Le Procureur général de Pologne saisi de la formation de Pravy Sector
24 avril 2014 03:32, par ApocrypheLa Pologne est bien mal inspirée de suivre la politique anti-russe des USA et ferait bien de se ressaisir rapidement, sans quoi elle risque de graves déconvenues dans un futur proche. Ne voit-elle donc pas le danger comme en 39 ?
On peut concevoir aisément que les Polonais se méfient des Russes comme de la peste, vu les conflits passés, la colonisation, les partages, l’imposition du communisme à la "libération", ou la récente décapitation de leur Etat-major lors du crash de l’avion présidentiel en Russie.
Si j’étais Polonais je me méfierais en effet des Russes, mais je ne chercherais certainement pas à les affronter, car la Pologne a le malheur d’être un état tampon coincé entre l’Allemagne et la Russie, et seuls les Allemands dans l’OTAN ont la capacité réelle de lui venir rapidement en aide en cas de conflit sérieux polono-russe.
Or si guerre il devait y avoir, les Russes ne voudront pas vraiment affronter les Allemands. On peut imaginer la Russie intervenir en Ukraine très bientôt, sitôt que les putschistes de Kiev relanceront leurs attaques contre les russophones séparatistes de l’est. Cette guerre localisée à l’Ukraine pourrait en rester là, mais si l’OTAN va-t-en-guerre décide de s’en mêler et que la Pologne s’implique en s’engageant en Ukraine, le premier mouvement des Russes consitera à prendre la Lithuanie (en passant par la Biélorussie), pour pouvoir sécuriser leur enclave de Kalinigrad. C’est un mouvement quasi obligé. La prise de la Lettonie et de l’Estonie est possible aussi, mais moins nécessaire.
Si les Russes progressent ensuite en Pologne, l’armée allemande sera forcée d’intervenir pour les stopper, et on se retrouvera alors avec un front russo-allemand sur le territoire polonais, qui bloquera les Russes. Arrivé à ce stade, le conflit devrait se calmer, car la Russie n’a ni les moyens réels ni la volonté de pousser plus avant (elle voudra juste se créer un glacis défensif), et l’Allemagne n’a ni les moyens ni l’ambition d’aller combattre les Russes jusqu’a Moscou.
La Pologne se retrouverait alors occupée, et serait ainsi à la merci d’un accord de paix général qui se ferait sur son dos, accord possible grâce à une rétrocession surprise mais calculée de Kalinigrad par la Russie à l’Allemagne, dans des échanges globaux qui pourraient rendre la Silésie et la Poméranie aux Allemands, contre une cession de l’ouest ukrainien à la Pologne et de l’est ukrainien à la Russie. Tout est possible suite à une guerre, même l’improbable...