Alain Soral sur la "libération" sexuelle
11 décembre 2014 17:34, par Gabriel
[homosexualité et libre choix, 2/2]
L’analogie avec le fait d’être gaucher est pertinente dans une certaine limite (propension innée que l’on ne peut rééduquer sans souffrance), mais 1) être gaucher ne présente guère d’inconvénients fonctionnels en dehors de la relative difficulté d’adaptation à une norme arbitraire, contrairement à l’homosexualité qui est un cul-de-sac physiologique et généalogique, 2) c’est une caractéristique individuelle, élémentaire, alors que l’homosexualité est un comportement beaucoup plus complexe, impliquant une relation à autrui, et une certaine forme d’initiation. La rhétorique des militants elg’hébétés a changé justement : de festive et transgressive dans les années 1980/90, elle est progressivement passée à un discours d’extension du domaine de la normalité (une redéfinition du normal qui s’accompagne d’une pathologisation de comportements normaux – notamment le désir masculin “normal” pour une femme, devenu intrinsèquement suspect, “pervers”). Ce qui est nié aujourd’hui par ces « connards », c’est précisément la notion de « drame intime » (on voudrait faire croire que ça puisse aller de soi, être totalement indifférent, de se découvrir un désir qui écarte de facto de la possibilité de s’inscrire dans une authentique généalogie ; un adolescent est aujourd’hui privé de ce questionnement impérieux, ce qui paradoxalement ampute son développement psychique et affectif au lieu de le “libérer”), et la notion de libre engagement (cela va de pair avec cette tendance générale à « réduire la liberté au désir et le désir à l’acte de consommation »).
D’accord ensuite sur l’idée que l’on fait de l’homosexuel une vache sacrée pour l’utiliser ensuite comme cheval de Troie (ce qui est aisé de nos jours : heu-reu-se-ment il y a Fin-dus !).