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La disparition de Michel Delebarre, grand cumulard de la République

C’est un pilier de la République un peu chancelante qui vient de disparaître. Du coup, on peut presque dire que ça libère des dizaines de postes, car Michel était un sacré cumulard (voir la liste des mandats ici), la loi de l’époque (des 50 dernières années) ne l’empêchant pas de picorer à tous les râteliers. C’est une époque qui s’en va, avec Michel.

 

La nécro

Michel était ce qu’on appelle un baron, un baron régional. Il tenait sa ville (Dunkerque) d’une main de fer, et il en profitait pour rayonner dans tous les coins, et avoir son jeton de présence dans tous les trucs qui comptent. Tout cela figure dans l’article qu’on a fait il y a 5 ans, donc inutile de faire de la redite. On va juste parler d’autre chose maintenant. Normalement, les forces du Mal n’ont pas dû lire jusque-là. Enfin, on l’espère.

Une nécro, c’est toujours pénible, car il faut dire des choses un peu originales sur le disparu, et parfois, il n’y a pas grand-chose. Un auteur s’était vu offrir une somme rondelette par un éditeur (et un parti) pour faire la bio d’un homme politique du calibre de Delebarre, il avait écouté le bonhomme pérorer pendant des heures, mais il s’était tellement fait chier qu’il avait dû abandonner le job. Le fric ne fait pas tout.

Là, on ne parle pas de Michel

On a dans notre République des centaines, voire des milliers de parasites qui ont des fonctions assez mal définies, et qui vivent sur le dos de la Bête – immonde bien sûr – sans trop se casser le cul. Des barons s’accrochent à leurs postes, passent leur vie à bétonner la place et à détruire leurs adversaires potentiels, qui sont parfois plus valables pour la communauté, mais qui sont moins accro au pouvoir. Les malades du pouvoir, voilà ce qui plombe la France, que ce soit en politique ou en économie.

En même temps, faut pas tomber dans l’excès inverse et dire des politiques « tous pourris », ou des patrons « tous des salauds ». À ce propos, on est tombés sur une citation assez aberrante de Gérard Filoche, l’ex-inspecteur du travail mais toujours trotskiste. Visez un peu ça :

 

 

On a trouvé l’alter ego de Delebarre (mais dans la délinquance)

On sent la finesse d’analyse du mec qui n’a jamais dirigé une boîte et qui prend tous les patrons pour des salauds ! Ce que le vieux trotskard ignore, c’est que la plupart des patrons sont moins bien lotis que leurs employés, qu’ils arrivent juste à se maintenir à flot, qu’ils croulent sous les charges et qu’à la moindre sortie de route, l’État ne les loupe pas. Il n’y a pas de 2e chance, alors que des racailles en sont à leur 38e agression et sont relâchés par la justice gauchiste, de la même idéologie que Filoche.

Comment stopper un mineur multirécidiviste ? C’est la question qui taraude les policiers face à un adolescent de 14 ans, surnommé la « terreur de Limoges », qui sème la panique dans les rues de sa ville. D’après Le Parisien, l’individu aurait déjà été arrêté une trentaine de fois en deux ans. Depuis ses 12 ans, il enrichit son triste palmarès à coups d’agression et de vols à main armée. À 13 ans, son nom apparaissait déjà dans une soixantaine de procédures et il avait déjà fait une vingtaine de victimes. (Le Figaro)

On est parti du champion du monde du cumul des mandats, et on est arrivés au champion toutes catégories du cumul d’agressions ! Attention, on ne veut pas dire par là que Delebarre était un délinquant, et encore moins que ce mineur est une sorte de (jeune) homme politique, mais on voit que tout en haut et tout en bas, les choses sont régies de la même manière : impunité. Et c’est entre ces deux univers que la loi s’abat sans faiblesse sur le citoyen.

Il y a bien deux poids, deux mesures : la justice n’est pas la même pour tous. Regardez le traitement fait aux filles Poutine comparé à l’impunité dont bénéficie cette ordure de fils Biden :

 

 

Parfois, des délinquants se font piquer, mais connaissant les juges, ils ne risquent pas grand-chose. Sauf en cas d’attaque à main armée, quand même.

 

 

En même temps, on dit ça, mais les policiers qui ont courageusement tabassé les Gilets jaunes, dans lesquels il y avait des femmes, des retraités et même des handicapés, eux ne tomberont pas pour attaque à main armée : on appelle ça la violence légitime d’État.

 

 

 

 

Tout est relatif, c’est ça qu’il faut comprendre. Ce qui suit restera un peu l’image du quinquennat.

 

 

130 policiers à la plage des Catalans (en novembre 2020) ! Ils sont beaucoup moins nombreux quand il y a du vrai grabuge.

« Parce que si tout le monde fait pareil, forcément... »

 

Voilà voilà, on a bien fait le tour de la question. Un dernier salut à Michel, qu’on ne déteste évidemment pas, c’est le symbole qui nous intéresse, celui d’une République qui arrive en bout de course, où plus rien ne fonctionne, où la démocratie est agonisante. Certains y voient une catastrophe, un avant-goût de la fin du ou d’un monde, d’autres un accouchement, un peu douloureux certes, mais qui annonce des temps meilleurs, un peu moins malsains.

Sa nécro fait 1’36 sur Dailymotion

 

Bonus : ce que twittait par exemple Michel

 

Comme prévu, sur E&R :

 






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