Concernant la politique exterieure de la Turquie, on peut toutefois noter une constante : la défense de la justice et de l’opprimé.
Je m’explique.
Israël : sommet de Davos 2009, Erdogan et son fameux "one minute", il prend la défense des palestiniens et remet gentiment en place Shimon Perez, en lui disant ses quatres vérités sans détour,
Israël : flotille de la liberté 2010, Erdogan condamne fermement l’intervention démesurée de l’armée israélienne contre des civils, qui s’est déroulée sur les eaux internationales qui plus est. S’en suivra les déclarations fermes et l’ouverture d’une enquête et d’un procès à l’encontre des militaires impliqués dans l’affaire,
Egypte : coup d’état contre Morsi 2013, Erdogan dénoncera un coup d’état militaire contre un président élu démocratiquement, il fustigera le deux poids, deux mesures de la position des occidentaux sur cette affaire, (pour rappel l’Ukraine n’est qu’une pâle copie des évènements qui se sont déroulés en Egypte),
Syrie : 2011-2014 : une rébellion éclate, s’en suit un afflux incessant de réfugiés syriens aux frontières de la Turquie, plus d’1/2 million aujourd’hui, et 2 millions en tout avec les autres pays voisins. Soit 10% de la population totale du pays. Que dit Erdogan : si Assad n’est pas capable d’assurer la sécurité de son peuple, il serait temps que les choses changent. Il prend encore une fois partie pour les opprimés qui sont encore une fois le peuple. Position qui est, je vous l’accorde discutable, mais emprunte tout de même d’une intention de protection du faible qui vient se réfugier en Turquie, population qui soit dit en passant est majoritairement des sunnites. Bref un joli imbroglio.
Voilà personne n’est parfait, et l’OTAN encore moins.