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De Marx à Debord, vers l’abolition de l’argent et de l’État – Conférence de Francis Cousin à Lille

Le 30 avril 2016, E&R Lille accueillait Francis Cousin pour une conférence sur la critique de la dictature démocratique du spectacle de la marchandise terminale.

 

L’intervention de Francis Cousin :

 

 

Les questions du public :

 

 

Voir aussi, à propos de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 :

 

Francis Cousin sur E&R :

 
 






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154 Commentaires

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  • En fait, même si tout a déjà été dit, et que Francis Cousin n’a rien inventé, je pense que sa lecture-relecture-conceptualisation de la philosophie radicale lui est propre. Et cette synthèse, cette défense et illustration du courant radical, dans la philosophie, je ne connais que Francis Cousin pour le proposer actuellement.
    J’ai fait l’effort personnellement de me plonger dans ses deux livres, de regarder toutes ses vidéos, depuis trois ans, et je dois dire que la profondeur de cette pensée, au regard de la nullité des pseudos "philosophes" actuels, est subjugante. Ce n’est pas Marx, Debord, ou Parménide qui importent, mais le contenu radical du message. Je retiendrai les points suivants :
    1) La vraie vie est ailleurs. Mon royaume n’est pas de ce monde... : s’efforcer en permanence de se reconnecter avec la "vraie" vie non aliénatoire (et donc démystifier les simulacres modernes qui nous enferment)
    2) La dialectique de l’avoir est un mouvement auto-génératif qui n’est pas contrôlable, et les penseurs radicaux en ont prédit les cycles principaux, dont, pour ce qui nous concerne : la monnaie chimérique, le terrorisme étatique.
    Comment ne pas voir que nos contemporains ignorent jusqu’à l’histoire de la monnaie chimérique et de l’asservissement de nos vies à des rentiers imprimeurs de papier sataniques.
    La pensée radicale permet de voir clair DEFINITIVEMENT dans ces grandes impostures.
    3) Le terrorisme de masse est TOUJOURS profond. C’est un des spasmes, ou des dégueulis, de l’auto-mouvement d’un système qui ne peut lutter contre la baisse du taux de profit.
    Là encore, quand on lit cette pensée radicale, et qu’on l’assimile, quelle libération mentale ! Non pas qu’on puisse empêcher ce terrorisme abject, mais on n’est plus jamais dupe. On acquiert une telle hauteur de pensée qu’on ne peut tomber dans les pièges immondes actuels (souchiens contre musulmans) : on sait que les coupables sont ailleurs (axe Jérusalem-Bruxelle-Washington), et qu’ils sont eux-même mus, en profondeur, par une dynamique qui les dépasse.
    4) Les mouvements migratoires actuels sont VOULUS, organisés, planifiés, par le grand capital. Là encore, la pensée radicale voit absolument juste. Elle permet d’éviter les discours moralisateurs (anti-racisme à deux balles) en prenant de la hauteur de vue, et en comprenant où se situent les vrais enjeux.

     

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    • Je n’ai ni lu les livres de Cousin, ni ceux de Marx, Hegel, Debord... Mais je ne rate aucune vidéo. Cette dernière (questions du public comprises) me semble montrer un Cousin toujours aussi argumentatif et de plus en plus accessible, fluide.
      Plus généralement, je le remercie d’apporter une vision aussi ample, si crédible et surtout...optimiste (en plus d’y aller de sa propre charge tripale et souvent rigolote).
      Le questionnement qu’il me laisse, peu originalement, et que j’espère faire évoluer (Clastres ou d’autres anthropologues ou ethnologues à lire, eux !, par exemple, ainsi que ce qui peut être énoncé sur les sociétés paléolithiques, connu des révoltes paysannes), repose sur cet humain sacral, que nous connaissons tous plus ou moins (en chacun de nous), mais enfoui ou perturbé par tant d’artifices (ou séparations). Le réflexe de peur, par exemple, sait-il ou saura-t-il, le moment venu, barrer la route à toute tentative (possiblement elle aussi naturelle) de domination de l’un ou de plusieurs sur l’autre ou les autres, dans la communauté originelle ou recouvrée, ou encore de renverser telle ou telle tentative ou tentation de comparaison "désirante", etc. ?
      Cousin : quelqu’un d’essentiel donc.
      Une pensée centrale en tout cas, pour moi.

      Ses livres à lui : à recommander ?

       
  • Quelques questions et réflexions :

    Le Capital, dans la bouche de Monsieur Cousin, est décrit comme un agent.
    L’argent n’est pas un outil, nous dit-il en réponse aux questions sur l’usure, c’est un agent qui manipule l’homme (deuxième vidéo à 9min26 "l’argent ne se contrôle pas, c’est lui qui nous contrôle").

    Quelle est la nature exacte de cet agent ? De toute évidence il ne peut être matériel (le Capital n’est pas un tas de pièces et de billets) et serait donc immatériel.
    Existe-t-il de toute éternité ? Ou émerge-t-il progressivement comme les êtres humains ont émergé progressivement (dans la métaphysique marxiste très inspirée de Darwin*) ?
    Pourquoi et comment, à un moment de l’Histoire, les hommes vivants en harmonie se trouvent-ils soudain contraints et forcés par cet agent à l’échange marchand qui n’existait pas au départ ? Que s’est-il passé ?

