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Moscou laisse deux semaines à Paris pour livrer le premier Mistral

La Russie a signé avec la France un contrat portant sur la livraison de deux BPC (bâtiments de projection et de commandement) en juin 2011 pour un montant de 1,2 milliard d’euros.

Or, depuis cet été et le chantage de François Hollande sur une livraison du premier exemplaire en échange d’un alignement de Moscou sur la position atlantiste dans le dossier ukrainien, la situation est bloquée. Pire : la position française est incompréhensible, le chef de l’État français s’étant mis dans une situation où il perdra soit la face, soit des milliards résultant d’une éventuelle rupture de contrat.

Alors que la partie russe assurait avoir été invitée - par un courrier des chantiers navals de Saint-Nazaire rendu public par Dmitri Rogozine, vice-premier ministre russe chargé des affaires militaro-industrielles - à prendre possession du 1er Mistral, le Vladivostok le 14 novembre prochain, son constructeur, la société DCNS a démenti une telle affirmation. La livraison du deuxième navire, le Sebastopol, est toujours prévue pour 2015.

Paris laisse les autorités russes dans l’expectative, le ministre français de la Défense, le Drian indiquant qu’« aucune date de livraison ne peut être fixe à ce stade ». Une attitude qui inquiète les pays - futurs clients de la France - et agace le Kremlin, qui l’a fait savoir, via une source russe « haut placée » qui s’est confiée à l’agence de presse Ria Novosti :

« « Nous nous préparons à différents scénarios (…) et nous attendrons jusqu’à la fin du mois avant d’émettre nos réclamations dont le montant ne sera pas tenu secret » »

Le premier secrétaire du Parti « socialiste » Jean-Christophe Cambadélis a fulminé contre cette avertissement lors d’une prise de parole virile, tenue à 2 500 kms du Kremlin :

« M. Poutine non seulement veut fixer des ultimatums vis-à-vis de Kiev et de l’Ukraine mais à la France ? Ce n’est pas comme cela que ça marche, M. Poutine. La France est un pays indépendant qui décide de ce qu’elle fait de la livraison ou pas des Mistral. S’il y a une avancée démocratique et une paix en Ukraine, on peut voir. »

Quant à François Hollande, il ne pourra, comme à son habitude face à une situation conflictuelle, éluder la question par un trait d’humour lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, le week-end prochain lors du sommet du G20 à Brisbane en Australie.

 

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Retour sur les origines de cette crise avec Kontre Kulture :

 






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