Certains des commentaires ici sont affligeants. Mépriser le photographe et sa photo supposément retouchée sous prétexte qu’elle émane du monde journalistique, c’est lamentable de mauvaise foi ; revoyez vos priorités.
Ce n’est pas un esthétisation de l’horreur, ni une quelconque marchandisation d’un drame. C’est la réalité à l’état brut, dans tout ce qu’elle peut avoir de choquant ou d’irréel, à moins que vous puissiez démontrer qu’elle a été mise en scène ou même retouchée. Cette photo est nécessaire, puisqu’elle met un visage sur un drame humain quasi-virtuel, elle rend concret une situation qui n’a, en dehors de son environnement immédiat, aucune réalité en dehors des articles et des segments télé aux nouvelles, qui ne se rendent que très rarement au niveau des hommes. Ce qui est en soit absolument indispensable.
Enfin, l’aspect "lissé et plastique" de la photo tient seulement de ses couleurs, c’est-à-dire les visages plus éclairés qu’ils ne pourraient l’être dans un passage étroit partiellement à l’ombre. Il se pourrait simplement qu’il n’y ait eu une source lumineuse ou réfléchissante à l’arrière-plan : la mur à droite est moins sombre que celui qui lui de gauche, par exemple.