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La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

Les deux pays visent les stocks de l’adversaire pour limiter ses capacités offensives et perturber sa logistique. La Russie possède davantage de réserves, mais l’artillerie occidentale récemment livrée à l’Ukraine rééquilibre le rapport de force.

 

Ces attaques sont presque devenues quotidiennes. Ces dernières semaines, de violentes explosions illuminent régulièrement le ciel nocturne des territoires ukrainiens occupés par les forces russes, notamment dans les régions de Louhansk, à l’Est, et de Kherson, au Sud. L’une des dernières en date s’est produite dans la nuit du 10 au 11 juillet à Nova Kakhovka, où Kiev affirme avoir détruit un entrepôt de munitions russe.

 

 

Les stocks de munitions de l’ennemi sont devenus l’objet d’un jeu du chat et de la souris constant entre Kiev et Moscou. Pourquoi ces dépôts de munitions sont-ils devenus des cibles privilégiées ?

 

Parce que les stocks de munitions sont limités des deux côtés

Après une première phase très mobile dans les premières semaines du conflit, c’est aujourd’hui sur l’artillerie que comptent surtout les deux camps pour progresser et défendre leurs positions. « C’est une guerre d’artillerie maintenant », affirmait en juin le responsable du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, dans le quotidien britannique The Guardian. « Dans tout conflit classique, l’artillerie finit toujours plus ou moins par prendre une place importante. Le contrôle de l’approvisionnement devient alors crucial », rappelle à franceinfo Christine Dugoin-Clément, chercheuse associée à la chaire « risques » du laboratoire de recherche IAE de Paris-Sorbonne Business School.

D’autant que « les deux camps utilisent énormément de munitions », affirme Dara Massicot, chercheuse spécialiste de l’armée russe au sein du think tank américain Rand Corporation. Vadym Skibitsky déclarait en juin que Kiev utilisait entre 5 000 et 6 000 obus par jour, tandis que la Russie en aurait envoyé près de 45 000 en une journée rien que dans le Nord et l’Est, d’après un général ukrainien cité par le Kyiv Independent.

Le risque est alors d’épuiser ses stocks. L’Ukraine utilisait principalement du matériel hérité de l’URSS au début de la guerre, mais « elle a complètement épuisé ce type de munitions » selon Christine Dugoin-Clément. Elle dépend aujourd’hui principalement du matériel livré par ses soutiens occidentaux. En juin, les États-Unis assuraient avoir déjà livré plus de 260 000 obus compatibles avec les pièces d’artillerie de l’Otan. Mais ce soutien n’est pas nécessairement suffisant.

« On manque d’informations sur l’état des stocks ukrainiens, mais le manque de munitions est tel qu’il force parfois Kiev à faire des choix entre les opérations qu’elle veut mener. »
Dara Massicot, spécialiste de l’armée russe

« Kiev craint aussi que l’aide occidentale s’essouffle », explique Christine Dugoin-Clément. Elle évoque « le risque de lassitude des Occidentaux, le coût que la guerre représente pour eux, et même la difficulté de produire rapidement : les filières de l’industrie militaire fonctionnent souvent déjà en flux quasi tendu ».

La Russie possède beaucoup plus de munitions, selon Dara Massicot, mais elle en utilise aussi beaucoup plus, et doit donc en fabriquer assez pour tenir ce rythme sur la durée. La chercheuse américaine estime que « l’industrie russe aura de quoi renflouer son stock de munitions les plus basiques. Mais pourra-t-elle le faire assez rapidement ? » Elle ajoute que l’industrie militaire russe « n’a pas eu à tenir ce rythme depuis des décennies ».

