Cet article, et les commentaires qui vont avec, vomit sa bile sur le féminisme en rajoutant trois couches de peinture fraîche aux clichés machistes les plus éculés : les féministes sont des gauchistes lesbiennes à la ptôse mammaire avérée (fallait pas brûler son soutien-gorge...), elles se rasent ... ou pas (dans tous les cas, c’est pas bien), elles sont mal baisées (forcément), stupides (ben oui, ce sont des femmes), en plus d’être ingrates (au lieu de torcher les gniards sans moufter). N’en jetez plus, ou bien vous allez vous jeter avec !
Je ne sais pas si vous vous relisez, messieurs, mais je n’ai trouvé ici qu’un concert de vieux croûtons à la crampe mortifère. A force de laisser sécher le poireau, l’intellect se relâche. Vous devriez essayer de vous faire dégorger par quelques féministes du NPA - certes ce n’est pas très glorieux pour votre gloriole, mais ça élèverait très certainement le débat.
A tout hasard, je vous rappelle que le féminisme a pour principales fonctions de :
garantir l’équité salariale : à travail égal, les femmes en France sont payées 23% de moins que les hommes (cette différence n’était que de 19% dans les années 70),
garantir une représentation politique équitable : seulement 22% de femmes au Sénat et 18% au parlement (la France est classée au 61ème rang mondial pour la parité, loin derrière le Rwanda, le Mozambique et l’Ouzbékistan mais juste un peu avant les Emirats Arabes Unis - rhôôô la honte...),
garantir le libre accès à la contraception et le cas échéant, à l’avortement (1 femme sur 4 avorte au cour de sa vie, vos mères, vos sœurs, vos femmes, vos filles ont donc avorté, ne vous plaise).
Remarque perso : les foyers les plus pauvres de France sont des foyers monoparentaux composés de femmes travaillant et élevant seules leurs enfants. Elles sont nombreuses, elles sont légions (elles sont aujourd’hui majoritaires), et là, pour ce qui est de défendre leurs droits et d’améliorer leur sort, on ne vous entend plus chanter.
C’est tellement plus simple de dégueuler sur le féminisme, en effet.
Mais où sont les hommes ? (les vrais).
PS : je suis gôchiste, féministe, misogyne, je n’ai pas de prothèses PIP mais ne je porte QUE des strings, j’aime les zômmes et je me ballade seule la nuit (le seul chaperon que je tolère est mon push-dagger, et le premier qui m’enmerde, je le découpe en tranche).
Les clichés n’humilient que ceux qui les débitent sans refléchir.