Bravo de rééditer "les modérés" d’Abel Bonnard. Oui ,bravo. Ce livre je l’ai découvert grâce à Dominique Venner qui en a parlé dans plusieurs de ses livres.
J’aurai voulu qu’on me le conseille à 18 ans...(j’en ai 49)
D.Venner aimait citer le passage qui suit (que je sais depuis, par cœur. Et qu’on devrait jeter à la figure de tous ces faux patriotes du type Renaud Camus.).Méditez bien ,surtout les plus jeunes, sur la justesse de ces mots qui invitent au combat.
"Quand nous parlons d’un temps dramatique, ce mot a un sens précis : il veut dire que nous sommes pris dans une alternative qui ne nous permet plus d’exister médiocrement ; il nous faut vivre plus puissamment , ou bien disparaître, nous surpasser ou nous abolir.(...)
La tragédie essentielle n’est pas de savoir quels dangers nous menacent, mais de définir d’abord ce qu’ils menacent en nous, car il importerait assez peu que nous fussions détruits, si nous avions rendu cette destruction légitime en ne valant presque rien."
Ou ceci que j’ai relevé :"Les principaux personnages du XIXe s, en France, ne sont pas des hommes d’action, ce sont des acteurs. Un acteur se reconnaît à ceci , qu’il est aussi indifférent à la pièce où il joue que passionné par son propre rôle. Le vrai politique (Alain Soral) travaille pour un résultat réel et qui peut être lointain, l’acteur de l’action (BHL) ne vise qu’à un effet apparent ,mais immédiat. L’un (A.Soral) s’oublie dans son œuvre, l’autre (BHL) se pavane dans son personnage, l’un (A.S) s’efforce d’être le maître des évènements, l’autre (BHL) n’en est que le parasite."