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La Géorgie pourrait relancer une guerre en cas d’entrée à l’Otan

La Russie craint que l’adhésion géorgienne à l’Otan incite Tbilissi à lancer une nouvelle guerre dans le Caucase, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à l’issue d’une réunion du Conseil Russie-Otan à Bruxelles.

"J’ai déjà averti nos partenaires qu’ils pourraient inciter, volontairement ou non, le régime géorgien à réitérer l’aventure d’août 2008 (en Ossétie du Sud-ndlr.).

A l’époque, le conflit a commencé après le sommet de l’Otan de Bucarest où les membres de l’Alliance avaient clairement indiqué que la Géorgie serait admise à l’Otan" a indiqué le ministre, commentant l’adoption mercredi d’un communiqué des ministres des Affaires étrangères de l’Otan dans lequel la Géorgie était qualifiée de pays aspirant à adhérer à l’Alliance.

"J’ai fais part de mon espoir que les membres de l’Otan adoptent une position responsable, au lieu d’encourager la répétition les scénarios comme celui d’août 2008 dans une région stratégique pour les pays du Caucase du Sud et pour la Russie. Nos alliés les plus proches et nos voisins se trouvent dans cette région.

J’espère qu’on a fait attention à mes paroles", a conclu le ministre russe. En août 2008, la Géorgie a lancé une offensive militaire contre l’Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée.

La Russie a riposté militairement et a imposé la paix à la Géorgie avant de reconnaître, le 26 août, l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, une autre ancienne autonomie géorgienne.

En décembre 2008, les membres de l’Alliance ont approuvé l’idée de l’adhésion géorgienne à l’Otan, mais ont décidé de ne pas intégrer la Géorgie au Plan d’action pour l’adhésion (MAP) jusqu’à ce que le pays remplisse les conditions requises.

Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré fin novembre, lors d’une visite en Ossétie du Nord, que si la Russie n’avait pas réagi énergiquement à l’offensive géorgienne en Ossétie du Sud en août 2008, cela aurait pu provoquer un élargissement important de l’Otan.