Le référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, également connu sous le nom de traité de Rome II ou traité de Rome de 2004, se déroule le 29 mai 2005. Les électeurs sont invités à répondre à la question : « Êtes-vous favorable au projet de loi autorisant la ratification du traité instaurant une constitution pour l’Europe ? »
Ce scrutin constitue le troisième référendum sur un traité européen, après ceux de 1972 et 1992, mais il est le premier à être rejeté. Le « non » l’emporte avec 54,68 % des voix exprimées, soit un écart de 2 641 238 voix par rapport au « oui ».
Ce résultat inattendu déconcerte les observateurs politiques, alors que les partisans du « oui » avaient dominé 71 % des interventions télévisées entre janvier et mars 2005, contrairement à la tendance majoritairement pro-« non » observée sur l’Internet.
Le rejet français, combiné à celui des Pays-Bas, met fin au projet de traité constitutionnel. Toutefois, un nouveau texte, le traité de Lisbonne, est élaboré pour le remplacer. Reprenant la plupart des réformes du traité initial sous forme d’amendements, son principe est adopté le 23 juin 2007 lors du Conseil européen de Bruxelles, et son texte est validé le 19 octobre 2007 à Lisbonne.

La version de gauche (puisque le « non » était plutôt bien distribué à gauche comme à droite), avec le bon Etienne Chouard :