Le cinéma français subit un effondrement culturel dû à certaines manœuvres avides absorbants le fameux Fonds de Soutien, crée en 1947 par Vincent Maraval, pour faire repartir l’industrie suite à l’occupation allemande. Ce Fonds mutualise 11% des revenus qu’engrange les exploitants cinématographiques pour les réinjecter dans l’économie du cinéma national (à savoir production-distribution-exploitation). L’embargo Allemand anéanti, une avalanche de films américains dévaste (culturellement) notre cinéma national. De ce fait, ce marché trans-atlantique enlisent les 11% et fait grandement profiter notre industrie, notemment depuis "Autant en emporte le vent", mais bientôt le marché yankee. Sachant qu’entre temps, la guerre a détruis de nombreux établissements cinématographiques français et l’Allemagne avec (soit une partie du marché Européen en somme).
Le star-système Hollywoodien et les multi-complexes (UGC, Pathé/Gaumont, CGR,...) viendront, par la suite, enliser le cinéma indépendant.
Et pour information complémentaire la répartition du budget d’un film français, réalisé par Pascal Chaumeil, pour mieux comprendre le mécanisme.
* Un plan parfait ou presque...
Coût total : 26 269 541 euros
*Salaires des rôles principaux (Diane Krüger et Dany Boon) : 5 900 000 euros
*Salaires des rôles secondaires : 700 000 euros
*Moyens techniques, décors, costumes, etc. : 8 500 00 euros
*Équipe technique, réalisateur : 325 000 euros
*Droit d’auteur : 216 000 euros
*Producteur : 947 000 euros
*Charges sociales : 2 748 856 euros
*Résultat d’exploitation : 1 183 276 entrées à 7 euros (prix moyen), soit 8 400 00 euros
*Fonds de soutien à retirer du résultat brut : 900 000 euros
*Part du distributeur : 3 500 000 euros sur laquelle est rémunérée en partie le producteur
On comprend alors que même avec de multiples passages à la télé, il sera difficile d’amortir ce film censé être l’affaire du siècle.