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Un footballeur quitte son club et le "foot business"

Le joueur espagnol Javi Poves met un terme à sa carrière professionnelle et rentre du même coup au panthéon du football. On ne sait pas grand chose des performances de Javi Poves sur un terrain de football, tout juste qu’il venait - à 24 ans - d’intégrer l’équipe première du Sporting Gijon (première division espagnole) après deux saisons passées en réserve.

S’il n’a pas marqué de son empreinte les pelouses espagnoles, le joueur est déjà rentré dans l’histoire du jeu grâce à des déclarations dignes d’un Eric Cantona des grands jours.

Ecoeuré par le monde du football, dégoûté par le "foot business", le défenseur a rompu son contrat avec son club de manière unilatérale. Trop c’est trop...

"Tout n’est qu’argent"

"Plus tu connais le football, plus tu te rends compte que tout n’est qu’argent, que c’est pourri, et tu perds un peu tes illusions", explique-t-il dans El Pais.

Un seigneur. Javi ne se contente pas de quitter son club, il le fait avec panache. Avant de laisser ses coéquipiers à leurs études, il a demandé que son salaire ne soit pas versé sur son compte bancaire, pour ne pas encourager la spéculation.

Il a aussi refusé une voiture offerte par une entreprise aux joueurs du club, estimant qu’il n’en avait pas besoin. La classe...

Sans rire, Javi a expliqué à ses dirigeants qu’il souhaitait mettre un terme à sa carrière par rejet d’un "football professionnel qui n’est qu’une affaire d’argent et de corruption". "C’est du capitalisme, et le capitalisme c’est la mort" a-t-il déclaré. "Ce que je sais, c’est que je ne veux pas vivre prostitué comme 99% des gens (...) Je ne veux pas être dans un système qui se base sur les profits qui se font sur la mort d’autres personnes en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie", déclare t-il encore.

Des projets plein la tête

Et Javi, désormais libéré de ses angoisses de footballeur, a des projets plein la tête : "Aller découvrir le monde pour de vrai, en Afrique. Pour ça je n’ai pas besoin de beaucoup d’argent. Je suis déjà allé dans des hôtels en Turquie à 3 euros". Et s’il n’arrive pas à avoir "une vie propre" en Espagne, il ira "en Birmanie".

Qualifié par El Pais de "footballeur indigné", Javi trouve pourtant que le mouvement des Indignés espagnols manque de punch. Il prône une solution beaucoup plus radicale : "C’est un mouvement créé intentionnellement par les médias pour canaliser ce mal-être social et pour que cette étincelle ne devienne pas dangereuse et incontrôlable pour le système. A quoi ça va servir de gagner 1.000 euros plutôt que 800 ? (…) Ce qu’il faut faire c’est aller dans les banques et les brûler, couper des têtes".

Même Eric Cantona, qui appelait récemment à vider son compte bancaire, n’avait pas osé...

Source : El Pais

 






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