    Cette conception du Capital ne rappelle-t-elle pas celle du démon dans la plupart des pensées traditionnelles ?
    Il est à remarquer que seule la métaphysique chrétienne, qui dit que le Mal n’est pas inhérent à l’Être (qu’on appelle communément Dieu) mais le fruit du libre arbitre de la créature qui se révolte par orgueil, permet de sauvegarder la perfection, la bonté et l’harmonie de L’Être.
    L’alternative, dont se réclament Marx et Cousin, ainsi que toutes les traditions païennes, c’est que puisqu’il n’y a pas de Créateur et de créature (Dieu et l’univers), mais un seul Être-Univers, le Mal ne peut venir que de L’Être. Ou pour le dire autrement, l’Être est cause de sa propre aliénation. C’est une contradiction insoluble.

    Si le Capital est inhérent à l’Être, alors n’est-il pas parfaitement vain de lutter contre ?

    Cousin nie la Genèse, c’est à dire l’idée que l’Univers s’est mis à exister, et affirme que l’Univers est éternel.
    Or nous sommes en plein dans un mouvement historique, la Révolution approche qui nous fera revenir à l’harmonie originelle ("Communauté de l’Être"). Si donc l’univers est éternel, ce mouvement devrait être achevé de toute éternité. Mais il ne l’est pas. Il faut donc postuler un cycle éternel pour expliquer le mouvement en cours. Cela signifie en clair qu’aliénation et révolution se succèdent éternellement. Dans ce cas, quelle est la pertinence de notre action puisque quoi que nous fassions, nous sommes pris dans ce mouvement inhérent à l’Univers qui reviendra immanquablement aliéner les générations futures ?

     

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    • Bonsoir Ole
      Je vais tacher de répondre a quelques de vos questions en fonctions de ce que j’ai compris du discours de M Cousin.
      1) La monnaie, L’argent est un rapport social aliénatoire qui dépossède l’homme de sa production.
      2) Son émergence vient du troc inter-communautaire. Dans les communautés (de l’Être) primordiale tout était en commun (d’ou le nom) : pas d’échange. cependant quand un sioux rencontrait un pawnee (en Amérique y a une paire de siècles) ils se tapaient dessus. puis un jour au lieu de se taper dessus ils se sont échangé des choses ( des cacahuètes contre une peau de bisons par ex). La naissance du troc inter - communautaire au départ a fini par se repercuter au sein même des communautés, et ainsi les dissoudre ... En europe cette émergence du troc survient au moment de l’apparition de l’agriculture (néolithique) ou il a fallu gérer les stock et les excédents de récolte et les échanges/répartition inhérents.c’est à ce moment la ou la communauté de l’Être se brise et se forme la societe avec la naissance de la philosophie (et le passage du genos au demos et la séparation du sacral (l’automouvement du monde, le Cosmos) en sacré et profane (ce dernier ayant tendance a prendre de plus en plus de place ...)
      3) Aussi le capital n’est pas inhérent à l’Être mais a l’avoir ...
      4) Enfin les communautés primitives avaient le "défaut" d’être locales et la seule chose bénéfique qu’a permis le capital est d’avoir "universaliser" l’homme (seul capable de renverser universellement le capital ...) et la révolution qui vient suggère M Cousin n’entrainera pas le retour aux commutés de l’Être primitives mais à l’émergence du communauté de l’Être supérieure "universelle" abolissant un certain nombre d’inconvénient y compris l’argent ...

      Voila c’est ce que j’en ai compris (j’espère n’avoir pas trop trahit la pensée Cousinienne ...)et ça m’a donné furieusement envie de lire Karl mais pu**naise 260 boules la pléiade ça pique (et pssst KK y a pas moyen ?)

      Cordialement

       
    • Merci d’avoir pris la peine de résumer le discours de Cousin.
      Le problème c’est justement que les questions fondamentales n’y trouvent pas de réponse :



      1) L’argent est un rapport social aliénatoire qui dépossède l’homme de sa production.



      D’après Cousin, la communauté originelle ne connaissant pas l’argent, l’homme peut exister sans l’argent. L’argent n’est donc pas inhérent, consubstantiel à l’homme comme l’obligation de respirer.
      Mais il nous dit aussi que l’argent n’est pas un outil, donc pas une création de l’homme.

      Donc si l’argent n’est ni en l’homme par nature ni une création de celui-ci, l’argent ne peut être qu’une réalité extérieure à l’homme. D’où vient-il ?



      2) Son émergence vient du troc inter-communautaire. Dans les communautés (de l’Être) primordiale tout était en commun : pas d’échange. cependant quand un sioux rencontrait un pawnee ils se tapaient dessus.



      Mais d’où vient qu’il y a des sioux et des pawnees ? C’est la question qui reste sans réponse !



      3) Aussi le capital n’est pas inhérent à l’Être mais a l’avoir ...



      Autre façon de dire que "l’argent est un rapport social", ce qui est parfaitement raisonnable. Le rapport suppose l’Être, il ne peut s’exercer qu’entre deux êtres, il ne peut préexister à l’Être.
      Mais le discours de Cousin insiste sur le fait que ce rapport n’est pas le fruit des êtres. Dans ce cas, d’où vient-il ?

      En résumé : D’où vient l’aliénation dans la métaphysique marxiste ?



      4) Enfin les communautés primitives avaient le "défaut" d’être locales et la seule chose bénéfique qu’a permis le capital est d’avoir "universalisé" l’homme (seul capable de renverser universellement le capital...) et la révolution n’entrainera pas le retour aux communautés de l’Être primitives mais à l’émergence d’une communauté de l’Être supérieure "universelle"



      Là, on tombe de haut.
      Déjà, l’homme n’est pas censé pouvoir contrôler le Capital, comment pourrait-il le renverser ?
      Mais si vous résumez correctement Cousin, ça signifie que la communauté de l’Être originelle n’a jamais été parfaite, n’a jamais existé au sens vrai ? Et qu’en plus le Capital est nécessaire à la perfection de cette communauté ?

