@ Yasmine.
On appelle dans le langage commun "licenciement boursier" un plan de licenciement de salariés, par une entreprise cotée en bourse, alors même que la dite entreprise fait des bénéfices.
Il arrive en effet que des entreprises se séparent d’activités pourtant rentables simplement pour présenter un excellent bilan comptable semestriel. Un peu comme si tu te coupais un bras parce qu’on t’a fixé comme objectif de perdre 5 Kilos.
Mais ce terme n’a aucune existence légale et désigne de manière subjective une pratique qui n’est en réalité pas aisée à cerner...
Selon moi même, vouloir interdire des "licenciements boursiers" est :
Soit inapplicable : aucun licenciement ne sera présenté comme tel. On imagine alors les recours de toutes parts, provoquant un engorgement judiciaire. Aucune entreprise ne se risquera alors à ouvrir un site en France, il y aura assurément perte totale d’attractivité de notre pays.
Soit parfaitement contre-productif et clientéliste : Une entreprise prévoyant de sérieuses difficultés serait obligée par les pouvoirs publics d’attendre d’être dans la mouise pour réagir....
Ou bien, au prétexte qu’elle fait globalement des bénéfices, elle se verrait contrainte d’entretenir des secteurs défaillants.
Le problème du Capitalisme ne se situe pas ici mais :
Dans le principe de la Bourse même qui permet à de riches rentiers de préempter la richesse produite par d’autres ; cela est difficilement justifiable sur le plan moral... la pirouette consiste à parler de rémunération du risque.
Dans la possibilité qu’a une entreprise de s’exempter de participer au bien commun... elle peut produire là où les salariés sont maltraités et conserve quand même le droit de vendre là où il y a du pouvoir d’achat.
Il n’empêche une règle psychorigide comme "l’interdiction des licenciements boursiers" est une ânerie... Sous couvert de "bonnes intentions", ses effets secondaires achèveront ce qui reste de notre Économie.