La Crimée proclame son indépendance
12 mars 2014 00:04, par JugurthaL’actualité ukrainienne nous permet d’assister, à mon avis, à une répétition grandeur nature de ce qui se prépare en Algérie.
Tout y ait : un pouvoir corrompu, une jeunesse qui rêve de "liberté" et d’"Europe", la pauvreté (peut-être) etc. et surtout, pour faire le lien avec l’article : une population cohérente (un peuple) prédisposée aux idées régionalistes, voir sécessionnistes, dont une partie non négligeable prône effectivement le séparatisme pure et simple... La Crimée qui proclame sont indépendance, c’est la Kabylie demain dans ce grand pays (en superficie) unitaire qu’est l’Algérie et dont ont sait que les frontières sont arbitraires et qu’il fut créé par décret du général Schneider du 14 octobre 1939 (31/10/1838, je ne sais pas qu’elle est la bonne date)... Malheureusement vous diront beaucoup de ces nationalistes Kabyles, dont moi, "les nations ne naissent pas par décret..."
Il est a noter que cette région n’a aucune existence administrative, au point même que le nom de "Kabylie" n’existe pas dans la géographie administrative de l’Algérie bien que tout le monde conviendra qu’elle est une réalité historique, géographique (région montagneuse), culturelle, linguistique (on y parle le Kabyle qui est une langue Berbère et qui n’est pas de l’Arabe), anthropologique (l’organisation socio-politique de la Kabylie est à découvrir pour les utopistes à la Rousseau (lire La Société Berbère d’E. Renan !)
K. Marx y a fait escale dit-on, au village de Larba Naït Iraten, d’autres personnalités connue l’ont visitée, décrite (A. de Tocqueville, Durkheim, Bourdieu notamment).
C’est bien là une différence notable avec la Crimée qui est tout de même une région autonome, étant donné que si le Gouvernement Provisoire Kabyle a était mis sur pied, c’est bien pour faire "pression" sur Alger afin qu’il accorde un statut spécial au minimum à cette région qui, je pense, le mérite bien. Le président du GPK, M. Ferhat Mehenni a très bien compris qu’il fallait toujours jouer un coup d’avance avec l’Algérie pour avoir un peu moins ; résultat : il fait évoluer son Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, créé en 2001 dès le début du Printemps noir, à Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie en 2013, en plus de la mise sur pied du GPK en 2010.
L’autre différence, plus sensible celle-là, est le résultat d’une proclamation d’indépendance de la Kabylie dans les prochains jours : c’est bien dans les bras de l’Empire que nous nous jetons, pas dans ceux de Poutine...