Contrairement à d’autres nombreux domaines, le pouvoir n’entend pas laisser le droit de l’Union prévaloir sur celui de la Nation, arguant qu’en 2006, la Cour de justice de Luxembourg avait apporté la précision que « le droit communautaire ne porte pas atteinte à la compétence des États-membres pour aménager leur système de sécurité sociale ».
C’est tout à fait exact.
Elle a même précisé : « la Sécurité sociale, dès lors qu’elle est fondée sur la solidarité nationale et qu’elle poursuit de ce fait un objectif d’intérêt général, ne peut être regardée comme une activité économique soumise aux règles de la libre concurrence. »
Tous ceux qui ont tenté le coup de quitter la sécu en faveur d’une assurance privée européenne l’ont payé très cher en justice, il faut le savoir ; des sommes faramineuses.
Il existe encore des sites internet à ce jour qui prétendent pourtant que c’est possible et qui encouragent les gens à tenter le coup.
On voit bien que c’est pas eux qui se tapent des milliers et des milliers d’euros de frais divers à la fin. Le comble, c’est que les condamnés doivent payer un arriéré de cotisations en plus de tout le reste.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Le principe de solidarité inhérent à la sécurité sociale rend incontournable son côté obligatoire, c’est comme ça.
C’est comme les impôts, ceux qui en payent le plus ne sont généralement pas ceux qui en bénéficient le plus.
Militer contre la sécurité sociale et ses principes est une chose, ça peut se comprendre quand on voit à quelle point elle est mal gérée ; mais aller encourager les gens à aller se casser les dents et se ruiner en justice en leur faisant croire qu’ils peuvent se désaffilier librement sans conséquences en est une autre.
Ils sont parfaitement au courant de la jurisprudence en vigueur et du sort de ceux qui ont tenté le coup.
Ce qu’ils font est aussi pervers qu’un magasine féminin qui ferait croire à ses lectrices qu’elles peuvent avoir une belle peau en appliquant un acide fort dessus.