Quand l église de Rome est infiltrée par des convertis juifs et que cela mène à vatican 2 .
Nostra Aetate, sur les relations avec les autres religions, notamment la religion juive, et Dignitatis Humanae, sur la liberté religieuse, qui constituent la plus grande rupture par rapport à la situation antérieure. Ces textes sont également les plus actuels. Ainsi, avant le concile, pas un évêque n’avait demandé une condamnation de l’antisémitisme ou soulevé la question juive. La problématique du rapport avec les autres religions ne se posait pas non plus.
Après une rencontre avec l’historien Jules Isaac, pionnier des amitiés judéo-chrétiennes, Jean XXIII va imposer ce sujet. Il s’agit de revoir l’enseignement de l’Eglise sur les juifs, de repenser le rapport théologique de l’Eglise au judaïsme. On passe d’une théologie de la substitution (l’Eglise se substitue à Israël, qui est réprouvé par Dieu) à la théologie de la filiation. Au départ, le point central de ce texte concerne donc la question juive, mais les évêques, voulant éviter de donner l’impression que le concile prenait une position politique en faveur d’Israël, vont, sous la pression des évêques orientaux, élargir le texte aux autres religions, et notamment à l’islam. Cet élargissement le rend aujourd’hui d’une grande actualité.