Jules César aux Pays-Bas : un voyage à 150 000 morts
15 décembre 2015 16:54, par Norman Bête
Je vais me faire l’avocat du diable, mais un système, comme celui de la confédération des Gaules qui tombe en à peine 7 ans, avait de grandes chances d’être un système pourri de l’intérieur.
Comment un petit condottiere italien a-t-il réussit à mettre à bas un système de plusieurs millions d’individus ? C’est comme la victoire de Cortès face aux aztèques. La simple discipline des hommes et un vague surcroit matériel par rapport à un ennemi qui compte sur le nombre et sur la connaissance du terrain ne suffit pas. Si César a réussit c’est parce que de nombreux gaulois ont été de son côté (chose rappelée par Asselineau). Mais dans ce cas alors, pourquoi ces gaulois si fiers ont-ils été si nombreux à se ranger du côté des envahisseurs italiques ? Ne serait-ce pas parce que le système confédéral gaulois était critiquable ?
La Gaule fonctionnait ainsi : elle était composée d’un patchwork de cités-états, certaines étaient des monarchies, d’autres des républiques/aristocraties...et toutes étaient unies sous la férule d’un gouvernement élitiste occulte nommé "l’assemblée des druides". Ces druides étaient pour la plupart des aristocrates qui se caractérisaient par leur haut niveau d’étude et leur propension à s’organiser en cercles secrets où ils prenaient des décisions sensées être approuvées (imposées ?) aux chefs des différentes cités-états derrière lesquels ils gouvernaient (soit disant en les "conseillant"). Si on fait le lien entre ce genre d’organisation élitiste se voulant être un pouvoir occulte (se plaçant derrière le trône pour diriger) et visant à faire le bonheur des gens en leur donnant des ordres, et une forme ancienne de franc-maçonnerie (je vous renvoie aux travaux qui ont été menés sur les liens entre la culture franc-maçonne et la mythologie indo-européenne (les celtes étant presque des indo-européens purs)) on comprendra alors pourquoi tant de gaulois ont préféré se rebeller contre ce genre "d’aristocratie de robe" avant l’heure quitte à choisir un se placer du côté d’un envahisseur étranger mais qui était aussi un "aristocrate en armure".