Le réel risque de cet affaire n’est pas tant dans la violence présente que dans la réponse qui lui sera apportée. Car, la géographie, plus que tout autre chose, est un déterminant bien plus important pour la morale et la culture des peuples. Les conditions qui ont permis à l’Europe d’être un centre mondial sont encore réunies, et seules les manques de conviction et de croyance, après un travail de démoralisation, ont créé nos conditions actuelles de vie. Seulement, face à une menace de disparition, beaucoup se lèveront comme nos ancêtres se sont couchés et l’on risque d’observer une violence en réponse qui serait aveugle et durable, comme une cocotte qui perdrait sa vapeur trop longtemps contenue. Quelques blocs de bétons et des flammes, c’est de la violence. La réponse d’êtres maintenus sous servitude morale forcée de manière autonome qui se libèrent par la colère sera de la cruauté et de la sauvagerie, surtout dans une société démoralisée et individualiste. Sur le long terme, je ne me fais donc pas tant de souci que ça pour les habitants de Calais et de ses environs, mais plus pour la paix civile qui volera en éclat le jour où une véritable guerre de "tranchées" commencera dans le nord. Que les hommes raisonnables permettent à la France de survivre.