      On en revient à l’absurdité suivante : l’Être s’aliène lui-même pour devenir parfaitement ce qu’il est. On marche sur la tête.
      Voyez, Eric, comme il n’est besoin que de deux coups de cuillère à pot pour mettre en lumière les sophismes marxistes !

       
    • @ole
      merci d’avoir corrigé mes fautes ...

      1) je ne pense pas que Cousin ait dit que l’argent n’était pas une création de l’homme (c’en est une). il a par contre dit que l’argent n’était pas un outil dans le sens que l’on pouvait le saisir, s’en servir puis le reposer voir l’abandonner comme on peut le faire avec un marteau par exemple. une fois que l’argent est la, il s’impose et finit par s’imposer a tous ...
      2) d’ou viennent les sioux et les pawnee ? ... ca ... je dirais de clans asiatique qui ont colonisé l’Amérique ... mais n’en suis pas sur ...
      3) si si ce rapport est le fruits des êtres
      4) la ça serait un peu long a expliquer en quelques lignes je vais renvoyer vers les concepts de la dictature du prolétariat (auto mouvement tripal du proletariat s’auto-abolissant) ainsi que l’auto abolition du capital lui même (moment ou le capital n’est plus capable de produire les conditions nécessaires a sa reproduction). ces deux moment devant coïncider.

      Aussi je tiens a préciser qu’il ne faut pas confondre argent et capital (ce dernier correspondant à la marchandise en mouvement).

      Enfin Marx a dit lui même qu’il n’était pas marxiste car il avait compris que ce "mouvement" correspond a la digestion de sa pensée par le capital pour la rendre "capital-compatible".

      Et puis je fais un pas vers toi .. fais un effort, je cherche pas à montrer que Marx ou Cousin ont raison. j’essaie de dissiper tes incompréhensions du discours de FC qui te font dire que c’est un sophiste marxiste alors qu il n’est ni marxiste ni adepte du sophisme (me semble t il)
      ca par contre c’est peut être du sophisme (j’ai un doute ...)

      Cordialement

       
    • A partir du moment, ou le sacral a été perdu, on invente le sacré qui est faut-il le redire que une face de la domestication, les Sioux n’ont pas de religion, (les veinards).

       

    • Mais d’où vient qu’il y a des sioux et des pawnees ? C’est la question qui reste sans réponse !




      et oui là est la limlte de l’analyse de Marx et de Cousin,, ils analysent parfaitement le mécanisme du capital mais pêchent par naïveté sur l’origine ( mieux:les origines) de l’individualisation de l’homme de la propriété privée, du troc , de l’échange marchand, en un mot sur l’origine du monde de l’avoir. il faut reprendre tout ça au niveau de la paleontologie et de l’anthropologie. la révolution néolithique est une construction théorique qui ne résiste pas à une analyse sérieuse. les causes sont plus complexes et surtout plus diverses (culture, climat, histoire) il y a entre autres une proto-agriculture, et une proto-sédentarisation de certains peuples chasseurs cueilleurs, il y a aussi certaines techniques de conservation et de stockage de nourriture bien avant l’apparition de l’agriculture.
      Toujours se méfier des théories globales. il suffit d’un fil rebelle et tout s’effiloche. la réalité ne peut se soumettre totalement à la théorie.
      Ce serait trop simple.
      En fait, c’est dès que l’homme a commencé à penser le monde qu’ il y a eu problème

       
    • " Voyez, Eric, comme il n’est besoin que de deux coups de cuillère à pot pour mettre en lumière les sophismes marxistes ! "
      Vu comme ça, c’est sûr :-)))
      Encore faut-il ajouter aux deux coups de cuillères à pot une tête aux dimensions d’une pastèque, et voilà tout ce beau monde définitivement enterré. Bientôt dans toutes les bonnes librairies au rayon ésotérisme, un ouvrage définitif de trois pages au prix de un euro, le texte lumineux et proprement renversant d’un nouveau bhl. Le champ de la connaissance révolutionné, la bibliothèque d’Alexandrie enterrée en 140 caractères. Préfacé par Jean-François Copé en personne, deuxième plus grand spécialiste de Marx et frère de l’auteur (d’où leur surnom affectueux de Marx Brothers), aux éditions rires et chansons. Pour une soirée moules-frites et rigolade entre amis, un must. Vraiment, merci.

       
    • @paramesh

      Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du
      simple fait que ses moyens sont en même temps son but.
      Il est le soleil
      qui ne se couche jamais sur l’empire de la passivité moderne. Il recouvre
      toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
      Si ça te parle pas c’est que t’es sérieusement bouché, Marx c’est aujourd’hui et non pas dans l’autre monde ou tout est encore qu’escamotage du REEL, Le SACRAL c’est autre chose que la béquille du sacré, le règne la dualité bien/mal riche/pauvre, c’est la religion du capitalisme le sacré pigé ?