D’autant qu’elle pourrait aussi manquer de certains éléments. Les missiles à guidage de précision qu’elle fabrique utilisent de nombreux composants occidentaux aujourd’hui bloqués par les sanctions, d’après un rapport du think tank britannique Royal United Services Institute. Kiev affirme que la Russie utilise moins de missiles aujourd’hui qu’au début du conflit, et qu’elle a utilisé des missiles sol-air ou anti-navire pour attaquer des cibles au sol, ce qui peut être interprété comme un signe d’affaiblissement des stocks de munitions plus adaptées, d’après le ministère de la Défense britannique. Détruire un entrepôt de munitions de l’ennemi, c’est favoriser ces pénuries.

 

Parce que l’Ukraine peut attaquer des cibles plus lointaines avec ses nouvelles armes

[...]

Sur les réseaux sociaux comme Twitter et Telegram, les vidéos qui affirment montrer des dépôts de munitions russes en flammes se multiplient.

 

 

Une bonne partie de ces cibles étaient hors d’atteinte de l’artillerie ukrainienne il y a encore quelques semaines, car situées à plusieurs dizaines de kilomètres derrière la ligne de front. Mais l’arrivée des systèmes d’artillerie occidentaux de longue portée, comme les Caesar français et surtout les Himars américains, a changé la donne.

« Ils permettent de frapper plus en profondeur en territoire occupé que d’autres systèmes d’artillerie, et ainsi viser des points stratégiques comme des dépôts de carburant, de munitions ou des plateformes de logistique et de maintenance russes », explique Christine Dugoin-Clément. « Ils sont également très mobiles et peuvent se déplacer rapidement avant et après le tir, ce qui complexifie les contre-attaques russes », ajoute la spécialiste.

Lire l’article entier sur francetvinfo.fr

Images de la propagande ukrainienne

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27 Commentaires

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  • #2993340
    Le 16 juillet 2022 à 09:35 par sam
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Environnement, bilan carbone, pollution de l’air, des sols des eaux, destruction faune et flore, problème d’énergie, de ressources, de moyens financiers...c’est fini tout ça !? On a changé de balançoire, pour aller s’amuser avec la mort (des autres), les massacres de masse et toutes ses ’’chercheuses’’ donneuses d’explications sur tout tout le temps tout le monde, qui découvrent l’importance de la logistique et enfoncent toutes les portes ouvertes à leur portée, pour aller postillonner dans les micros et occuper le terrain avec leurs poncifs. On verra ce qui va se passer quand ça va commencer à leur chauffer les miches...

     

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  • #2993346
    Le 16 juillet 2022 à 09:51 par le gamin
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    La tapette coca-iné, qui gouverne notre pays, passé de jupiter à vulcain, devrait comprendre que la guerre... c’ est pas belwarde ! et encore moins Pairi-dasa !

    Dans la vrai Vie, cette chose, serai éradiqué de la surface de la terre en 10 minutes et je suis large, si les FDO soumis au dogmes, ne le protégeais pas !

     

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  • #2993356
    Le 16 juillet 2022 à 10:11 par Rem
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Farceinfo la grande prostitué n’a décidément pas peur de se bourrer le mou avec la propagande de bas étage..

    Les affirmations de l’article sont à la limite du grotesque pour ceux qui suivent l’évolution du conflit autre part que dans les torchons occidentaux sous perfusion d’argent public.

    Ces traitres de journalopes finiront tôt ou tard par payer le prix de leur collaboration immonde aux forces mondialistes inhumaines et immorales.

    Ils ont autant de sang sur les mains que nos dirigeants.

    Résistance, force et honneur.

     

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  • #2993375
    Le 16 juillet 2022 à 10:39 par P9113.2
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Kherson, d’apres les images, il s’agit d’une explosion nucleaire, de type mininuke. Le champignon visible sur cette video est caracteristique de ces armes nucleaires. L’OTAN a franchi l’étape necessaire à la multiplication des attaques nucleaires par mininukes, qui se produiront maintenant aussi en replique par les russes. Les medias continueront à dissimuler les explosions nucleaires derriere des pseudo explosion de stock d’armes. L’obectif de guerre nucleaire en europe preparée de longue date par les mondialiste est enfin atteint. Des dizaines de millions d’europeens vont mourir. Le rêve des mondialistes eugenistes, en route vers le totalitarisme du Gouvernement mondial.

