De Marx à Debord, vers l’abolition de l’argent et de l’État – Conférence de Francis Cousin à Lille
22 juillet 2016 08:59, par edmondEn fait, même si tout a déjà été dit, et que Francis Cousin n’a rien inventé, je pense que sa lecture-relecture-conceptualisation de la philosophie radicale lui est propre. Et cette synthèse, cette défense et illustration du courant radical, dans la philosophie, je ne connais que Francis Cousin pour le proposer actuellement.
J’ai fait l’effort personnellement de me plonger dans ses deux livres, de regarder toutes ses vidéos, depuis trois ans, et je dois dire que la profondeur de cette pensée, au regard de la nullité des pseudos "philosophes" actuels, est subjugante. Ce n’est pas Marx, Debord, ou Parménide qui importent, mais le contenu radical du message. Je retiendrai les points suivants :
1) La vraie vie est ailleurs. Mon royaume n’est pas de ce monde... : s’efforcer en permanence de se reconnecter avec la "vraie" vie non aliénatoire (et donc démystifier les simulacres modernes qui nous enferment)
2) La dialectique de l’avoir est un mouvement auto-génératif qui n’est pas contrôlable, et les penseurs radicaux en ont prédit les cycles principaux, dont, pour ce qui nous concerne : la monnaie chimérique, le terrorisme étatique.
Comment ne pas voir que nos contemporains ignorent jusqu’à l’histoire de la monnaie chimérique et de l’asservissement de nos vies à des rentiers imprimeurs de papier sataniques.
La pensée radicale permet de voir clair DEFINITIVEMENT dans ces grandes impostures.
3) Le terrorisme de masse est TOUJOURS profond. C’est un des spasmes, ou des dégueulis, de l’auto-mouvement d’un système qui ne peut lutter contre la baisse du taux de profit.
Là encore, quand on lit cette pensée radicale, et qu’on l’assimile, quelle libération mentale ! Non pas qu’on puisse empêcher ce terrorisme abject, mais on n’est plus jamais dupe. On acquiert une telle hauteur de pensée qu’on ne peut tomber dans les pièges immondes actuels (souchiens contre musulmans) : on sait que les coupables sont ailleurs (axe Jérusalem-Bruxelle-Washington), et qu’ils sont eux-même mus, en profondeur, par une dynamique qui les dépasse.
4) Les mouvements migratoires actuels sont VOULUS, organisés, planifiés, par le grand capital. Là encore, la pensée radicale voit absolument juste. Elle permet d’éviter les discours moralisateurs (anti-racisme à deux balles) en prenant de la hauteur de vue, et en comprenant où se situent les vrais enjeux.