Humaniste républicain épris des Lumières
21 mars 2012 20:20, par Marion Sigauttexte présenté par Robespierre, suite
« Il n’existera donc, à proprement parler, que trois articles de dépense : les appointements des instituteurs et institutrices, le vêtement, la nourriture des enfants...
Quant aux vêtements, les étoffes les plus communes y seront employées...Tous les citoyens du canton ayant un intérêt commun à l’économie, chacun y mettra un peu du sien ; l’un y mettra son étoffe, l’autre le métier qu’il fait, les mères de famille leur travail... À l’égard de la nourriture, les aliments les plus simples et les plus communs, à raison de leur abondance, seront préférés.
...et dans le nombre déterminé, on choisira toujours celui que le climat et la saison offrent à moins de frais. Je crois que le vin et la viande doivent en être exclus ; l’usage n’en est point nécessaire à l’enfance ; et pour vous présenter un aperçu de l’utile parcimonie qu’on peut apporter dans les frais de nourriture des jeunes élèves, je vous citerai un fait que tous les journaux du temps ont publié. Dans le grand hiver de 1788, le curé de Sainte-Marguerite à Paris, employa, avec le plus grand succès, une recette composée d’un mélange de plusieurs espèces d’aliments ; il fit vivre fort sainement une multitude immense de malheureux, et la portion d’un homme fait n’allait pas à trois sous par jour.
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Avec ces précautions, avec cette surveillance, avec cette économie de l’intérêt personnel, nous pouvons être assurés que la taxe toujours légère pour le pauvre et pour le propriétaire d’une fortune médiocre, ne sera jamais excessive même pour le riche.
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Nous regardons comme une dette de la société l’obligation de nourrir les vieillards et les infirmes hors d’état de gagner leur vie... Pourquoi élever dispendieusement de nouveaux édifices ? ... je voudrais que les vieillards à la charge des communes d’un canton, trouvassent leur asile dans une partie des établissements destinés à l’institution publique.
Là, presque sans frais, ils partageraient une frugale nourriture ; là, presque sans frais, ils recevraient les assistances journalières qui leur sont nécessaires : les enfants les plus âgés et les plus forts seraient successivement employés à l’honneur de les servir. »
Je vous laisse découvrir la suite.