Le journal britannique The Guardian affirme que l’Allemagne a indiqué qu’elle préparait un troisième plan de sauvetage pour la Grèce, mais qui serait conditionné par l’implémentation de mesures d’austérité.
La nouvelle aide serait comprise entre 10 et 20 milliards d’euros, selon Der Spiegel, qui tiendrait cette information de documents du ministère des Finances allemand faisant l’objet d’une fuite.
Selon la même source, une réunion secrète se serait tenue vendredi dernier, en marge d’une réunion de l’Eurogroupe, entre le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, et d’autres grandes figures de l’UE. Elle aurait eu pour sujet l’évaluation de la situation en Grèce. Les dirigeants grecs n’étaient pas conviés.
La Grèce pourrait manquer de 15 milliards d’euros pour financer toutes ses dépenses sur les deux prochaines années, selon ses créanciers étrangers. Désormais, la dette grecque atteint 176% de son PIB, et elle n’est plus seulement considérée comme un frein à l’investissement, mais aussi comme la source de tous les problèmes du pays.
Selon les conclusions de la troïka de la Commission européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International, la Grèce a mis en place moins de la moitié des réformes qu’elle s’était engagée à mener.
Pour 2014, le gouvernement grec s’attend à une légère croissance économique, après 6 années de récession. Selon le dernier taux de chômage connu, celui d’octobre, 27,8% des actifs grecs seraient sans emploi, le taux le plus élevé au sein de l’UE.
En août de l’année dernière, Schäuble avait évoqué la nécessité d’un troisième plan de sauvetage pour la Grèce. « Il faudra un nouveau programme en Grèce », avait déclaré le ministre allemand des Finances lors d’un discours de campagne qu’il avait donné dans le Nord de l’Allemagne. Mais il avait exclu toute possibilité d’une nouvelle restructuration des dettes grecques.