       
    • @ machinchouette,
      bien sûr que le spectacle de la marchandise est un cancer et qu’on assiste à sa phase terminale, je ne critique pas l’analyse marxiste du capital, au contraire, j’y adhère entièrement.
      mais là où je suis fort critique c’est sur les causes profondes et les solutions.
      la communauté de l’être, et le sacral sont des vues de l’esprit. c’est un concept qui nie le mouvement dialectique de la vie. la vie est mouvement.
      Maintenant si on en revient à la pratique, je pourrais t’emmener dans des villages dans le trou du cul de l’Inde ou du Laos par exemple où tu aurais bien du mal à y trouver la moindre référence au spectacle de la marchandise. la pensée traditionnelle n’est pas morte loin de là et c’est certainement notre seul salut .
      Croire que l’on puisse vivre sans aliénation de l’être est foutaise, toute vie commune implique un rapport de l’un à l’autre et ce rapport se crée culturellement par strates successives. et ces règles de vie aliènent notre liberté en transformant nos mentalités.
      croire que les chasseurs cueilleurs n’avaient aucune culture est une vue de l’esprit. tout mode de production de l’humain crée une culture et donc une aliénation.
      croire que les chasseurs cueilleurs ne sont pas un mode de production mais une communauté de l’être est un pur pipeau. la communauté de l’être c’est la fourmilliaire, pas la meute de loups et encore moins la communauté des chasseurs cueilleurs puisqu’elle exclut toute transmission du savoir (selon Cousin)
      La preuve ? : la grotte Chauvet 40 000 ans avant JC

       
    • radicus,

      Avant tout, merci de prendre la peine d’écrire tout cela, car je sais combien cela prend de temps et d’énergie d’organiser une pensée.

      Ce qui me préoccupe ce sont les béances logiques dans la philosophie de Marx.

      Je ne nie pas que sa pensée puisse comporter des intuitions, des raisonnements intéressants voire vrais.
      Mais tant que les contradictions de la base n’ont pas été levées ("d’où vient qu’il y a des Sioux et des Pawnees", c’est à dire d’où vient que l’Être originellement uni et en parfaite harmonie se met à se diviser, à s’aliéner, s’il n’existe rien d’extérieur à Lui pour lui imprimer ce mouvement ?) il n’est pas utile de s’intéresser aux développements suivants parce qu’une base erronée fausse tout l’édifice intellectuel.

      Ma démarche consiste à pointer du doigt ces contradictions insolubles parce qu’elles invalident l’ensemble du travail. La meilleure façon de me répondre serait soit de pointer les erreurs dans mon propre raisonnement s’il y en a (mais ce raisonnement n’est pas de moi, il est fort du travail cumulé de nombreux représentants du réalisme philosophique au cours de l’histoire) soit de constater qu’effectivement la philosophie de Marx doit être fausse car auto-contradictoire.

      Je souhaite que les lecteurs ne restent pas passifs devant l’érudition du conférencier, leur donner le goût du raisonnement et leur donner confiance en leur propre capacité de jugement : Oui, on peut avoir des raisons d’affirmer que la pensée de Marx est fausse !

      Eric,

      Je ne comprends pas votre démarche sur ce fil.
      Plusieurs personnes y ont contribué par des argumentations et vous répondez systématiquement par l’ad hominem.
      Vous vous dites trop peu instruit pour porter un jugement catégorique sur Marx mais vous ne vous gênez pas pour dire aux autres qu’ils n’y peuvent rien comprendre.
      Si vous avez quelque chose à contribuer, faites-le. Sinon, pourquoi intervenir ?

       
    • @ ole qui s’adresse à radicus

      Waou... Bah l’aise ! Toi c’est sûr t’es pas dans l’option Nerf de la guerre !

       

    • L’alternative, dont se réclament Marx et Cousin, ainsi que toutes les traditions païennes, c’est que puisqu’il n’y a pas de Créateur et de créature (Dieu et l’univers), mais un seul Être-Univers, le Mal ne peut venir que de L’Être.




      vous vous plantez totalement en ce qui concerne les traditions païennes, : le mal n’existe pas en tant qu’entité, le diable est une invention irano-abrahamique.
      Dans la tradition ce que vous appelez le mal ne résulte que de la mauvaise décision quant au chemin à prendre soit : respect ou non des lois divines (ou de la nature).
      cela dit il est certain que la pensée de Cousin fleure bon le millénarisme abrahamique mais à la sauce matérialiste.

       
    • @Ole
      essaye d’analyser méthodiquement en quoi ton hypothèse de départ ("l’Être originellement uni et en parfaite harmonie") pourrait être fausse ...
      Le travail d’élévation de la conscience doit être effectué par soi même ( en Soi et pour Soi ...) pour être efficace me semble t’il ...

      Enfin d’une manière plus générale,étant donné que nous vivons l’ère du slogan, je terminerai ma contribution par quelques citations qui peuvent faire sens ...

      "Karl Marx est un génie du concept" (Soral)
      "Il existe deux catégories, le sérieux et le frivole" (Clouscard)
      "Il faut faire preuve d’humilité, c’est à dire commencer par prendre conscience que l’on ne sait rien" (Cousin)
      "Faux, Nul, Zero !!! Ferme laa !!!" (Dieudonné)
      "A quoi ça sert que Ducros, il se décarcasse ?" (Ducros)

       
    • " Si vous avez quelque chose à contribuer, faites-le. Sinon, pourquoi intervenir ? " (sic)
      J’ai le niveau pour saisir que F. Cousin est d’un niveau supérieur au mien (j’ai d’ailleurs un un petit diplôme de philosophie obtenu il y a longtemps maintenant). Et donc aussi pour saisir que vous l’avez encore moins, ce qui est peu dire. Lucidité minimum qui vous manque visiblement.

       
    • Bonjour a tous,

      J’aimerais proposer une conclusion au vu des différentes incompréhensions de la pensée de Marx synthétisée par Cousin.

