Plusieurs remarques concernant cet article que je trouve globalement décevant. A le lire, on sent bien que Monsieur Meyssan vient d’une certaine gauche, même si cela ne l’a pas empêché d’ouvrir les yeux sur un certain nombre de sujets d’actualité depuis le 11 septembre 2001.
1) Faut-il parler de défaitisme ? En tout cas, ça y ressemble fortement même si je suis persuadé que nombreux seront ceux qui me parleront de réalisme. Si, en juin 1940 _ puisque l’auteur de l’article fait un parallèle avec cette période-là _ les soldats français ont combattu durement et certains vaillamment malgré la défaite, là on a l’impression que l’affaire est pliée avant la bataille et que ceux qui se déclarent résolument opposés à Emmanuel Macron, déposent les armes avant même de combattre. C’est non seulement décevant mais c’est même pitoyable. Encore une fois, malgré les sondages et les études d’analystes politiques pontifiants, rien n’est joué. Et donc, rien n’est perdu pour le camp national. Le réservoir de voix de Macron se situe au PS (6,5 %) et chez les affairistes apostats de la "droite". Mais nombreux sont ceux qui refuseront de voter pour lui sans pour autant voter Marine Le Pen. L’on ose croire que le réservoir de cette dernière se trouvera dans une bonne partie de ceux qui ont voté Fillon ainsi que chez les électeurs de Dupont-Aignan. Reste une inconnue : le vote de la masse considérable qui s’est abstenue ou a voté blanc ou nul parmi lesquels, sans doute, un bon nombre de déçus des droites. Donc, pas de découragement ! Encore moins de fuite à Londres ou à Moscou.
2) Comparaison n’est pas raison ! Même si l’on bassine les Français avec la Seconde Guerre mondiale, son "détail" et ses gaullistes qui, tous, plombent la France depuis des années, nous ne sommes pas dans la situation de 1940 en dépit de certaines similitudes, je l’accorde. Gardons donc la tête et les pieds en 2017. C’est devant que ça se passe et non derrière !
Enfin, ça commence à m’agacer et j’aimerais cesser de lire cela y compris dans les meilleures analyses de réinformation. Qu’on arrête de chasser le fascisme partout, à droite comme à gauche, chez DAECH comme chez les sionistes, chez les riches comme chez les pauvres, à Kiev, Washington ou Moscou !!! Les forces de pouvoir actuelles n’ont absolument rien de fasciste ! Et même en Ukraine, les fascistes n’ont pas le pouvoir. Me considérant comme orphelin du mouvement, je ne prend pas ce terme pour une insulte et j’aimerais qu’il cesse d’être dévoyé.