Pourquoi vous n’êtes pas Charlie
10 janvier 2015 13:02, par CephusJe vais tenter, et ce malgré mon manque de respect et réflexion apparemment, d’expliquer pourquoi je ne suis pas d’accord avec les propos de l’auteur de l’article.
Tout d’abord, dans une période de sur-information et de communication au moyen des NTIC, il est normal qu’une réaction rapide est lieu : un acte réfléchis sur une période longue dans une époque où toute personne demande une intervention rapide et une efficacité liée à celle-ci est complétement incohérente avec le contexte mondial actuelle surtout si on ne se penche que sur la croyance populaire selon laquelle après une élection, la situation du pays va changée du tout au tout en moins d’un an et dans le cas contraire se plaindre de la lenteur du processus.
De plus, faire l’amalgame (encore un) entre un stupide challenge où les personnes se mettent un sceau d’eau glacé sur la tête et une phrase qui devient, en vue des évènements, un symbole de la liberté d’expression et de l’empathie vis-à-vis de ceux qui sont morts dans l’exercice de leur travail, de leurs droits ainsi que de leurs motivations (qu’ils soient journalistes, policiers, en bref des humains) est une faute en plus d’être une insulte envers ceux qui osent revendiquer leurs convictions et/ou leurs sentiments.
Que vous soyez opposé aux phénomènes en liens avec les réseaux sociaux, grand bien vous fasse, mais que vous ne les limitiez qu’à des phénomènes qui n’existent que pour créer le buzz ou suivre (tel un mouton) un évènement ponctuel, que des followers/amis/etc ont partagé, c’est oublié le fait que dans toute société ce genre de phénomènes de regroupement social par des valeurs communes existaient déjà auparavant rien que par le phénomènes des drapeaux (bleu, blanc, rouge), des hymnes (la marseillaise ou même des devises (vous avez compris).
Pour finir, j’ai moi aussi du respect pour les morts. Ce n’est à personne de définir envers qui je destine mon respect. Je porte avec moi un badge "Je suis Charlie" durant mon travail en médiathèque pour les raisons que j’ai citées et j’ai conscience que ce sont des êtres humains qui sont morts ces derniers jours, des humains dont l’absence provoque chez leurs proches chagrin et horreur de par la violence de leur disparition.
Nous n’avons nul besoin de l’avis d’un psychiatre ni du votre, pour distinguer le fait que nous sommes vivants et que nous aurons l’honneur, pour certains, de continuer de promouvoir des idées/principes qui nous tiennent à cœur et que partageaient ces personnes.
Cordialement