      Au vu des différentes discutions, il apparaît que ceux qui voient des incohérence n’ont pas tout saisie du discours et que la plupart des gens qui tentent de leur expliquent se sont taper des des dizaines d’heures de vidéos et une dizaine d’ouvrage qui illustrent la pensée radicale mais n’ont pas forcément l’inspiration de condenser leurs centaines ou milliers d’heures de labeur...

      donc je propose, que si après maintes explication vous n’êtes pas convaincu, de relire les ouvrage que vous auriez déjà lu avec ouverture et de lire ceux que vous n’avez pas encore lu, mais avant, de regarder une centaine d’heure de vidéos de cousin afin de comprendre comment lire ces dit ouvrages...

      bon je reconnait qu’il faut être vraiment motivé mais bon vous en avez l’air....

      vous trouverez alors aussi d’ou viennent les sioux....

      Et si après vous n’êtes pas convaincu alors une vrai discution pourra commencer.

       
  • * Croire à l’idée darwinienne, c’est croire que le plus vient du moins, l’être du non-être, l’ordre du chaos.
    C’est un principe rigoureusement contraire au bon sens (on ne peut donner que ce qu’on a, pas d’avantage) et à l’observation (un bâtiment abandonné finira en tas de briques, mais on a jamais vu aucun tas de briques s’assembler spontanément).

    Toute l’histoire de la vie présentée par l’intelligentsia scientifique est un récit imaginaire (puisque personne n’a vu de ses yeux l’origine et le développement de la vie ni laissé de notes à ce sujet) fondé sur la croyance en l’évolution.

    Marx y croyait. Avait-il raison ?
    Le "matérialisme dialectique", à l’instar de la pensée gnostique, postule contrairement à tout bon sens et à toute observation que la matière a produit spontanément et progressivement la vie et que la conscience a émergé spontanément et progressivement de la matière inconsciente.

    Doit-on, peut-on faire confiance à une philosophie érigée sur de telles bases ?

     

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    • #1517441
      Le Juillet 2016 à 11:51 par Les grandes amours sont éternelles
      De Marx à Debord, vers l’abolition de l’argent et de l’État – Conférence de (...)

      Ah ben si... "A l’instar... " Alors inutile de se poser des questions.

       
    • Depuis la physique quantique (soit un siecle), on sait que le bon sens n est pas toujours d un bon secours en science. Donc les arguments "c est contre le bon sens donc c est faux" sont completement a cote de la plaque ...

       
    • à @ jean , je suis parfaitement d’accord avec ole et depuis que la physique dans son sens le plus générale (étude de la nature et du changement à ignorer les principes métaphysique (Aristote, pythagore , etc..) pour partir de la conception individualiste de la connaissance , le caractère de plus en plus absurde des hypothèses comme la théorie darwinienne s’ est affirmée et il n’ya que ce qui se laisse aveugler par l’aspect pratique et qui confondent science véritable et utilitarisme économique avec la science véritable pour ne pas le constater (sans faire appel à un hypothétique bon sens comme ole).

       

    • Ah ben si... "A l’instar... " Alors inutile de se poser des questions.



      C’est une façon d’exprimer que la métaphysique marxiste n’est pas neuve et qu’elle présente les mêmes contradictions internes que la métaphysique gnostique (chaos qui s’ordonne de lui-même).
      Pourquoi ce recours au sarcasme ? Posez-les donc, vos questions !



      Depuis la physique quantique (soit un siecle), on sait que le bon sens n est pas toujours d un bon secours en science.



      Ça fait bien plus d’un siècle qu’on sait que le bon sens n’est pas toujours fiable.
      Raison pour laquelle j’ai écrit "bon sens et observation". Il n’y a aucune raison de donner du crédit à une affirmation qui irait et contre le bon sens, et contre l’observation.

      Rappelons que le bon sens ou sens commun, très malmené, ce n’est rien d’autre que l’adhésion à des vérités évidentes par elles-mêmes (comme le principe de non-contradiction en logique qui veut qu’une chose ne peut pas à la fois être et ne pas être).
      L’esprit humain est obligé de recourir à des axiomes pour ériger le moindre raisonnement.

       
    • Permettez avant de vous répondre que je complète mon résumé de l’idée du Civisme. Le Civisme fonde la Cité par l’égalité des citoyens en devoirs et en droits, devoir de participer à la vie de la Cité, droit entre autre d’accéder librement au marché. Un Principe d’égalité, donc de justice, qui de fait remplace Largent. Largent étant un concept que Landeux a cerné avec cette formule : « C’est la croyance que la valeur marchande est nécessaire pour échanger » (ainsi le troc c’est déjà Largent). Dans la pratique, avec le Civisme, les échanges peuvent continuer comme aujourd’hui via une carte à puce qui n’est plus bancaire mais une carte civique.

      L’échange direct existerait bel et bien. Les biens et les services sont échangés de producteur, ou d’intermédiaire à consommateur comme aujourd’hui (aucune centralisation et redistribution étatique). Exemple : le boulanger fabrique sa baguette et vous « l’achetez » à la boulangerie. A part que la carte à puce que vous mettez dans sa machine ne transfert pas d’argent, elle sert d’une part à vérifier que vous êtes bien Citoyen, et d’autre part à justifier pour le boulanger auprès de la Cité que vous lui avez « acheté » une baguette et donc à prouver sa participation à la vie de la Cité.

      Si par « pilotage » vous entendez distribution des terres à l’usage aux Citoyens, il serait effectué par des commissions à différents échelons, du local au national, composées de citoyens élus au tirage au sort, idée qui est venue à Landeux avant qu’elle ne vienne à Chouard.

