Egalité et Réconciliation
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Soral, dans ses mots – Interview d’Alain Soral par le magazine québécois Le Harfang

Impossible d’aborder les mouvements de résistance présents sur le Net sans parler de la « dissidence » lancée sur Internet par Alain Soral et Dieudonné. Nonobstant l’état actuel de ce mouvement, nul ne peut nier que Soral, auteur de plusieurs livres comme Comprendre l’Empire, sut utiliser Internet pour rejoindre un public de plus en plus critique des médias de masse. Plus que quiconque en France, Soral comprit la force du web et s’en servit pour diffuser son message à travers le monde francophone, ce qui aurait été impensable il y a une vingtaine d’années à peine. Fidèles à notre habitude, plutôt que de ressasser ce que les ragots et rumeurs colportent sur lui, nous avons décidé d’offrir la parole au principal intéressé.

 

Le Harfang : Tout d’abord, pourriez-vous définir en quelques mots les idéaux qui définissent la « dissidence » à laquelle vous adhérez ?

Alain Soral : Quand on a investi la toile, Dieudonné et moi, parce que nous avions été interdits de manière officieuse mais évidente des médias mainstream, nous avons appelé « dissidence » l’action que nous menions sur Internet pour continuer à nous exprimer, et nous avons appelé « la dissidence » les gens qui nous rejoignaient, en espérant que cela forme ce que j’ai appelé une armée de Spartacus, soit l’ensemble des gens qui refusaient globalement la domination du système.

La dissidence était donc une mouvance qui s’opposait idéologiquement, sur Internet, au discours dominant, à cette idéologie dominante que les médias mainstream incarnaient parallèlement de façon de plus en plus totalitaire. Si on veut être précis, entre les années 1990 et 2010, la diversité des médias s’est réduite par leur passage sous le contrôle total des milieux financiers, au point de ne plus exprimer que l’idéologie de ces milieux. Ainsi, petit à petit, le Figaro et Libération ont exprimé peu ou prou la même vision du monde et Le Monde a cessé d’être le journal de référence. Il s’est donc opéré une uniformisation des médias par leur soumission totale à l’idéologie néo-libérale alignée sur les intérêts américains, les intérêts sionistes, les intérêts de l’argent en général.

Ainsi, face à cet état de fait, la dissidence s’est organisée peu à peu autour de Dieudonné et moi, sur une ligne anti-impérialiste, anti-financière et antisioniste.

 

Quel est aujourd’hui l’état de cette « dissidence » ?

Il y a eu ce que j’appellerais un « âge d’or » de la dissidence de 2004 à 2012. Et puis, vers 2012, un éclatement de la dissidence, où l’on s’est rendu compte que des gens étaient venus nous rejoindre plus pour exister, par mégalomanie, que pour mener le combat anti-impérialiste. Venus même parfois pour rivaliser avec nous dans l’espoir de prendre notre place, avec pour seul projet la célébrité, l’argent, les femmes… Ainsi la dissidence a éclaté à cause de la jalousie, de la rivalité et aussi de la peur, de la lâcheté. Des gens qui étaient venus à la dissidence parce qu’ils n’y avaient vu que des avantages : se faire connaître, faire un peu d’argent, séduire des femmes, et ont compris que ça comportait aussi des risques, risques de diabolisation, d’agressions, de procès. Et souvent, justement, suite à une première condamnation (j’en suis à plus de 50 depuis 2004 !), il se sont retournés contre la dissidence sérieuse pour aller vers la provocation superficielle, voire l’agitation carrément collabo.

Et je ne parle pas des infiltrations policières…

Il y a donc eu, à partir de 2012, un éclatement et une série de retournements, de trahisons, ce qui fait qu’aujourd’hui, on ne peut plus vraiment parler de dissidence au singulier. Cette période d’Internet est finie. Il y a encore Dieudonné et moi, et d’autres, qui travaillons sérieusement et de concert, comme aujourd’hui Vincent Lapierre, et puis tous ces trolleurs, ces youtubeurs qui tentent d’exister par Internet en faisant tout et n’importe quoi, mais toujours en se soumettant de façon plus ou moins directe au sionisme. Sans parler de ceux qui demandent carrément pardon lors de leur procès et se retournent parce qu’ils ont peur d’être condamnés à de lourdes peines d’amendes. Nous sommes donc totalement sortis aujourd’hui de cet « âge d’or » de la dissidence.

