Merci E&R pour cette belle découverte artistique.
On trouve des points de convergence entre Soral et Debronckart, une dimension visionnaire, des fulgurances, des sentences qui tabassent.
L’institut de sondage connait mes choix
Aspirations et desideratas
Bien avant que je les connaisse moi
Devant l’urne j’hésite plus
Et je vote
Comme l’a prédit l’Ifop
dit l’Ifop dit l’Ifop dit l’Ifop
Je vis
Ou plutôt je survis
La médecine me prolonge
Mais je vis beaucoup moins
En soixante-dix années
Ou même en quatre-vingt
Qu’un petit kamikaze
Avant qu’il ne s’écrase
JACQUES DEBRONCKART Je Vis ! (1973)
Le constat de l’inversion des valeurs avec la dévirilisation des hommes et la masculinisation des femmes, levier idéal pour le système pour achever de déstabiliser la société et faire triompher la gouvernance par le chaos et la subversion. Le bon Jacques avait quasiment prophétisé l’avènement du gender :
Bientôt quand nous porterons tous
Des slips à fleurs
Et des dentelles
Sur nos torses impubères
Elles nous tirerons
Sous les portes cochères
En nous disant mais vient donc
N’aies pas peur
JACQUES DEBRONCKART Où sont les Hommes
Dénonciation de la corruption et du clientélisme en "démocratie représentative" : JACQUES DEBRONCKART Mon Cher Député.
Critique virulente du capitalisme protestant qui n’a que l’amour du fric à proposer comme but de l’existence :
Ca draguait le florin
Dans l’même magasin
Depuis 1620
Oh mais rien dans le cigare
tout dans le tiroir
Dessous le comptoir
Jacques Debronckart - Ma mère était espagnole (1966)
Encore une fulgurance visionnaire ou le Nouvel Ordre Mondial vu du comptoir :
Un jour
Tu boiras c’qu’on te dira de boire
Il y’aura derrière le comptoir
Un ordinateur tout puissant
Ernest un coup de blanc
Jacques Debronckart - Ernest un coup de blanc
Excellent Debronckart, le Jacques Brel de la dissidence.