L’entrevue, le lendemain 15 mars, entre la franco-américaine Christine LAGARDE et le ministre des finances chypriote Michael SARRIS n’est pas moins détendue et hilare.
Sans la moindre vergogne, l’un et l’autre ne cachent pas leur joie de la solution qu’ils ont concoctée : renflouer les banques et « sauver l’euro » en se servant directement sur les comptes bancaires des particuliers, il faut avouer que c’est à mourir de rire lorsque l’on appartient au monde feutré de l’oligarchie financière.
On notera que ce racket ne concerne évidemment pas Christine LAGARDE. Elle n’a pas la sottise de déposer sur un compte bancaire à Chypre les substantielles économies que lui procure son salaire annuel de Directrice générale du FMI, qui s’élevait à 380.939 € en 2011 (31 745 € / mois) et qui n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu (sans doute environ 35 000 € / mois net d’impôts en 2013).
LES 4 OBJECTIFS DE CE RACKET SANS PRÉCÉDENT
Le racket sans précédent organisé par l’UE, la BCE et le FMI sur l’ensemble des comptes bancaires de particuliers ouverts à Chypre obéit à trois objectifs explicites, et probablement à un quatrième objectif implicite :
1°) renflouer conjointement l’État chypriote et les banques chypriotes au bord de la faillite.
Au lieu que l’État chypriote garantisse les dépôts des épargnants, il donne l’équivalent des pertes aux banques qui vont les utiliser pour rembourser leurs créanciers (parmi lesquelles il figure notamment des banques chypriotes et non-chypriotes).
2°) limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre.
En évitant la faillite de l’État chypriote et des banques chypriotes, la mesure vise en second lieu à limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre. Y compris, bien entendu, d’éventuelles banques françaises.