Le Soudan n’entend pas donner suite à l’injonction des Etats-Unis de rompre les relations avec l’Iran et le mouvement palestinien Hamas, a annoncé lundi à RIA Novosti un porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères.

"Le Soudan ne renoncera pas à sa politique basée sur le respect de soi et la dignité pour améliorer ses relations avec l’Occident", a déclaré l’interlocuteur de l’agence.

Et d’ajouter que Khartoum souhaitait normaliser ses relations avec Washington, mais sur la base du respect des intérêts mutuels.

Comme préalable à la levée de sanctions économiques contre le Soudan et à son retrait de la liste des pays soutenant le terrorisme, l’administration américaine exige de Khartoum qu’il mette fin à ses relations avec l’Iran et le Hamas.

"Washington refuse de lever les sanctions et de rayer le Soudan de la "liste noire" tant que Khartoum ne changera pas de politique", a dit le diplomate.

Selon lui, les Etats-Unis ont ces derniers temps entrepris cinq tentatives de faire voter au Conseil de sécurité de l’Onu une résolution légalisant une intervention étrangère dans les états frontaliers du Sud-Kordofan et du Nil Bleu où l’armée soudanaise combat des rebelles.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui s’était rendu fin septembre en visite officielle à Khartoum, a reçu dimanche un nouveau message de son homologue soudanais Omar al-Béchir qui porte sur le renforcement de la coopération bilatérale, rapporte l’agence SUNA.

L’Iran figure parmi les grandes priorités de la politique extérieure du Soudan qui considère Téhéran comme son partenaire et allié dans la confrontation avec l’Occident sur le conflit au Darfour.

Par ailleurs, le printemps dernier, le gouvernement soudanais a organisé une conférence interpalestinienne avec la participation du Hamas.