       
  • Mille merci pour cette diffusion. Cousin est irremplaçable dans le contexte actuel.

     

    Répondre à ce message

  • Prodigieux exposé. Sur la première vidéo, depuis la 56e minute, son concept du "bombardement virtuel" du Japon et de l’Europe par l’Empire mondialiste est fondamental. Si on ne comprend pas que c’est l’objectif premier, on ne comprend rien.

     

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  • #1517834

    C’est très clair et limpide, çà permet de comprendre sans avoir lu tout çà. Et effectivement du coup beaucoup de livres peuvent paraître désuets.

    J’imagine que le point de bascule de la fin du capitalisme au renouveau de l’être - s’il se fait rapidement - ne sera pas une époque non-violente, mais peut-être c’est vrai moins violente que tous les sacrifices humains jusqu’à ce stade (guerres, GPA...)

    Ce qui est le plus intéressant c’est de constater que l’analyse projective de Marx rencontre le souhait du Christ, qui est la (re)constitution de l’église, la seule communauté humaine.

     

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  • « Les marxistes prônent dans le même temps l’abolition de l’Etat et la centralisation mondiale des besoins qui, en réfléchissant deux minutes, conduit inéluctablement à un Etat totalitaire. Mais pourquoi cette schizophrénie ? Parce qu’ils n’ont aucune idée sur la manière réaliste dont peut s’organiser une société sans monnaie, sans échanges fondés sur la notion de valeur marchande, et surtout comment cette société pourrait encore avoir des rapports avec le reste du monde. Donc, pour couper court, ils prônent un système mondial et le collectivisme qui, tous deux, conduisent à la dictature. » C’est Philippe Landeux qui dit ça. Il a fait une vidéo « Marxisme vs Civisme, Accords et divergences » où il commente une autre conférence de Francis Cousin :
    https://www.youtube.com/watch?v=Stb...

     

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    • Cousin dirait que les marxistes trahissent Marx.

      En fait les marxistes s’efforcent de mettre en pratique une utopie, ils ne peuvent que trahir Marx parce que la pensée de Marx est inapplicable. Et elle est inapplicable parce que fausse.

       
    • Marx a surtout décrit la société dite bourgeoise, ses principes et son fonctionnement.
      Il y a très peu de choses sur sa vision du "communisme".
      Philippe Landeux n’a pas plus trouvé la martingale que les autres...

       
    • @HP
      Et oui là est la limite de l’analyse de Marx et de Cousin, ils analysent parfaitement le mécanisme du capital mais pêchent par naïveté ou autre chose sur le futur post-capitaliste. C’est bien ce que P. Landeux pointe du doigt.

      Concernant Landeux en revanche, avez- vous lu "Le Civisme, ou la théorie de la Cité" ? Un mot pour justifier en quoi selon vous sa vision ne marche pas serait l’occasion de justifier votre dédain, qui pour l’instant, ne pèse rien.

       
    • Extraits de sa théorie :

      - La propriété consiste, pour une personne physique ou morale, à détenir ou à pouvoir user personnellement, librement et exclusivement des biens reconnus comme siens par la cité ou sur lesquels celle-ci ne conteste pas ce droit.

      - La possession d’un bien est un droit qui peut être cédé ou échangé

      - La terre est en théorie propriété de l’humanité et ne peut appartenir à aucun personnellement.

      - Le rôle du chef est de diriger la cité selon les lois de la cité, dans l’intérêt et selon le vœu des citoyens.

      - Un chef peut être établi par élection directe, par auto-proclamation, par hérédité, pour une durée déterminée, indéterminée ou à vie.

      J’y vois là quelques incohérences ne permettant pas à ce système de survivre à grande échelle pendant un laps de temps assez long.

       
    • @RD
      Votre réponse semble indiquer que vous vous y êtes effectivement intéressé. Ceci dit en quoi s’il vous plaît les définitions que vous citez montrent des signes d’incohérence qui interdiraient de faire du Civisme une formule durable ? Civisme, s’il faut le résumer en un Principe, qui fonde la Cité par l’égalité des citoyens en devoirs et en droits, dont celui d’accéder librement au marché, un Principe qui de fait remplace l’argent.

      Le semblant d’incohérence que je puis imaginer, à lire entre vos lignes, serait que si la terre appartient à l’humanité, elle ne peut être privatisée. De fait elle reste la propriété de la Cité là où elle est. La Cité invite cependant ses citoyens à une utilisation privée de sa terre.

      Voici des éléments d’affinage à ce propos.
      Extrait du Manifeste des Patriciens :
      VIII. LE SOL
      ART. 107 — La Terre étant l’asile et la propriété du genre humain, le sol, en théorie, appartient à tous les hommes en général et à aucun en particulier. En pratique, et d’ici à ce que l’Humanité forme une seule Cité, ce principe n’est applicable qu’au niveau des Cités existantes.
      ART. 108 — La Cité est seule propriétaire de son sol. Le moyen d’échange qui permet aux Citoyens de s’approprier des biens issus de la production en les retirant du marché ne donne aucun droit sur le sol. Seule la Cité peut confier des portions de son sol selon des conditions égales pour tous les Citoyens et fixées par la loi.
      ART. 109 — Si les occupants ou les exploitants de la terre passent pour des propriétaires aux yeux de leurs Concitoyens, ils ne le sont pas pour la Cité qui la leur a confiée provisoirement dans son intérêt ou pour accéder à des requêtes légitimes ne contrariant pas l’intérêt général.
      ART. 110 — Seuls les Citoyens nationaux peuvent, dans la mesure du possible, disposer d’une portion du sol de la Cité à des fins privées ou publiques. La Cité doit néanmoins garantir un terrain cultivable aux hommes nés et vivants sur le territoire national qui ne veulent pas être Citoyens.
      ART. 111 — En confiant son sol à titre d’outil de Travail, la Cité, en contrepartie du statut de Citoyen et de la Sécurité qu’elle assure à l’exploitant, exige de lui un rendement proportionnel à la surface attribuée ou relatif à la nature de la production, et la mise sur le marché de celle-ci.

