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Les marchés financiers apaisés par les propos de Poutine sur l’Ukraine

Après le vent de panique, le soulagement : les marchés relâchaient la pression mardi à la mi-journée et voulaient croire à un apaisement de la crise en Ukraine après les propos mesurés du président russe, Vladimir Poutine.

Rassurées dès l’ouverture par l’ordre donné aux troupes russes qui effectuaient des manœuvres dans l’ouest et le centre de la Russie de rentrer dans leurs bases, les grandes places financières européennes ont fait un bond en avant après les déclarations de Vladimir Poutine en fin de matinée.

Vers 16h40 (15h40 GMT), la Bourse de Paris s’affichait ainsi en nette hausse de 2,3 %. Celle de Francfort gagnait 2,29 % et Londres prenait 1,65 %. L’Eurostoxx, qui regroupe les principales valeurs européennes, progressait de 2,45 %.

Les marchés ont accéléré sur les propos de Poutine et plusieurs marchés, dont le CAC 40, sont en train de combler le trou qui s’était créé hier matin, observe Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

« Vladimir Poutine a désamorcé ce qui mettait les marchés sous pression depuis vendredi soir (...). Il n’a pas fait marche arrière mais il a apaisé les tensions. Il a envoyé un signal qu’il souhaite stopper l’escalade entre les États-Unis et la Russie », résume-t-il.

Lors d’une rencontre avec la presse à son domicile de Moscou, le président a dénoncé un coup d’État et une prise de pouvoir par les armes en Ukraine.

Mais il a aussi estimé que l’envoi de troupes russes dans le pays n’était pas nécessaire pour le moment et a nié tout siège des bases militaires ukrainiennes par des soldats russes en Crimée. Selon lui, les militaires non-identifiés qui encerclent les bases sont des forces de défense locales.

Le soulagement était aussi très net à la Bourse de Moscou. Après avoir lâché plus de 10 % lundi, elle a repris plus de 5 % mardi. Les deux indices de la place financière moscovite, le Micex et le RTS, ont clôturé respectivement en hausse de 5,26 % et 6,20 %.

Les entreprises européennes fortement implantées en Russie regagnaient également du terrain, après avoir été sanctionnées lundi par les investisseurs, effrayés par d’éventuelles sanctions économiques contre Moscou.

Autre signe d’éclaircie, les valeurs refuges rencontraient également moins de succès, à l’image des dettes allemande ou française, du franc suisse et de l’or.

Les cours du pétrole effaçaient de leur côté une partie de leur flambée de lundi, liée aux éventuelles répercussions de la crise sur les réserves russes de pétrole et de gaz.

Le soulagement gagnait même les États-Unis : Wall Street a ouvert en hausse de 0,52 % pour le Dow Jones et de 1,22 % pour le Nasdaq.

« Toutes les tensions ne retombent pas pour autant (...) On attend maintenant les propos du camp d’en face, notamment ceux de l’Europe et des États-Unis », rappelle Alexandre Baradez.

Le spectre d’éventuelles sanctions contre la Russie peut continuer à agiter les marchés, selon lui.

L’équipe du secrétaire d’État américain, John Kerry, qui vient d’arriver à Kiev, a notamment évoqué des sanctions diplomatiques et économiques qui pourraient être prises dans la semaine contre Moscou.

 






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