Alain Soral n’est ni un handicapé du cerveau ni un nain de la pensée. Il confirme, à travers sa position sur le sujet de l’exploitation des personnes handicapées, qu’il ne craint pas de s’exposer aux représailles de la part des esclavagistes bien-pensants. Il a osé, s’appuyant sur son ressenti sincère et sur les grandes capacités d’analyse et de formulation qu’il a su développer, dénoncer avec force la marchandisation sans limites des corps par la logique libérale-libertaire droit de l’hommiste mondialisée . Dès 2012 Il osait déchirer le voile de la bien-pensance actuelle appliqué aux handicapés. Car c’est avant tout malédiction que d’être très différent du schéma humain habituel et fait de ces personnes des êtres anormaux qui sont plus ou moins bien insérés socialement quand ils ne sont pas rejetés voire éliminés. Vivre avec un grand handicap n’est certainement pas chose facile. C’est bien pourquoi il est admis que le handicap puisse faire l’objet d’une assistance sociale nécessaire pour le compenser et favoriser autant que possible un certain épanouissement. Ce n’est pas nier l’évidence du handicap, c’est au contraire le reconnaitre et le respecter. Mais les exhibitions des personnes handicapées quel qu’en soit le cadre, le sport ou la mode vestimentaire, s’apparentent aux spectacles de nains dont le Conseil d’Etat a estimé en octobre 1995 qu’ils pouvaient être interdits par un arrêté municipal car cette activité porte atteinte à la « dignité de la personne humaine » et est de nature à troubler l’ordre public. Un refus d’interdire une telle manifestation s’apparentant à un lancer de nains dans le cadre de la Fashion Week, n’aurait-il pas pu faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat et provoquer ainsi un débat ? Car le but de ce défilé de mode était exclusivement de faire défiler des mannequins nains et rien d’autre et c’est bien cela qu’on peut lui reprocher. D’ailleurs ce reproche filtre à travers les propos de certains mannequins eux-mêmes. Quelle tristesse dans le regard de certaines de ces femmes exhibées. Quant au défilé lui-même il s’apparente à une vente de charité moderne façon évènement humanitaire mondain qui ne sert pas plus la création artistique que la cause des personnes de petite taille, comme on diten nov-langue. Si au moins ils les avaient embellies ! Mais non, ils ont même osé les plumes de paon dans le cul pour finir de les ridiculiser.