Au nom de la laïcité, je ne vois pas pourquoi on interdit le port du foulard islamique ou de la kippa ou du crucifix ou du turban sikh ou du tilak hindou dans les écoles, etc. Car on n’a pas à devoir être en un uniforme badgé "service public" dans un service public basé sur la laïcité et dont la liberté d’opinion, religieuse ou autre, s’incarne dans la possibilité de pouvoir manifester sa conception intime du Monde dans un cadre non-violent...
En revanche, pour la circoncision, je ne vois pas pourquoi, au nom de la laïcité, on l’autorise : elle est pratiquée sur des enfants à qui l’on ne demande pas leur avis !
Les signes "ostentatoires" de religiosité ne sont pas des atteintes à la laïcité, car l’Etat laïc n’est certainement pas un Etat athée refusant toute expression de singularité sur l’aspect irrationnel et mystérieux, bien réel, de l’Existence.
Mais les signes "cachés" de religiosité, comme la circoncision pratiquée sur des garçonnets, sont une atteinte flagrante de la laïcité... que nul politique français ne condamne en l’an 2013 de l’ère vulgaire (l’islam comme le judaïsme étant concernés). Libre de se circoncire à 90 ans et plus comme Abraham, mais pourquoi IMPOSER cela à des enfants ?
Car on peut abandonner sa kippa, son foulard, son turban, sa croix, les échanger, les abandonner, porter tous ces symboles "curieux" en même temps, mais on ne peut jamais récupérer son prépuce : on a une cicatrice à vie, et, si l’on refuse, une fois l’âge de raison atteint, l’idéologie exclusive qui baigne cette blessure et cette violence sur le corps, le pénis, on ne peut que constater l’hypocrisie générale autour de cette méthode obscurantiste prenant racine dans un dogmatisme intellectuel prétendant détenir la vérité absolue (afin de manipuler, de pouvoir dénigrer l’Autre forme de pensée ou d’être, afin de ne jamais se poser de questions authentiques)...