 

Pour briser la chape de plomb de la pensée unique, vous avez décidé d’axer sur Internet, espace libre, mais qui semble de plus en plus menacé. La liberté d’expression promise par Internet est-elle un fantasme ?

Oui, il y a cette autre raison pour laquelle nous sommes sortis de « l’âge d’or » de la dissidence Internet. En plus des scissions et des trahisons, il y a aussi que cet espace nouveau, cet espace de liberté qui n’avait pas encore été investi par le pouvoir de l’argent et sa censure, a été progressivement investi par ce pouvoir. Il est facile de constater aujourd’hui que les GAFA ont été sommés de contrôler leur contenus et on voit bien que c’est toujours sur la même ligne : les contenus qui pourraient être sérieusement hostiles à ceux qui se tiennent au sommet de la pyramide. Et ils ont obtenu satisfaction ! Ainsi mes organisations et moi, Égalité & Réconciliation, Kontre Kulture, sommes aujourd’hui officiellement bannis de Facebook, d’Instagram à la demande du B’nai b’rith international et de la LICRA. On sait aussi que les algorithmes de YouTube sont trafiqués, afin de fausser les référencements et que nos vidéos soient moins vues, moins relayées…

Aujourd’hui, Internet est vraiment menacé par le pouvoir mondialiste qui en prend chaque jour un peu plus le contrôle, à tel point d’ailleurs qu’avec les récents scandales qui éclaboussent Facebook – tous liés au Big Data, les gens commencent à regarder Facebook non plus comme un espace d’échanges et de liberté, mais comme un piège orwellien, un lieu de contrôle et de manipulation. Par ailleurs, les médias dominants, un temps distancés, ont aussi compris qu’il fallait qu’ils investissent la toile par de faux médias alternatifs imités du nôtre (Égalité & Réconciliation) pour nous concurrencer sur notre propre terrain. C’est ainsi qu’on a vu se créer des sites comme Rue 89 ou Médiapart qui, sous un vernis alternatif, sont dans les mains de ceux-là mêmes qui ont soumis les médias traditionnels (Libération, Le Monde) au pouvoir de l’argent et au mondialisme dans les années 1990. Donc d’un côté, on subit la censure exigée par le pouvoir juif, et de l’autre, la concurrence de faux sites Internet « libres » qui sont en fait, quand on remonte aux tireurs de ficelles, liés au même monde de l’argent, du sionisme et du mondialisme.

 

Si Internet n’est plus l’espace de liberté que l’on connaissait, comment les dissidents peuvent-ils fédérer davantage de personnes ?

C’est une bonne question ! Subissant déjà de plein fouet les restrictions que nous imposent les GAFA, nous nous sommes, par exemple, tournés vers le Facebook russe VK. N’oublions pas qu’au départ, Internet est américain, mais plus le temps passe, plus des alternatives à Internet américain, désormais soumis à la censure anti-dissidente, se développent de par le monde. Notre espoir est cette multipolarité.

Il y a aussi, encore plus intéressant, le développement des bloc-chaînes, soit un Internet vraiment décentralisé, issu de la technologie déjà appliquée par les monnaies cryptées pour échapper à l’hégémonie du dollar.

Pour échapper à la censure impériale qui s’exerce désormais sur Internet, nous comptons donc sur ces deux voies : le développement des internets non-américains (russes, chinois, etc) et l’Internet décentralisé grâce à la technologie bloc-chaîne. Sans oublier bien sûr le terrain où, je le rappelle, nous sommes très présents avec près de 10 000 membres et des sections locales dans chaque grande ville de France. Le monde est en perpétuel mouvement et transformation, à nous de garder toujours un coup d’avance !

 

Un des points qui semblent cruciaux dans les projets mondialistes est le Grand Remplacement, avec l’immigration de masse. Qu’en pensez-vous ?

