Un tabou moderne : l’enfant imbécile
17 août 2014 15:02, par HervéIl est impossible de tout savoir, de tout comprendre. Sinon à quoi sert la vie.
Mais être un imbécile, un crétin, un arriéré, appelez ça comme vous voudrez, c’est précisément se complaire dans la médiocrité, se gaver de télé, de dessins animés débiles, les recracher à tue-tête à la récré contre par exemple l’enfant un peu timide ou un peu excentrique, mais bosseur, bon élève et fier de lui et de ses résultats, qui s’intéresse à autre chose qu’au "club Dorothée", et qui se voit culpabilisé quand il commence à revendiquer une certaine fierté ou orgueil de s’être par exemple, tiré par le haut d’une situation désespérée d’échec à l’école, ou qui suspecte vite certains mensonges historiques quand certains "faits bizarres" ou "matières suspectes" apparaissent soudain en classe et qu’il comprend qu’il y a des questions qu’il vaut mieux ne pas poser, au point de préférer les livres au prof - j’appelle d’ailleurs ça l’intelligence suprême -...
Ou encore ces crétins - désolé - qui se complaisent à mal écrire, avec des "pheauttes" partout, et qui en plus le revendiquent au nom d’une "différence", allant même jusqu’à vous cracher à la figure.
Ou bien enfin, et vous vous douterez que c’est mon cas, celui qui sombre dans une forme de dépression ou de détresse sociale malgré lui car il n’a pas su se protéger contre les pires formes de culpabilisation lancées à son encontre par les crétins susnommés qui eux, s’en sortiront toujours tant le monde actuel les valorise !
C’est beaucoup plus rassurant, en effet, pour la masse inculte, de croire que c’est l’excentrique curieux et bon élève l’imbécile, le débile, l’arriéré, le taré, appelez ça comme il vous plaira, et surtout, que c’est le milieu social qui explique tout ! Alors on préfère dire que l’étudiant est un con fini, quand bien même il ferait des sciences dures, remplies de physique, de maths, de chimie, de géologie, de biologie, tout en étant un linguiste diabolisé parce que... hors pair, un héros de l’anglais (prof juive ashkénaze extrémiste), un adorateur de l’italien cause musique d’abord puis passion des volcans ensuite, un médaillé infréquentable de l’allemand - la matière qu’il a comprise comme suspecte et dont il a fini par comprendre en effet la toxicité, mais qu’il a fini aussi par séparer de la langue, la vraie au prix de sacrées remises en cause dont ne sont pas capables les incultes, et qui comprend qu’il faut faire pareil avec l’anglais, extirper le côté soumission aux youtres - !