Un discours séduisant, mais un peu de sens critique s’impose :
1) le cerveau de l’homme aurait connu une évolution (saut qualitatif) qd la cuisson de la viande est apparue (documenté par plusieurs chercheurs)
2) il existe des régimes de centenaires qui ont fait leur preuve. Le "cuit" y a toute sa place. La viande, en petites quantité également
3) l’économie ! I. Grojean parle d’abricots, de bananes : ça ne pousse pas partout et en toutes saisons. Vivre en consommant des fruits frais à gogo toute l’année ça implique des bateaux sur les mers, des soutes d’avions remplies, et c’est pas durable comme solution.
4) si nos anciens mangeaient des bouillies c’est que c’était un truc économique, ils avaient pas le choix. Mais c’était complété en hiver par des soupes de légumes locaux.
Bref, je trouve Grojean & Casasnovas super intéressants, mais il manque du pragmatisme là-dedans. C’est pas tenable comme alimentation dans un monde où le pétrole se raréfie, sans parler du coût économique d’un tel régime. Et déclarer d’un revers de main que le "cuit" est toxique pour l’homme, alors que ça fait partie de tous les régimes de centenaires du monde, ça ne tient pas la route. On va pas aller dire à ces gens-là qu’ils ont une alimentation toxique, alors qu’ils pètent la forme à 110 ans pour certains et continuent à faire de l’exercice.
Il y a des témoignages sur le Net également de gens qui n’ont mangé que "cru" pendant un temps et ont dû arrêter car ça causait des dégâts sur leur santé. Bref, attention à l’effet "gourou".
(PS : pour info je ne mange pas de viande et je mange beaucoup de cru, mais pas à 100%)