Je me méfie du terme « Grand Remplacement », parce que c’est plutôt le grand métissage et le Grand Chaos qui sont organisés. Métissage imposé d’abord, depuis le milieu des années 70, par l’immigration de peuplement consécutif à la politique du « regroupement familial », puis chaos organisé aujourd’hui par la politique pro-migrants, où il ne s’agit même plus de nous métisser avec les population issues de notre ancien empire colonial, dans un but de dumping salarial, mais carrément de laisser envahir progressivement l’Europe occidentale de jeunes mâles africains, issus de zones de guerre (le Soudan notamment), avec pour seul projet le chaos, la déstabilisation et la prédation !

Créer un chaos horizontal et racial, orchestré par les mondialistes à la Soros, pour empêcher tout sursaut vertical, national et social, contre ces élites mondialistes qui nous saignent par la dette et qui nous oppriment par les droits de l’homme réduits à la Shoah, l’antiracisme à deux vitesses !

La grande lâcheté des « remplacistes », comme l’homosexuel Renaud Camus, inventeur du concept et protégé par l’académicien talmudo-polonais Finkielkraut, consiste à nous montrer le danger de ces prédateurs migrants, mais sans jamais désigner ceux qui les instrumentalisent et qui les protègent : le milliardaire Soros en haut ou le fils Glucksmann sur le terrain, mondialistes issus, pour la plupart, de la même communauté cosmopolite et dominatrice dont se plaignait déjà le général De Gaulle en 1967...

 

Face à cette oligarchie, croyez-vous, comme Pierre Hillard, que la nation peut-être un rempart efficace ?

Face à cette oligarchie mondialiste, parasite et nomade, la nation, par essence sédentaire et productive, est le seul rempart. Face au projet impérial, la stratégie et le slogan doit être : « Nationalistes de tous les pays, unissez-vous ! » Seule une alliance multipolaire des nations historiques, fières et enracinées, peut triompher du complot et du cancer mondialiste.

C’est pourquoi les antinationalistes du haut, l’oligarchie cosmopolite qu’Attali appelle l’hyperclasse, se servent des antinationalistes du bas, gauchistes crétins petits Blancs, sous-prolétaires immigrés incultes, pour empêcher par tous les moyens cette union sacrée nécessaire alter-nationaliste. En haut : Attali, Soros, Cohn-Bendit. En bas : le NPA, le PIR, les migrants et les associations qui les encadrent. Toujours cette extrême gauche vendue ou stupide au service de la vraie extrême droite du capital bancaire !

 

Comment définiriez-vous la nation ?

La nation, telle que je la conçois – d’autres en ont sans doute une définition différente – est une communauté à la fois historique et productive. Il est important pour moi qu’il y ait ces deux dimensions. La dimension identitaire : historique, linguistique, culturelle. Et la dimension du travail. Nation renvoie à peuple, et peuple à communauté d’origine et de destin. L’origine, c’est l’identité partagée et le destin, c’est la reproduction par la production, le travail. La nation c’est donc, pour moi, l’ensemble des gens qui ont hérité d’une histoire, d’une culture, et qui travaillent à la prolonger, à la renouveler. Qui assument à la fois une conscience, héritée, et le principe actif de réalité.

Il est d’ailleurs plus simple de définir la nation négativement.

Un immigré qui ne vient que pour travailler et qui ne se sent aucun lien culturel avec le territoire, ni charnel avec les natifs, n’est évidemment pas un national, même s’il paie ses impôts et ses cotisations sociales. Mais un natif parasite et masochiste non plus ! On voit bien d’ailleurs la convergence qui s’opère entre ces deux anti-nationaux sur le plan politique. Cette connivence anti-nationale entre le bourgeois de gauche parasite et l’immigré haineux, le petit Blanc du NPA et le vociférateur coloré du PIR. Deux antinationaux manipulés en général par le même tiers : celui qui, du haut de son cosmopolitisme prédateur (Soros) ou parasitaire (Cohn-Bendit), prétend que le problème, c’est la nation et que le rôle du politique est la défense systématique des minorités – des minorités les plus récemment arrivées sur le territoire ou les plus improductives (migrants, LGBT Rmistes …) – contre la majorité silencieuse et travailleuse.

Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que ces antinationaux rabiques sont souvent beaucoup plus indulgents quand il s’agit de critiquer une certaine entité qui propage pourtant actuellement, au nom d’un nationalisme religieux, racial et expansionniste, le chaos au Moyen-orient ! Très agaçants aussi, au niveau des couches sociales inférieures, ces immigrés qui pensent que le slogan « la France aux Français » est une infamie, mais qui éructent chaque fois qu’ils le peuvent, l’Algérie aux Algériens, le Maroc aux Marocains, la Tunisie aux Tunisiens ou le Congo aux Congolais, sans se poser la question de ce double standard.

En fait, ce qui est interdit, ce n’est pas le nationalisme, c’est le nationalisme européen, le nationalisme des vieilles nations développées qui ont inventé – comme notamment la France par les Capétiens puis la transition jacobine – la nation moderne capable d’autosuffisance et de résistance au mondialisme.

 

Avec des axes sionistes/anti-sionistes et atlantique/eurasiste, la géopolitique est-elle en train de supplanter les enjeux locaux ?

Les deux niveaux sont toujours articulés.

On le voit bien en ce moment en France avec le dur conflit à la SNCF. Il s’agit à la fois d’un enjeu national, le maintien ou la liquidation des services publics, le statut du cheminot lié à notre droit social et ce qu’on appelait l’exception française, et aussi, au niveau supérieur, du travail de soumission terminal de ce qu’il reste de France gaullienne, indépendante, à l’Empire mondialiste, d’essence anglo-saxonne et judéo-protestante.

 

Pour conclure, j’aurais une dernière question. Du Québec, beaucoup considèrent Marine Le Pen comme une chance de sauver la France. Comment percevez-vous le Front mariniste ?

Je crois que Marine Le Pen a compris, par les coups reçus et les échecs subis (le second tour de la dernière présidentielle) que le pouvoir le plus puissant en France était le pouvoir juif incarné par le CRIF. Un pouvoir profondément antinational et antisocial, mais auquel elle s’est résolue à se soumettre pour continuer à exister sans trop de heurts (diabolisation médiatique, mais aussi persécutions fiscales et judiciaires) dans ce qu’on doit appeler le petit jeu de la politique politicienne, le spectacle.

N’ayant ni le courage ni les moyens de mener une politique d’affrontement avec ce vrai pouvoir destructeur, elle a fini par accepter de jouer le rôle que ce pouvoir profond a toujours assigné à l’extrême droite : celui de la lecture strictement raciale des conflits sociaux, soit dans la période actuelle, la lutte contre l’islam. Sans parler aussi de celui d’assumer les fautes de la république de gauche, comme hier le passif colonial.

Ainsi, en contribuant à rendre les musulmans responsables d’une crise dont ils ne sont que les instruments, puisque cette présence musulmane est la conséquence d’une immigration de peuplement voulue par ce même pouvoir profond qui les montrent aujourd’hui du doigt afin de diviser pour régner, Marine fait faire le sale boulot au FN. En appelant à la ratonnade, sans autre résultat pratique que la valorisation du sionisme par cette équation forcée : musulmans = Palestiniens, donc France = Israël, Marine fait porter au parti nationaliste le risque et la responsabilité d’une guerre civile voulue par d’autres : les sionistes et les maçons laïcards.

Un destin qui n’est pas sans rappeler le rôle joué par les Gemayel au Liban, puis par Milošević en Yougoslavie pour le même résultat pratique : 30 ans de guerre civile destructrice pour les Libanais, la petite Serbie pour les Serbes et, au final, le Tribunal Pénal International de La Haye…

En bonne logique et sérieux politique : combattre l’islamisation de la France, c’est combattre l’immigration et l’immigrationnisme, et combattre l’immigrationnisme, c’est combattre le pouvoir profond. Tout le reste n’est que mensonge et combat superficiel.

En fait de dédiabolisation, Marine Le Pen a non seulement vidé le Front national de tout contenu doctrinal sérieux – surtout depuis l’éviction de Philippot qui en portait le volet social – mais elle a en plus renouvelé le bail toujours perdant de l’extrême droite comme salaud et cocu de l’Histoire !

En conclusion, le salut de la France a besoin d’un Poutine, pas d’une épicière sioniste, mais je ne suis pas sûr que la France, dans l’état de décomposition où elle est, soit capable de produire autre chose que des femmelettes sur le terrain politique...

 

***

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