       
    • Votre extrait est intéressant à ce titre qu’on voit que cela risque de tenir encore moins que ce que je pensais :
      108 : Seule la Cité peut confier des portions de son sol selon des conditions égales pour tous les Citoyens et fixées par la loi : comment décider de qui à quoi sachant que toutes les terres n’ont ni des productions ni des rendements équivalents.
      109 : "ne contrariant pas l’intérêt général" : ne veut rien dire en pratique comme démontré par les libéraux.
      110 : "dans la mesure du possible" : cela se gâte, quid dans le cas contraire ?
      La Cité doit néanmoins garantir un terrain cultivable aux hommes nés et vivants sur le territoire national qui ne veulent pas être Citoyens. : attention aux pillages de la "Cité" néo bolchévique en quelque sorte !
      111 : exige de lui un rendement proportionnel à la surface attribuée ou relatif à la nature de la production, et la mise sur le marché de celle-ci : welcome kolkhoze !

      Sinon sur les extraits plus généraux, il me semble que Landeux veut communiser en quelque sorte les produits mais non les moyens de production.
      Il apparaît également sauf erreur de ma part que des patriciens cohabiteront avec des non patriciens, ce qui me semble irréaliste dans les faits.
      Il y aurait plus à dire avec une étude plus poussée.

       
    • @RD



      108 : Seule la Cité peut confier des portions de son sol selon des conditions égales pour tous les Citoyens et fixées par la loi : comment décider de qui à quoi sachant que toutes les terres n’ont ni des productions ni des rendements équivalents.



      Comme je le comprend, si les terres sont toutes différentes et présentent diverses qualités, on peut dire la même chose des individus, donc à chacun sa chacune, en respectant la loi qui veillera à établir des condtions équitables. De plus ce n’est pas tout le monde dont l’activité professionnelle ou le mode de vie porte à avoir besoin d’un terrain.



      109 : "ne contrariant pas l’intérêt général" : ne veut rien dire en pratique comme démontré par les libéraux.



      C’est une notion qui retrouve du poil de la bête dans une société sans argent.



      110 : "dans la mesure du possible" : cela se gâte, quid dans le cas contraire ?



      Dans le cas contraire c’est : Désolé, c’est pas possible !



      La Cité doit néanmoins garantir un terrain cultivable aux hommes nés et vivants sur le territoire national qui ne veulent pas être Citoyens. : attention aux pillages de la "Cité" néo bolchévique en quelque sorte !



       ?



      111 : exige de lui un rendement proportionnel à la surface attribuée ou relatif à la nature de la production, et la mise sur le marché de celle-ci : welcome kolkhoze !



      Dans le Civisme, si la communauté nationale vous accorde un bout de terre correspondant à votre projet professionnel, elle est en droit de retrouver votre production ou les services correspondants sur le marché ! Par exemple si on vous accorde tel terrain sur la base de produire tant de vin par an mais qu’en fait vous l’utilisez comme votre terrain de golfe personnel, ça ne marche pas.



      Sinon sur les extraits plus généraux, il me semble que Landeux veut communiser en quelque sorte les produits mais non les moyens de production.




      Non. Les produits sont mis à disposition des Citoyens consommateurs par les Citoyens producteurs ou intermédiaires comme aujourd’hui.



      Il apparaît également sauf erreur de ma part que des patriciens cohabiteront avec des non patriciens, ce qui me semble irréaliste dans les faits.




      Patricien est un mot pour nommer ceux qui adhérent à la théorie du Civisme. Si le Civisme est instauré en France, être patricien ou pas n’a aucune incidence.




      Il y aurait plus à dire avec une étude plus poussée.



      A votre disposition.

       
    • Vu de loin, il me semble que ces articles sur la gestion de la terre ressemble bien à un kolkhoze pilotée par la Cité, mais je reste assez dubitatif sur la coexistence de ceux appartenant à la Cité et aux autres nationaux, notamment pour les grands capitalistes non enclins à adhérer en règle générale.
      Par ailleurs à quel niveau se situe ce "pilotage" (au niveau des sols pour reprendre cet exemple et les articles cités) ?

      "Les produits sont mis à disposition des Citoyens consommateurs par les Citoyens producteurs ou intermédiaires comme aujourd’hui." : de mon point de vue cela revient à communiser pour les membre de la Cité, les produits puisqu’ils sont mis sans échange directs (argent ou autres) pour les dits citoyens.

       
    • @RD
      Avant de vous répondre, il faut bien comprendre l’idée générale. Le Civisme fonde la Cité par l’égalité des citoyens en devoirs et en droits, devoir de participer à la vie de la Cité, droit entre autre d’accéder librement au marché. Un Principe d’égalité qui de facto remplace Largent... Ce n’est pas de sortir du système monétaire qui ordonne automatiquement l’égalité entre les citoyens. C’est l’instauration de l’égalité qui fait que Largent disparait. Largent étant un concept que Landeux a cerné avec cette formule : « C’est la croyance que la valeur marchande est nécessaire pour échanger » (ainsi le troc c’est déjà Largent). Dans la pratique, avec le Civisme, les échanges peuvent continuer comme aujourd’hui via une carte à puce qui n’est plus bancaire mais une carte civique. A partir de là, les bonnes nouvelles s’accumulent mais je ne vais pas m’étendre.

