La journée du 18 septembre 2025 a eu plus de succès que celle du 10 Septembre : elle a rassemblé 500 000 manifestants selon les « autorités », 1 000 000 selon la CGT. Coupons la poire en deux : 750 000.
La gauche, qui s’est découplée du mouvement des Gilets jaunes et de celui du 10 Septembre, montre sa force, enfin, ses petits muscles. Pour LFI, il s’agissait de faire sauter Macron. Il aurait fallu manifester ensemble, 10 et 18 Septembre réunis, mais les syndicats la jouent solo. Financés en grande partie par l’État, ils ne sont pas une vraie force d’opposition. Comme leur nom l’indique, ce sont bien des partenaires, pas des adversaires sociaux.
Toujours est-il que des syndicalistes Sud sont entrés dans un ministère, à la Gilets jaunes. Mais ça a fait moins de dégâts qu’au Capitole.
"Bercy t'es foutu, les travailleurs sont dans la rue"
Des cheminots du syndicat Sud Rail ont pénétré dans le ministère de l'Économie pic.twitter.com/Zpg7pVKsPV
— BFMTV (@BFMTV) September 18, 2025
Ce qui est notable, c’est la réaction des médias, qui n’insistent que sur les gardes à vue :

Tout mouvement social, avant même de descendre dans la rue, est criminalisé. On ne parle qu’individus radicalisés (7 300 selon la Retailleau), blocages, sabotages, il ne manque plus que les partisans qui font sauter à la dynamite les voies de chemins de fer.
Grève du 18 Septembre - 600 000 à 900 000 manifestants attendus, 10 000 déjà mobilisés dès le matin, 230 actions recensées sur la voie publique.
Retailleau parle de “Black Blocs” et de “sabotages” pour minimiser le fait central : la France est à nouveau en ébullition… pic.twitter.com/MiQh6QlgGQ
— Camille Moscow (@camille_moscow) September 18, 2025
« Macron rend la situation incontrôlable pour lui et son système » (Mélenchon)
Ce sont ces 80 000 flics qui sauvent la république des Macron, adossée à la Banque qui nous pompe 80 milliards par an avec les intérêts de la dette, et aux grandes entreprises qui nous extorquent 200 milliards en « aides » chaque année.
Retailleau, qui joue au dur avec sa matraque et ses Centaure, n’est qu’un vigile. Le pouvoir profond envoie désormais les blindés contre les Français. Un avant-goût de la guerre...
Les Centaures le 18 septembre, dommage qu'on ne les ait pas vu pendant les émeutes. Ils étaient au garage peut-être pour la vidange, on sait pas.pic.twitter.com/UKiHj8EHPH
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) September 17, 2025
Continuez comme ça, les gars : à force de criminaliser le peuple en colère et de lui vider les poches en l’accusant de profiter de l’argent de l’État, vous allez produire de vrais criminels un jour. C’est un miracle que les Français ne soient pas plus en colère contre la Macronie et ses boucliers humains !
Tant mieux pour la paix sociale, tant pis pour la révolution.
Sur le sujet du journalisme de préfecture, qui se fait auxiliaire de police, lire l’excellent article d’Acrimed après la journée du 10 Septembre. En voici l’intro :
L’angle sécuritaire a largement dominé le traitement médiatique du mouvement social « Bloquons-tout », organisé partout en France le 10 septembre. Défilé de policiers sur les plateaux télé, focalisation sur les « violences », décompte en direct sur les chaînes d’information en continu du nombre d’interpellations : retour sur un cas d’école de journalisme de préfecture.