L’AIE a déjà brillé par le passé avec, entre autres, ses prévisions du prix du baril contenu dans une fourchette étroite de 28-32$ pour les années 2010-2020 (de mémoire).
Elle assume également que ce pétrole non conventionnel, obtenu par fracturation, ne connaitra pas un déclin de production rapide, ce qui est loin d’être sûr. En effet, après une croissance rapide, le déclin de la production est généralement tout aussi rapide avec la technique de fracturation. En comparaison, le fracking n’est fondamentalement rien d’autre que d’utiliser une plus grosse paille pour vider son verre plus rapidement.
Assumer que la production de pétrole conventionnel aux US ne déclinera pour ainsi dire pas au cours des prochaines 30 années me parait plus qu’optimiste. Sans parler du fait que le lent déclin du pétrole extrait par fracking prévu par l’AIE sera compensé par une augmentation des importations. Importations de quelle régions du monde ? Pour rappel, les plus gros exportateurs actuels sont aussi des pays à forte croissance démographique et/ou des pays dont les dirigeants se servent de la manne pétrolières pour satisfaire une demande intérieure croissante. Allez leur demander de se serrer la ceinture pour faire plaisir à l’oncle Sam...Le seul pays exportateur n’ayant pas une forte croissance démographique est la Russie. Ceci explique cela - tout se tient !
Bref, ce papier ressemble plus à de l’enfumage qu’à une analyse sérieuse. On dirait du journalisme perroquet. D’ailleurs j’ai lu cet article (ou une variante) à peu près partout.
Fred