Hassan Rohani : "Qui sont donc les sionistes pour nous menacer ?"
19 juillet 2013 16:27, par ChicoUn apercu pour ceux que cela intéresse
CE n’est pas tous les jours qu’un marchand d’armes déballe sur la place publique les trafics dont il est témoin. Bernard Stroiazzo, qui vient de publier « la Manipulation de Kerbala » (1) n’a rien d’un baroudeur. BCBG, hâlé comme tout membre de la jet-set qui se respecte, il raconte son histoire : fils d’un petit industriel de l’est de la France, il est devenu marchand d’armes par hasard, sur proposition de hauts fonctionnaires turcs, au début des années soixante-dix et il n’en a pas honte, même si aujourd’hui, après ce qui lui est arrivé, il a laissé tomber : « Tant que le monde fonctionnera à coup de rapports de forces, il y aura des marchands d’armes, dit-il. Ce n’est pas nous qui décidons les guerres, c’est le politiques. »D’abord simple intermédiaire il se fait une pelote confortable avec la Turquie et beaucoup de relations dans « le complexe militaro-industriel ». Un beau jour, on l’approche pour des affaires plus juteuses et moins claires. Ça commence, en 1982, par des obus pour une milice libanaise. Puis en 1984, c’est l’Iran. On est en pleine guerre du Golfe, l’Iran est isolé, soumis à embargo et tous les occidentaux fournissent son adversaire : l’Irak. Il commence par vendre à Téhéran des bombes à fragmentation chiliennes. Mais les choses tournent mal : les bombes sont défectueuses (sans doute sabotées par un concurrent ou par les Américains) et un chasseur F4 se crashe au cours d’un essai. On est en 1986.« A ce moment-là, miraculeusement, une entreprise publique française (dont il refuse de dire le nom mais dont le P-DG est nommé en Conseil des ministres, NDLR) m’a fait un cadeau incroyable en me proposant de vendre à l’Iran un produit qu’il cherchait désespérément : des klystrons. Sans ces boîtiers électroniques, les 240 missiles Hawk que venaient de livrer les Etats-Unis par l’intermédiaire d’Israël ne servaient à rien. Or les Américains refusaient de livrer des klystrons tant que leurs otages du Liban ne seraient pas libérés. Les Français, eux, voulaient remporter le formidable marché de la couverture radar de l’Iran que la firme britannique Plessey était sur le point de signer. Ils m’ont choisi comme intermédiaire parce que j’avais les circuits, les mêmes que les Américains : North, que j’ai croisé à Téhéran, a utilisé le même Boeing que moi pour amener mes bombes chiliennes. »« J’ai accepté, dit Bernard Stroiazzo, parce que c’était le pays agressé, alors totalement étranglé par l’embargo. » En réalité