairs, des menaces de démission ont été même brandies au sein de l’exécutif, déjà fragilisé par deux défaites encaissées en mai lors de municipales partielles et de référendums sur le nucléaire, l’eau et l’immunité judiciaire du chef du gouvernement.

Les membres du gouvernement semblent cependant être revenus à de meilleures dispositions après une rencontre d’apaisement organisée, mardi, par le président du conseil, Silvio Berlusconi. Le nouveau tour de vis auquel l’Italie envisage de procéder doit lui permettre de tenir l’engagement qu’elle avait prise à l’égard de l’Union européenne de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014, en ramenant son déficit public à 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010.

La grande majorité des mesures concernera les années 2013-2014, la précédente cure d’austérité de 25 milliards portant sur 2011-2012.

Le catalogue des mesures envisagées comprend un relèvement de l’âge de départ des femmes à la retraite dans le privé à 65 ans afin de l’aligner sur celui des hommes et l’entrée en vigueur en 2013 et non en 2015 d’une réforme basée sur une augmentation de l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie.

Outre les retraites, le gouvernement compte notamment prolonger le gel des salaires et des embauches dans la fonction publique, diminuer les dépenses de santé dans les régions les moins vertueuses et réduire le train de vie des hommes politiques.

En parallèle, afin de donner un signal à son électorat, le gouvernement doit également adopter une réforme fiscale prévoyant une réduction de l’impôt sur le revenu qui devrait être financée par une hausse des taux de TVA les plus élevés, des coupes dans les niches fiscales et une augmentation des taxes sur les revenus financiers afin de ne pas augmenter le déficit.

L’agence Moody’s avait annoncé le 17 juin qu’elle envisageait d’abaisser la notation de l’Italie en raison de ses doutes sur la capacité du gouvernement de réduire le déficit et des risques pesant sur la croissance restée atone au premier trimestre (0,1%), un mois après une décision semblable de Standard and Poor’s.

Les agences de notation craignent que l’Italie ne soit un jour contrainte de faire appel, comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal, à un prêt international.

En février dernier, la Banque d’Italie avait annoncé que la dette publique de l’Etat italien s’élevait à 1.843 milliards d’euros fin 2010, en hausse d’environ 4,5% par rapport à fin 2009.

A cette date, la dette avait toutefois reculé par rapport au record historique de 1.869 milliards d’euros atteint fin novembre.

La cure d’austérité adoptée l’année dernière en Italie prévoyait, entre autres, une réduction de 10% du budget des ministères, trois ans de gel des salaires dans la fonction publique, la dissolution de plusieurs organismes publics et des mesures contre l’évasion fiscale.

 






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