D’abord, les faits. Nous sommes en 1982, la France est le théâtre de luttes entre les propalestiniens et les Israéliens. Deux diplomates sont abattus, un Américain et un Israélien. Georges Ibrahim Abdallah, qui est un militant politique d’origine libanaise, est incarcéré depuis 1984 pour ce double meurtre, qu’il nie.

Il considère qu’il s’agit d’agents ennemis, et donc d’assassinats dans le cadre d’une guerre, comme les Américains et les Israéliens le pratiquent sans complexes. D’un côté, on parle d’éliminations impunies d’ennemis politiques dits terroristes, de l’autres de crimes condamnables. Il y a curieusement deux façons de voir les choses.

Aujourd’hui, ce deux poids, deux mesures (2P2M) saute aux yeux de tous : les Israéliens éliminent leurs ennemis politiques, et même de grands scientifiques, au Liban et en Iran par exemple, mais hurlent dès que des Libanais ou des Iraniens répliquent. L’opinion, qui a été bercée par le narratif sioniste et la légende de la souffrance juive depuis quarante ans, ne voit pas de malice dans ce traitement médiatique. Pourtant, de grands responsables politiques à l’ONU en général et en France en particulier, commencent à dénoncer cette injustice, et ce permis de tuer accordé aux Israéliens.

Ce même jour, 17 juillet 2025, les Israéliens ont bombardé l’église catholique de Gaza (la paroisse de la Sainte-Famille), tuant trois personnes et blessant le prêtre catholique. Un demi-milliers de Palestiniens s’y étaient réfugiés. Naturellement, les trolls sionistes ont parlé de responsables du Hamas dessous… Mais l’autorité catholique du Vatican a tant baisé les mains des religieux juifs que la réponse officielle se perd.

La veille, les assassins israéliens bombardaient le palais présidentiel à Damas en direct, en réponse à l’envoi de troupes contre le soulèvement des Druzes à Soueida.

Plus rien n’arrête Netanyahou et son cabinet de dingues, qui agitent désormais la menace nucléaire contre l’Iran… tout en dénonçant le programme nucléaire de leur grand voisin.

Le camp israéliste est de plus en plus indéfendable, pris qu’il est dans une fuite en avant qui fait des juifs du monde entier (la diaspora) des otages – ou des boucliers humains ! – en puissance.