     

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  • #2993379
    Le 16 juillet 2022 à 10:50 par Vector equilibrium
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    ça craque fort , l’explosion me rappelle celle du Liban ,
    Il y avait peut être du nucléaire dans cette entrepôt ?
    En tout cas le champignon puis le bruit de l’explosion
    me choque profondément.

     

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  • #2993438
    Le 16 juillet 2022 à 12:39 par le moine vengeur
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Deux choses apparaissent nouvelles :
    - la précision de l’artillerie,ainsi que de certains missiles ;bluffant à des dizaines de km.
    - l’importance prise par les satellites,et les drones.

    D’où les nécessités de développer des armes spécifiques tels électro-magnétiques,lasers,missiles anti-satellites,robotiques,décodeurs,etc..à vitesse grand V.
    En prévision des guerres futures.
    Ou de la guerre qui arrive avec ses mini bombinettes nucléaires car aucun des deux camps ne pourra,ni ne voudra lâcher.
    - Illusions, disaient les pacifistes avant la deuxième ;
    - nous gagnerons disaient les autres..
    Et nous qu’est-ce qu’on dit ?

     

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  • #2993463
    Le 16 juillet 2022 à 13:11 par SR.F
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Suite
    C’est cocasse,l’Allemagne a accepter de signer l’armistice en 1918 et le traité de Versailles pour qu’elle se préserver de toute destruction suite à l’avancée des troupes française et britannique vers ces frontières.

    Résumé de l’histoire :Les allemands détruisent les villes de la face est de la France ,les français les reconstruisent ,les français se retire de ces villes et les allemand tout en disant danke les français occupe ces villes.

     

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  • #2993667
    Le 16 juillet 2022 à 20:08 par calal
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    c’est pour cela que y va y avoir moins d’engrais de disponible : avec l’azote soit on fait des engrais soit on produit des explosifs,des obus,des missiles...

    Vous allez payer plus cher votre nourriture pour payer les munitions envoyees a l’ukraine...

     

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  • #2993949
    Le 17 juillet 2022 à 10:40 par azer
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    La question est de savoir désormais ce que Poutine a dans la tête après cette attaque ainsi que l’appareil de défense russe, et si il va y avoir une réplique car vous pouvez être certains que les roquettes de 300km vont être livrées pour frapper le sol russe sous la mention "surtout ne frappez pas le sol russe"......avec la petite tape dans le dos de l’état profond à l’ami ukronazi.

    Tant que sol américain ne sera pas détruit dans ses points stratégiques, tant que ce pays n’aura pas le béton retourné, et bien il continuera sa destinée vers l’enfer entrainant l’humanité entière avec lui, Poutine le sait encore mieux que nous sous des airs policés de chef d’état à sang froid, mais pour combien de temps ?

    L’ukraine est la métastase mais la souche elle, est américaine, depuis 260 ans. Gageons que Poutine patiente jusqu’aux élections de mi-mandat de novembre pour préparer le pire.

     

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  • #2995542
    Le 20 juillet 2022 à 07:22 par Kal
    La guerre des dépôts de munitions entre Kiev et Moscou

    Ou bien les munitions occidentales sont classiques et peu précises mais en nombres conséquents, ou bien ces munitions sont de type missiles guidés mais en nombre faible. À 1 000 000 € pièce, un missile n’est tiré que sur un objectif « stratégique » et non sur une chaîne logistique. Les CAESAR Français sont utiles parce que les munitions sont classiques mais le tube les rend précises. Mais rapidement le tube s’use et les tirs deviennent moins précis. D’où la nécessité de la « masse » de canons nécessaires. L’Occident n’a pas la « masse » mais la qualité. Pour l’instant, l’Ouest ne se dégarnit pas de ses meilleurs armes, faute de quantité indispensable pour ses propres armées !

     

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