      L’échange direct existerait sans aucune centralisation et redistribution étatique. Exemple : vous « acheterez » des chaussures en « payant » par carte, à part que celle-ci ne transfèrera pas d’argent, elle servira d’une part à vérifier que vous êtes Citoyen, et d’autre part à justifier pour le vendeur auprès de la Cité que vous lui avez « acheté » des chaussures et donc à prouver sa participation à la vie de la Cité.

      Reprenons votre hyphothèse de faire coexister le Civisme avec le capitalisme. Pourquoi, si vous êtes Citoyen de la Cité, voudriez-vous payer vos chaussures quand elles peuvent être gratuites ? De fait les capitalistes n’existent plus sans votre argent. Et la propriété n’est plus définie par Largent.

      Si par « pilotage » vous entendez distribution des terres à l’usage aux Citoyens, il serait effectué par des commissions à différents échelons suivant les cas, du local au national, composées de citoyens élus au tirage au sort, idée qui est venue à Landeux avant qu’elle ne vienne à Chouard.

       
    • J’ai bien compris, mais le système de Landeux revient à un super keynesianisme avec l’équivalent de la monnaie banque centrale potentiellement créée ex nihilo remplacée par la carte de civisme pour chaque citoyen.
      En théorie rien "n’interdit" ce genre d’échange, la question est le propriétaire du moyen de production préfèrera t il donner/échanger sa marchandise contre une simple présentation de la carte de citoyen civique ou contre une somme d’or d’un habitant d’une contrée lointaine ?
      Vous me répondrez dans les faits que les citoyens chez un autre producteur auront "intérêt" à être citoyen et pouvoir emporter une autre marchandise sans plus que présentation de la carte.
      Se pose alors la question de l’adhésion des grands capitalistes et de l’état capitaliste lui-même...

       
    • @RD
      Le keynésianisme c’est toujours Largent, cela ne peut donc pas résoudre l’inégalité entre citoyens.

      Si vous mettez votre travail au service de la communauté nationale « gratuitement », et que tous les Citoyens font pareil, qu’arrive-t-il à votre pouvoir « d’achat », de consommation ? Il devient casi illimité, c’est une des bonnes surprises de ce vertueux système.

      « Se pose alors la question de l’adhésion des grands capitalistes et de l’état capitaliste lui-même »
      Croyez-vous qu’il faille attendre l’autorisation des grands capitalistes pour renverser le capitalisme ?

      Pour ce qui est des échanges avec l’étranger, Landeux y a pensé également. L’intérêt que vous portez au sujet mérite que vous lisiez son bouquin, qui existe en version pdf ou papier.

      Ps : Un capitaliste sans Largent est un (vampire) sans dents.

       
  • Conférence des plus intéressante. Francis Cousin à toujours la même habileté à faire passer le message, en faisant en plus profiter de sa culture.

    Il est regrettable que des détracteurs soient quasi virulents dans leur propos contre Francis, alors qu’il annonce très honnêtement la couleur, en disant qu’il n’a rien inventé.

    Lesdits détracteurs, seraient-ils capables d’effectuer le même travail de synthèse, et surtout de l’exposer aussi clairement ?

    Alors un peu de respect et de décence à son égard Messieurs.

    Encore "MERCI" à Francis Cousin pour la qualité de son travail et de ses exposés.

     

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  • ’’Vers l’abolition de l’argent’’ est un titre très intéressant... Malheureusement, je n’ai n’y le courage, ni l’envie d’écouter le discours de Mr Cousin, qui demande beaucoup trop d’énergie à traduire ce qu’il souhaite en définitif exprimer sur la Société.

    A mon sens et il ne faut pas se leurrer, il faut se déconditionner d’une forme d’économie, mais une économie qui a pris corps à même la chair humaine... et qui se traduit entre autre par les autismes des uns et des autres...

    Comprendre le contraire de l’économie, de l’argent, de la Société, demande soi-même de s’être dépollué et rééduqué à la sauce du Vivant afin de saisir réellement l’Intelligence de la Vie et la direction naturelle que chacun devrait manifester au quotidien dans son corps : l’Horizon. La pulsion de Vie étant le moteur de ce qui est à sa juste place. Il n’y a qu’à observer la Nature, s’arrête t- elle pour prendre des vacances ? Non, elle va au bout des choses et peu importe l’interprétation surintellectualisée que lui prête la Société...

    C’est bien parce que l’humain a perdu son chemin qu’il ne peut saisir la beauté de cette Intelligence naturelle, si rare et si pure. Cet humain qui en permanence sous estime les forces de cette Nature et les Vœux du Temps qui sont à l’origine des miracles sur la Terre...

    Il faut se préparer, car avec l’accord ou non de cette Société, la Terre et le Ciel vont obliger les humains à aller dans le sens de la Cohérence Vivante et cela va sûrement passer par une période très difficile pour que cette économie cesse définitivement d’oppresser la pelisse de Dieu...

     

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  • Le capitalisme n’en est guère à sa phase terminale : il y a encore de nombreux marchés à conquérir et de choses à profaner pour créer ces nouveaux marchés. Le transhumanisme n’en est encore qu’à ses débuts.

     

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