Léa Salamé soupçonnée d’antisémitisme
11 février 2017 12:29, par LG
Bonjour,
Il n’y a pas de « nationalité israélienne » en Israël, on est - selon son appartenance ethnique et/ou religieuse - de « nationalité juive, arabe ou druze ». Ceci s’explique par le fait que l’état d’Israël se définit avant tout comme « Etat juif » : tous (juifs, arabes ou druzes) sont certes « citoyens » de l’Etat d’Israël, mais seuls les citoyens juifs en sont propriétaires, les autres ne font que passer…
Mais admettons que dans la question de Léa Salamé (tout comme dans la réponse de Marine Lepen) « nationalité israélienne » signifiât « citoyenneté israélienne » : un juif (qui serait né en France aux Etats-Unis ou au Maroc) peut évidemment renoncer à faire les démarches administratives nécessaires à l’obtention d’un passeport israélien (ce qui est probablement ce à quoi fait référence Marine Lepen) ; néanmoins, il reste virtuellement citoyen israélien depuis le jour de sa naissance et quel que soit l’endroit du monde où il est né, la citoyenneté israélienne lui revenant de droit parce qu’il est juif de fait : la « citoyenneté israélienne » - puisque fondée sur l’appartenance ethnique et/ou religieuse – est un doublon de l’« identité juive » qu’elle prend en otage pour la mettre au service d’un projet politique qui implique mécaniquement tous les juifs qu’ils le veuillent ou non.
Le seul moyen pour un juif (qu’il soit né en France, aux Etats unis ou au Maroc) de renoncer à sa « citoyenneté israélienne » – par-delà le refus administratif du passeport - est donc de dénoncer et rejeter la logique sioniste et son racket identitaire - tout en restant authentiquement juif et authentiquement français (ou américain ou marocain etc.) - CQFD.